« Soirée Evènement » du “Festival ImagéSanté”, le 10 Décembre, au “Ciné Le Parc”, à Droische-Liège : “Muganga. Celui qui soigne”
Dans le cadre d’une « Soirée Evènement » du « Festival ImagéSanté », le mercredi 10 décembre, à 20h, au « Ciné Le Parc », à Droixhe-Liège, projection de « Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux/Belgique-France/2025/105’/ film lauréat, en 2025, de trois « Valois » (« du Public », « des Etudiants francophones » & du « meilleur Acteur » {Isaach de Bankolé}), au « Festival du Film Francophone » (« FFA »), à Angoulème, ainsi que du « Prix du Public », au « Festival International du Film Francophone » (« FIFF »), à Namur).

« Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
Soulignons que la projection de ce film, proche du documentaire, puisque inspiré d’une triste réalité, sera suivie d’une rencontre-débat en présence de la réalisatrice française, Marie-Hélène Roux (°Gabon/1965), formée à Paris, au « Centre Européen de Formation à la Production de Films ».
Notons qu’en zwahili le mot « muganga » se traduit par celle ou celui qui soigne, d’où le titre de cet indispensable film, « Muganga. Celui qui soigne ».

Isaach de Bankolé (D. Mukwege) & Vincent Macaigne (G.-B. Cadière) © « L’Atelier d’Images »
Synopsis : « Denis Mukwege (°Bukavu/1955), docteur congolais, pasteur et lauréat, en 2018, du ‘Prix Nobel de la Paix’, rencontre Guy-Bernard Cadière (°Berchem-Sainte-Agathe/1956), chirurgien belge et athée. Au-delà de leurs différences, ils s’unissent pour une mission commune : redonner un corps et une dignité à des milliers de femmes utilisées comme armes de guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo … »

« Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
- Critiques de la Presse :
** par la Rédaction, pour « Femme actuelle » : « Dès la première scène, le film prend à la gorge pour ne plus nous lâcher. »
** par Mathieu Victor-Pujebet, pour « Les Inrockuptibles » : « C’est un film qui ne montre pas tant de violences, mais qui les nomme. Viol, colonialisme, capitalisme : ‘Muganga’ a compris que pour commencer à combattre l’horreur, il faut savoir la nommer. »
** par Michaël Mélinard, pour « L’Humanité » : « Le témoignage poignant d’une œuvre d’émancipation. »
** par Jean-Jacques Manzanera, pour « Positif » : « Une aventure humaine bouleversante. »

« Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
** par Thibault Liessi, pour « Le Dauphiné libéré » : « Éprouvant mais nécessaire. En mettant en scène deux hommes face aux violences sexuelles infligées aux femmes, Muganga réussit à prouver que ce sujet est plus que jamais l’affaire de tous. En Afrique comme ailleurs. En temps de paix comme en temps de guerre. »
** par Sophie Rosemont, pour « Rolling Stone » : « Doté d’une très belle photographie, ‘Muganga’ est bien plus qu’un film-témoin : un récit à la fois intime et politique sur ce qu’est la réparation (ou l’irrémédiable destruction) du corps féminin. »
** par Gilles Djéyaramane, pour « Africamag » : « ‘Muganga, celui qui soigne’ est un de ses films qui vous prend littéralement aux tripes. C’est une véritable œuvre cinématographique et humaine. Un pan de vie et de l’action du Docteur Mukwege nous est dévoilé. Bien plus qu’un simple biopic, il s’agit là d’un cri d’alarme lancé à l’ensemble de l’Humanité. »
** par Guillaume Kerckhofs, pour « Le Journal des Grignoux » : « Le récit expose le quotidien d’un hôpital assiégé, celui de femmes dont le corps est un territoire de guerre. Marie‑Hélène Roux s’attache à ne pas réduire ses personnages à leur souffrance : les femmes soignées deviennent voix, actrices et espoirs de reconstruction. Isaach de Bankolé incarne le Docteur Mukwege avec intensité, tandis que le toujours très juste Vincent Macaigne campe Guy Cadière, offrant une alliance, qui dépasse les individualités, pour porter un modèle d’humanité et de lutte. »
- Notre avis :
Un film, qui, réalisé avec une infinie pudeur, se doit d’être vu, notamment par les étudiants du secondaire, mais pas seulement, afin de mieux appréhender ce que vivent nombre de femmes en RDC & prendre conscience de l’énorme travail de ce gynécologue, qui faillit être assassiné, en 2012, à Bukavu, sa vie n’étant sauvée que par le sacrifice d’un des gardiens de sa maison. En outre, nous voyons comment un médecin belge motivé s’est privé du confort de notre pays – étant professeur de chirurgie à l’ « Université libre de Bruxelles » & directeur-fondateur de l’ « European School of Laparoscopic Surgery », à Bruxelles – pour consacrer plusieurs années de sa vie à assister, courageusement, celui qui, assurément, mérite amplement son « Prix Nobel de la Paix », cette reconnaissance ayant permis de mettre en lumière cette dramatique situation, plus de 40.000 femmes ayant été violées et mutilées, dans notre ancienne colonie.

La tentative d’assassinat, dans « Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
- Propos de Marie-Hélène Roux (dossier de presse) :
« En 2014, avant le ‘Nobel’, j’ai rencontré le Docteur Mukwege, échangé avec le Docteur Cadière, et surtout, je suis allée à Panzi, en RDC, pour comprendre leur réalité. (…) Ce que dit le docteur Mukwege m’a profondément touchée : il fallait que le monde sache, non seulement l’horreur, mais aussi l’espoir, la solidarité, la reconstruction. De cette expérience est né le film, co-écrit avec Jean-René Lemoine. Il ne s’agit pas d’une biographie, mais d’une mise en lumière d’un moment-clef : celui de la rencontre, où l’on perçoit la violence mais aussi la résistance, la dignité et l’action commune. »
Marie-Hélène Roux & Isaach de Bankolé
« Parce que ce n’est justement pas une histoire individuelle. Le Docteur Mukwege rappelle souvent qu’il ne travaille pas seul. Et, pour moi, il était essentiel que les femmes soient incarnées pleinement, qu’elles ne soient pas réduites à des chiffres, à des symboles ou à des figures de victime. Ce sont des survivantes ! Je voulais montrer comment elles vivent, comment elles rient, comment elles s’entraident, et surtout comment elles sont les véritables actrices de leur propre reconstruction. »

Isaach de Bankolé (Denis Mukwege), dans « Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
« Je voulais un personnage féminin emblématique aux côtés d’Isaach et Vincent. Dans la réalité , Guy-Bernard Cadière a un fils chirurgien, nous avons choisi de le remplacer par une fille et de créer un rôle au chœur tragique. »

Guy-Bernard Cadière (Vincent Macaigne), dans « Muganga. Celui qui soigne » (Marie-Hélène Roux) © « L’Atelier d’Images »
- Propos de l’acteur Isaach de Bankolé :
« C’était une énorme responsabilité que d’incarner le docteur. Je ne pouvais pas le faire sans le rencontrer au préalable. Il était important pour moi de savoir des choses de lui qui sont personnelles, qui ne sont pas écrites dans le scénario, mais qui m’ont permis de l’aborder, de l’approcher de l’intérieur. Et de me sentir libre, détaché de la personne qui existe. »
- Propos de l’actrice Angelina Jolie :
« ‘Muganga, celui qui soigne’ est un film urgent et puissant. Je suis honorée de rejoindre l’équipe pour faire entendre la voix des survivantes et soutenir l’action du Dr Mukwege, l’un des plus grands défenseurs de notre temps. »
- Propos de l’actrice Angelina Jolie :
« ‘Muganga, celui qui soigne’ est un film urgent et puissant. Je suis honorée de rejoindre l’équipe pour faire entendre la voix des survivantes et soutenir l’action du Dr Mukwege, l’un des plus grands défenseurs de notre temps. »
Adresse du « Ciné Le Parc » : rue Carpay, 22, à Droixhe-Liège. Transports en commun : tram N° 1, direction Liège Expo / arrêt : Droixhe. Contacts : 04/254.97.97. Sites web : https://grignoux.be/fr/, https://www.imagesante.be/fr/.
Notons qu’un livre à été écrit par les deux médecins : « Panzi » (Ed. « Du Moment »/broché/2014), alors que le cinéaste belge Thierry Michel (°Charleroi/1952) a réalisé un documentaire : « Celui qui répare les Femmes. La Colère d’Hippocrate » (2015/film lauréat, à Bruxelles, en 2016, du « Magritte du meilleur Documentaire », en 2015, du « Prix spécial des Droits de l’Homme » & du « Prix du Public », au « Festival Millenium », à Bruxelles, ainsi que du « Prix Humanum », de l’ « UPCB » {« Union de la Presse Cinématographique Belge »}, sans oublier, à Montréal, du « Prix du Documentaire » & du « Prix Droits de la Personne », au « Festival Vues d’Afrique », ce film ayant, également, été primé, en 2015 ou 2016, en Algérie, au Burkina Faso, aux Etats-Unis, en Guadeloupe, au Mexique, aux Pays-Bas & au Portugal).
Yves Calbert.

