“Sculptures dans la Ville”, à Namur, avec “Kalbut”

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Cet été, jusqu’au mercredi 04 septembreles créatures monumentales de Maxime Gesquièrealias     « Kalbut »ont envahi Namur, à l’occasion de l’événement « Sculptures dans la Ville ». C’est la  première fois que cet artiste liégeoisqui, depuis 2011, manie la pince et le fer à souder comme d’autres le pinceau ou le crayon, dévoile autant d’œuvres géantes dans l’espace public :

« Victor le Pic-Vert » © « Kalbut » © Photo : Murielle Lecocq

  • Confluence : « Léon le Héron » & « Victor le Pic-Vert » ;
  • Jardins du Maïeur : « Didier le Bourdon » ;
  • Place de l’Ange : « Gérard le Renard » ;
  • Place d’Armes : « Kadett la Reinette » ;
  • Place du Québec : « Martin le Pêcheur » ;
  • Place Maurice Servais : « Dédé le Bousier » ;
  • Place de la Station : « Hector le Castor » ;
  • Rue de Bruxelles « René la Taupe ».

« Léon le Héron » © « Kalbut » © Photo : Murielle Lecocq

Placé sous le thème de la faune et la flore locales, le parcours de « Sculptures dans la Ville » s’inscrit, cette année, dans le contexte de l’extension du piétonnier, co-financé par les « FEDER » (« Fonds Européens de DEveloppement Régional ») et la « PIV » (« Politique Intégrée de la Ville »).

Adepte d’éco-design, sculpteur animalier« Kalbut »originaire de Jehay , est capable de donner vie à n’importe quelle créature, qu’il façonne et assemble à partir de toutes sortes d’objets de récupération, qu’il s’agisse d’une vieille balance, de bois, de cuir, d’un grille-pain, de métal ou de quelques ressorts.

Après, entre autres, Olivier Strebelle (1927-2017), le sculpteur du « Cheval Bayard » de l’ « Expo     58 » à Bruxellesdésormais installé près de pont des Ardennes, à Namur (2014) ; Jan Fabredans le cadre de « Facing Time – Rops/Fabre »dont la sculpture « Searching for Utopia » est installée sur la Citadelle, face à la Confluence (2015) ; « Umbrella Sky Project »280 ombrelles étant suspendues dans la rue Haute-Marcelle (2016) ; Isaac Cordal et ses figurinesdisséminées dans la ville (2017) ;  Lilian Bourgeat et ses objets démesurés (2019), Nicolas Eres et ses fourmis géantes, alors que Namur vivait au ralenti, entre deux confinements (2020) ; Bob Verschueren et ses installations éphémères  (2021), Francis Guerrier et ses sculptures abstraites (2023), c’est au tour de « Kalbut » d’amuser, d’étonner, de séduire les promeneuses et les promeneurs, le temps d’un été.

*** Trois questions à « Kalbut » :

  • Le thème est la faune et la flore locales. Qu’avez-vous imaginé pour métamorphoser la ville ?

« J’ai façonné neuf sculptures monumentales, un sacré challenge pour moi, représentant des animaux de nos régions. On ne s’en rend pas toujours compte mais ils ont tous une importance dans l’écosystème. Même ceux que l’on considère comme nuisibles sont essentiels à la bonne vie de la faune, de la flore mais aussi de l’espèce humaine. Il y a un bourdon, un bousier, un castor, un héron, un martin-pêcheur, un pic-vert, une reinette, un renard et une taupe, Ils sont placés et parfois mis en scène dans des endroits stratégiques du futur piétonnier, de la Place de la Station à la Confluence, en passant par les Jardins du Maïeur et la Place de l’Ange. »

  • Comment avez-vous réalisé ces sculptures de grands formats ?

« Je conçois mes animaux à partir de matériaux de récupération que je vais chercher notamment dans des entreprises namuroises, comme ‘Wilmet Namur’, que je remercie. Je trouve ça cool de récupérer des déchets métalliques pour en faire des bestioles. J’utilise aussi un peu de matériaux neufs, car c’est indispensable à la fabrication et je ne suis pas magicien. Dans ce type de projets monumentaux, je travaille à partir de maquettes. J’ai donc d’abord réalisé toutes les sculptures en petits formats, pour ensuite les propulser à l’échelle 1/5 ou 1/10. Les sculptures pèsent de 250 kg à une tonne ! »

  • Que vont devenir ces sculptures après l’exposition ?

« Une fois l’exposition terminée, ces sculptures seront relocalisées à différents endroits sur le territoire namurois. Elles resteront donc visibles dans les années à venir. »

Dans le premier numéro de « Namur Confluent Culture », nous pouvons lire : « L’art s’intègre et s’exprime de multiples façons dans le domaine public. Le « Street Art » (« Art dans la Rue ») rythme le parcours urbain des promeneurs, des touristes, des étudiants, des chalands … L’art s’impose dans le quotidien, sur le chemin de la boulangerie ou de l’école, gagne la curiosité populaire, habitue le passant à l’étrange et s’offre à tous, sans l’obstacle des finances, du guichet ou des portes. »

… Et des ces expositions temporaires, des traces subsistent … Ainsi, l’an denier, l’artiste français Francis Guerrier, qui venait d’exposer, pour la première fois en Belgique, ses sculptures de grands formats, a offert, à la Ville de Namur, « Trajectoire », une sculpture en aluminium bleu cobalt, de plus de trois mètres de hauteur, que nous pouvons toujours admirer sur la place Maurice Servais.

A hauteur de la passerelle « L’Enjambée »sur la rive jamboise de la Meuseau square de la Francophonie – où une exposition « Lafayette, le Coeur de la Louisiane francophone » a été inaugurée, en présence de la maire de Lafayette, le samedi 20 juillet -, un banc vert géant, oeuvre de Lilian Bourgeat, acquise en 2019, est régulièrement photographié, avec des touristes ou des Namurois prenant la pose.

« Gérard le Renard » © « Kalbut » © Photo : Murielle Lecocq

A l’opposé, en dimensions, des personnages miniatures d’Isaac Coralsont toujours visibles, depuis 2017, sur différentes façades du Centre-Ville.

Au-delà de l’événement annuel « Sculptures dans la Ville », créé en 2002, des sculptures sont régulièrement acquises par la Ville de Namur, notamment celle trônant, depuis quelques mois, sur le rond-point de la Confluence, « Bout-a-Tot » (H. 7,4 m / L. 9,5 m. / Poids : 4 tonnes), une création de Charles Bourdoninspirée, comme son titre wallon l’indique, par une joute des « Echasseurs namurois », ces joutes figurant, depuis le 16 décembre 202, sur la liste du « Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO »

Soulignons que les maquettes des sculptures sont exposées à la « Halle al’Chair« , le nouvel « Office du Tourisme » de Namuren bord de Sambreau N° 02 de la rue du Pont.

Visites guidées : les samedi 17 & 31 août, à 10h. Prix pour le parcours guidé : 6€50 (4€50, de 12 à 25 ans / 0€, pour les moins de 12 ans). Réservations obligatoires : via www.visitnamur.eu. Infos081/24.64.49.

Yves Calbert.

  • Rue de Dave, 51, 5100 Jambes