A “Brussels-Expo”, jusqu’au 02 Février : la 70è “BRAFA Art Fair”



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© « BRAFA » © Photo : Fabien Sebo

Jusqu’au dimanche 02 février, à 19h, ne manquons pas de nous rendre dans les Palais 4 & 5 de « Brussels-Expo »pour découvrir la 70è édition de la « BRAFA Art Fair », où, nous venant de 16 pays, 133 galeristes – dont 16 présents pour la première fois -n’attendent que notre passage, pour un éventuel achat ou, simplement, pour le plaisir des yeux 

Pablo Picasso © Photo : Fabien Sebo

Si plusieurs Galeries nous proposent des oeuvres du peintre belge Pierre Alechinsky Saint-Gilles/1927), soulignons qu’une intéressante exposition – « Pinceau Voyageur » -, nous est proposée jusqu’au dimanche 16 marsau sein de la « Villa Empain », à Ixellesl’un des principaux bâtiments bruxellois       « Art Déco »qui sera particulièrement mise en valeur, en 2025, à l’occasion du centenaire de la création de ce mouvement artistique, trouvant ses origines à l’occasion de l’ « Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes », à Paris, en 1925. 

A la question de notre collègue Jean-Marie Wynantspour « Le Soir », demandant s’il était exact que  certains galeristes  réalisent 50% de leur chiffre d’affaire annuel durant la « BRAFA », Klaas Mullerle nouveau président répondit : « Tout à fait. C’est très important pour les Galeries. Mais je vois ça aussi comme une sorte de grand musée temporaire. La plupart des choses que vous découvrez ici, vous ne les avez jamais vues et vous ne les reverrez probablement jamais, puisque beaucoup sont acquises par des privés. On ne peut les voir qu’une fois dans sa ve et c’est ici. Je pense que c’est ça, aussi, qui attire les visiteurs, qui étaient au nombre de 67.000, l’an dernier. »

A Viviane Eeman, pour « Paris Match », la directrice de la « BRAFA », Beatrix Bourdon, tint à souligner : « ‘Valerio Turchi’, spécialisé en archéologie grecque et romaine, participe pour la première fois à la ‘BRAFA’. Nous accueillons, aussi, ‘ Colnaghi’ et ‘Dys44 Lampronti Gallery’, deux Galeries londoniennes, réputées internationalement pour leurs tableaux anciens, les Galeries ‘Nathalie Obadia’, ‘Templon’ et ‘Edward Simoens’, spécialisées en art contemporain ou encore, nous venant de Suède, la « Hoffmans Antique Gallery », qui nous propose du mobilier gustavien, une spécialité non représentée jusqu’à présent. Il y a, aussi, trois retours, dont celui de la ‘Patrick Derom Gallery’ « .

Présentée par la « Galerie Hadjer »à l’occasion de l’édition 2025 de la « BRAFA », une pièce exceptionnelle est mise à l’honneur : la tapisserie « La Femme et le Moineau », conçue, en 1957, par le célèbre architecte et artiste Le Corbusier  (Charles–Édouard Jeanneret-Gris/1887-1965), une oeuvre témoignant de la rencontre entre l’art moderne et le savoir -faire séculaire des ateliers d’Aubusson, qui décora le Palais Présidentiel, à Abidjan.

« Valkyrie » © Joana Vasconcelos © Photo : Fabien Sebo

Deux impressionnantes « Valkyries » de l’artiste portugaise Joana Vasconcelos (°Paris/1971), travaillant à Lisbonne, nous accueillent dans chacun des deux Palais occupés par cette 70è  « BRAFA »,  d’autres de ses oeuvres, de formats plus modestes, étant présentés sur le stand de « La Patinoire royale Bach »une Galerie sise à Saint-GillesCeinture noire, en karatésport qu’elle pratique depuis l’âge de 8 ans, elle précise : « Cette pratique a profondément influencé ma vie et ma carrière artistique. La discipline et la structure, inhérentes au karaté, ont fourni une base, qui a équilibré l’environnement artistique et révolutionnaire dans lequel j’ai grandi. En fin de compte, mon souhait est de contribuer à un monde où l’art fait partie intégrante de la vie, suscitant la curiositéla joie et la réflexion, chez ceux qui le rencontrent. »

Première femme à être une invitée d’honneur de la « BRAFA »,  Joana Vasconcelos (°Paris/1971), lors de la conférence de presse, nous confia : « La longévité de la ‘BRAFA’ témoigne de son rôle de premier plan pour les connaisseurs et les collectionneurs d’art, favorisant un environnement où le passé, le présent et l’avenir de l’art se chevauchent. »

Présente pour la première fois à la « BRAFA », la « Galerie Capazza » nous propose une trentaine d’oeuvres de l’artiste français, d’origine géorgienne « Goudji » (Guy Georges AmachoukeliBordjomi/ 1941), qui s’est nourri de son insatiable curiosité pour les arts et les civilisations d’hier, qu’il allie à des éléments toujours très contemporains. De ses recherches, de ses découvertes, de son imaginaire, il a réussi à créer sa propre mythologie, intemporelle et poétique.

De son coté, la galerie « Harold t’Kint » a reconstitué l’atelier d’un spécialiste belge de l’art cinétique,  Pol Bury (1922-2005), la galeriste Henriette t’Kintconcernant les prix des oeuvres exposées sur son stand, ayant déclaré : « On commence à des prix aux alentours de 650€, avec des maquettes pour ses volumes figés, dont d’hyper sympas petites maquettes en hauteur, d’autres maquettes atteignant 750  ou 850€. Pour un dessin inspiré, dans les années ’90, de René Magritte, comptez moins de 2.000€. »  Nous constatons, ainsi, qu’il est possible, à la « BRAFA » d’acquérir des oeuvres pour un budget modéré.

« Ganesh dansant » © « Galerie Hioco » © Photo : Fabien Sebo

pierre

Patte avant d’un Mammouth laineux © « Stone Gallery »

Assurément l’une des pièces les plus anciennes, présentées à la “BRAFA”, pa la “Stone Gallery” est une patte avant – de plus de deux mètres de haut – d’un mammouth laineux, trouvée, en excellent état, dans la Mer du Nord.

Retour aux XXè & XXIè siècles, avec “Huberty & Breyne”, présentant des créations contemporaines de François Avril Paris/1961), Nicolas de Crécy (°Lyon/1966), Philippe Geluck (°Bruxelles/ 1954), Jean-Claude Götting  Paris/ 1963), Loustal (Jacques de LoustalNeuilly-sur-Seine/ 1956)Dave McKean Maidenhead/1963) et François Roca Lyon/1971), ainsi que des planches originales de différents auteurs de bandes dessinées : Götlib (Marcel Mordekhal Gotlieb/1934 -2016), Raymond Marcherot (1924-2008), Jacques Martin (1921-2010), Midam (Michel LedentEtterbeek/1963), Moebius (Jean Giraud/1938-2012), Hugo Pratt (1927-1995), sans oublier, “last but not least”, Hergé (Georges Remi/1907-1982).

“Tintin en Amérique” © “Hergé/Tintinimaginatio 2025” © “Huberty & Breyne”

Concernant ce dernier, une oeuvre emblématique nous est proposée, extraite de “Tintin en Amérique”, qui marque le début de la collaboration entre Hergé et les “Editions Casterman”, qui publièrent l’album en 1932, dans sa première version, en noir et blanc. Cette planche, offerte par Hergé en 1980, à l’occasion du bicentenaire de l’éditeur, est un exceptionnel témoignage de l’artiste à son partenaire de longue date. Il s’agit de la seule planche de cette aventure actuellement sur le marché.

© Jan Fabre © “Galerie Guy Pieters” © Photo : Fabien Sebo

Masque Lwena (Angola) © Photo : Fabien Seb

“Vanitas still Life” © “Galerie Colnaghi” © Photo : Fabien Sebo

© “Gallery Ary Jan” © Photo : Fabien Sebo

Céramiques © “Galerie Marc Heiremans” © Photo : Fabien Sebo

Une ode au design © “Galerie Marc Heiremans” © Photo : Fabien Sebo

Salon avec 2 oeuvres de J.-M. Folon © “Galerie Mathivet” © Photo : Fabien Sebo

La “BRAFA” nous offre, aussi, l’occasion de rencontrer des galeristes, de nous informer de la provenance d’oeuvres ou d’objets. Ainsi, sur le stand de la “Galerie Mathivet”, nous avons appris que, dans la scénographie d’un petit salon, sous deux peintures de Jean-Michel Folon (1934-2005), des fauteuils avaient été utilisés par l’ancien président américain Dwight David Eisenhower (1890-1969), lors d’un séjour à Bruxelles.

© “KIK-IRPA” © Photo : Fabien Sebo

Là où, l’an dernier, nous trouvions le stand de la “Fondation Delvaux”, cette année nous découvrons le travail méticuleux de l’ “IRPA” (“Institut Royal du Patrimoine Artistique”) – qui assura, notamment, la restauration de l’ “Adoration de l’Agneau mystique”, achevé en 1432, d’ Hubert (vers 1366-1426) et Jan Van Eyck (1390-1441) – son “Corporate Development Officer”, Robrecht Janssen, nous confia : “Pour bien fonctionner, il faut rassembler, dans un même lieu, toutes les disciplines impliquées dans la sauvegarde du patrimoine et nous avons été les premiers au monde à le faire. Il y a, à la fois, des historiens de l’art, des conservateurs-restaurateurs, des spécialistes en imagerie scientifique, des chimistes, des physiciens, des géologues, des ingénieurs, des archéologues, ce qui nous permet, face à un problème complexe, d’adopter une solution à la fois scientifique et durable.”

Depuis 2021, l’ “IRPA”, fondé en 1948, organise son “Challenge Patrimoine”, un cadre permettant de connecter le public avec la patrimoine, de manière participative, chacun pouvant voter pour son patrimoine préféré, sur base d’une liste, fournie par l’ “IRPA”, d’oeuvres nécessitant son intervention. Ainsi, jusqu’au dimanche 16 février, nous pouvons voter sur le site web : www.challenepatrimoine.be,  sept projets de restauration étant proposés pour cette 4è édition. A l’occasion de bicentenaire de notre pays, en 2030, dix oeuvres auront, ainsi, été préservées, grâce à ce challenge. La dernière lauréate, en 2024, désormais en court de restauration, est la “Chapelle funéraire de Rubens”, sise dans l’église Saint-Jacques, à Antwerpen.

Comme chaque année, la “Fondation Roi Baudouin” nous attend sur son stand, où nous trouvons, notamment, une sculpture créée par Auguste Rodin (1840-1917), alors qu’il vivait en Belgique « L’Âge d’Airain » (1907) –, considérée internationalement comme étant sa première oeuvre principaleen dépôt au « Schone Kunsten Museum », à Gent .

“L’Âge d’Airain” (Auguste Rodin) © “Fondation Roi Baudouin” © Photo : Fabien Sebo

Néanmoins, “L’Âge d’Airain” étant, depuis 1908, la propriété d’une collection privée, la “Fondation” fait appel à des dons privés, afin de pouvoir l’acquérir, évitant ainsi tout possible départ à l’étranger. Les dons peuvent s’effectuer sur le compte bancaire N° BE10 0000 0404, avec la communication structurée : +++ 623/3961/20023 +++ (à partir de 40€, tout donateur bénéficie d’une déductibilité fiscale).

La collection de la “Fondation” compte plus de 27.000 œuvres et 27 fonds d’archivesconfiés à près de 100 musées et institutionsSite web :                                                        https://www.patrimoine-frb.be/actualites/rendez-nous-visite-la-brafa.

Sur le stand de la « Fondation Roi Baudouin », chaque jour à 16h, des conférences (« BRAFA Art Talks »), incluses dans le prix d’entréesont données par des conservateurs, experts, journalistes et autres figures du monde de l’arten Belgique et à l’étranger. Site web présentant les différentes  conférences https://www.brafa.art/fr/art-talks.

Soulignons la pleine réussite de nombreuses scénographies de stands présents à la “BRAFA”, dont ceux de deux partenaires essentiels, la “Fondation Roi Baudouin” et la “Delen Private Bank”, une banque privée, fondée en 1936, spécialisée dans la gestion de patrimoines de particuliers.

Une scénographie soignée © “Delen Private Bank” © Photo : Fabien Sebo

Si la “BRAFA ART FAIR” compte, désormais, parmi les plus prestigieuses du monde de l’art, soulignons qu’en 1956, ce qui s’appelait alors le “Salon des Antiquaires”, se déroula au sein de l’espace réduit de la “Salle Arlequin”, sise dans les “Galeries Louise”, étant le troisième événement européen du genre, après la “Grosvenor House Art & Antique Fair”, à Londres, et la “Prinsenhof Fair”, à Delft. En 1968, afin de jouir de davantage d’espace, c’est au “Palais des Beaux-Arts” que les amateurs d’antiquités et d’art se retrouvèrent, avant d’émigrer, pour les mêmes raisons, en 2004, à “Tour & Taxis”, l’arrivée à “Brussels Expo” se concrétisant ensuite, en 2022.

Ayant étudié l’histoire de l’art à l’ “UGent”, installé au “Sablon”, depuis l’an 2000, le nouveau président de la “BRAFA”, Klaas MullerLokeren/1975), déclara : “Alors que le paysage des Foires d’Art se densifie, la “BRAFA” conserve un atout unique : son identité forte. Nous ne cédons pas aux modes éphémères, mais préservons l’intemporalité de la qualité et de la convivialité. Si l’art contemporain et l’art moderne continuent d’être une composante essentielle, nous tenons à mettre en lumière des disciplines parfois sous représentées, comme l’Archéologie et les Maîtres anciens. Nos visiteurs se rendent à la Foire pour vivre une expérience authentique, ce qui fait d’elle un événement incontournable du calendrier pour tous les amateurs d’art et collectionneurs.

Ouverture : le dimanche 26 janvier et du mardi 28 janvier jusqu’au dimanche 02 février, de 11h à 19h , le jeudi 30 janvier, jusqu’à 22h. Prix d’entrée : 30€ (10€, de 16 à 26 ans / 0€, pour les moins de 16 ans). Achats en ligne :  https://www.eventpartners9.nl/brafa/Registration/event/tickets. Contacts 02/513.48.31 & info@brafa.be. Site Web : https://www.brafa.art/frPlan du site et liste de tous les exposants :  https://www.brafa.art/en/floorplan-2025.

Yves Calbert.

 

t sur le marché.