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Voici une fort belle édition, signée « Dargaud », pour tous ceux qui apprécient « Tanguy et Laverdure » ou l’occasion, pour d’autres, de faire leur connaissance. Créés, au sein de l’hebdomadaire français « Pilote », par le scénariste liégeois  Jean-Michel Charlier (1924-189) et le dessinateur-co-créateur français d’ « Astérix »Albert Uderzo (1927-2020), nous retrouvons nos deux aviateurs dans le Tome 10, « Survol interdit », de l’ « Intégrale », édité le 19 mars 2021.

Jean-Michel Charlier, le scénariste

Outre leur aventure, intitulée « Survol interdit », 25è album de la série, édité par « Novedi« , en mai 1988, signé  Jean -Michel Charlier et « Al Coutelis » (Alexandre CoutelisParis/1949), ce dernier le dédicaçant (p. 98 du présent ouvrageà Joseph Gillain et Albert Uderzo.L’autre aventure reprise dans cette rétro se nomme « L’Espion venu du Ciel », 24è album, également édité par « Novedi », 4 ans plus tôt, en juin 1984, signé du même scénariste historique et dessiné par Patrice Serres (°Paris/1946).

Le fait que « Survol interdit » n’ait jamais été réédité depuis sa sortie, il y a près de 33 ans, justifie que le Tome 10 de cette « Intégrale » porte pour titre celui de cette bande dessinée, due au fameux tandem Charlier-Uderzo.

Bien sûr, ces deux aventures de « Tanguy et Laverdure » sont accompagnées d’un imposant dossier, de 46 pages, concocté par deux auteurs-journalistes français Patrick GaumerSegré/1957/lauréat, en 2014, à Bruxelles, du « Prix Saint-Michel de la Presse », pour « Grzegorz Rosiński : Monographie »/fait « Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres », en 1999) et Gilles Ratier (°Limoges/1958/fait ‘Personnalité BD de l’Année »par « Actua BD », en 2017/auteur, en 2013, de la biographie « Jean-Michel Charlier vous raconte », édité par « Le Castor Astral »).

« Le Retour des Aigles » 1ère page d’un album non achevé / p. 29 (Charlier – Coutelis ) © « Dargaud » 2021Notons, en page 29, la première page, en noir et blanc, de ce qui aurait dû être le 26è album de « Tanguy et Laverdure », « Le Retour aux Ailes »… Al Coutelis avait reçu le début de l’histoirerédigé par Jean-Michel Charlier, à la fin du printemps 1989. Ce réputé scénariste décédant quelques semaines plus tard, en juillet, le  dessinateur n’ayant aucune idée de la suite du récit imaginé par son ami liégeois, cette aventure fut abandonnée.

Quatre dessins d’Alexandre Coutelis / p. 26 © « Dargaud » 2021En page 26, nous trouvons les copies de 4 dessins d’Al Coutelis. Sur le 4è, il y croque, devant sa longue voiture américaineJean-Michel Charlieren tenue type de touristechapeau de cow-boy sur le cuir chevelu, mains en poches  et appareil photo sur le ventre, alors que, sur ce même dessin, l’on peut lire un texte que le scénariste, quelque peu lunatique, aurait pu écrire à son dessinateur pour l’aider à patienter : « Je vous ai envoyé mon scénario par « Poney Express » pour vous faire goûter au folklore américain… Une fois arrivé à New-York, le texte doit vous être posté par bouteille à la mer… et arrivera à vos domiciles vers l’an 2012. Amitiés, Jean-Michel. »

Quant au premier dessin de cette même page, il se dessine lui-même, quelque peu fâché, disant : « Ca arrive la fin du ‘Tanguy’ ou faudra que j’envoie un huissier »… A Patrick Gaumer, concernant les dessins que nous venons d’évoquer, Patrice Serres confia (p. 28) : « Oh ça, j’en ai fait plein. Je lui envoyais, ça l’amusait, mai ça n’avait aucun effet sur la livraison des scénarios, malheureusement. »

Encore heureux que, trompant l’impatience d’ Al Coutelis, les textes suivirent, sans quoi « Survol interdit » n’aurait jamais vu le jour, le monde de la BD perdant, beaucoup trop tôt, à 64 ans, l’un de ses plus importants scénaristes, qui, en 1974, avait reçu le « Prix Shazam de la meilleure Série étrangère »attribué aux Etats-Unis, par l’ « Academy of Comic Book Arts », pour la série « Blueberry », dont il fut, dès 1965 – avec « Fort Navajo », édité par  « Dargaud »    et jusqu’à son décès, le premier scénariste. Ainsi, suite à son départ, c’est le dessinateur français de cette sérieJean Giraud (1938-2012) qui termina le scénario du 23è album, « Arizona Love », le seul édité par « Alpen Publishers », en septembre 1990.

En 1988, évoquant Jean-Michel Charlier, qui, parfois, le laissait trois mois, à attendre la suite d’un scénario, Al Courtelis confiait à Gilles Ratier (p. 12) : « Charlier, c’est un type de j’adore, pour qui j’ai une infinie tendresse, mais, vraiment, il y a des moments où je le hais ! »

De son côté, Jean-Michel Charlier déclara, en 1987, à ce même Gilles Ratier (p. 18) : « Chaque fois que j’ai une nouvelle idée, j’ai tout de suite envie de la concrétiser par une bande dessinée, par un grand reportage, ou par un film pour la télévision. Je crois que c’est une façon de rester jeune jusqu’à un certain point… Je pense que je cntinuerai à produire, si le ciel le veut bien, évidemment, et tant que la machine tiendra bon ! »

Patrice Serres, dessinateur de « L’Espion venu du Ciel »

Nous apprenons, aussi, ce qui amena la séparation du binôme Jean-Michel Charlier – Patrice Serres, suite à un entretien de ce dernier avec Gilles Ratier (p. 12) : « Il (Jean-Michel Charlier) aurait préféré que les personnages ressemblent davantage aux acteurs des ‘Chevaliers du Ciel’ {série TV de « TF1 », programmée dès 1988/ndlr} :  Christian Marin et Jacques Santi. C’est à partir de là que les choses ont commencer à merder. »

Alors que succédant à Albert Uderzo– dès le 9è album, « Les Anges noirs », édité par « Dargaud », en 1968,  jusqu’au 22è album, « Station Broullard », édité par « Hachette », en 1982 -, un autre maître de la BD franco-belge« Jijé » (Joseph Gillain/1914-1980), né dans la Province de Namurà Gedinnedessina 14 albums  (le  dernier était édité deux ans après son décès).

« L’enfer venu du Ciel »-1ère planche en album (Charlier- Serres) © « Novedi » / 1984 © « Dargaud » 2021/ p. 51

Son successeur, Patrice Serres n’en dessina que deux : le 23è, « Plan de Vol pour l’Enfer », édité,en 1982, par « Hachette’, et le 24è, « L’Espion venu du Ciel », édité en 1984, par « Novedi ».

« L’Espion venu du Ciel » – Version originale de la 1ère planche (Charlier- Serres)/p.40 © « Dargaud » 2021Non seulement ce dernier album est publié, intégralement, au sein du « Tome 10 de l’Intégrale », mais encore, nous découvrons, à la page 40, la version originale de la 1ère planche (p.29), telle qu’elle fut publiée, en 1983, dans « Le Pélerin » N° 5237, un magazine créé en 1873, par des pères assomptionnistesédité par « Bayard Presse ».

Une présentation de ce média nous est, par ailleurs, proposée (p. 37 à 41), nous apprenant que c’est dans ses pages, qu’ « Astérix chez les Belges », fut prébublié d’avril à décembre 1977, l’album, le 25è de la sérieédité par  « Dargaud », en janvier 1979, étant le dernier signé par le tandem historique Uderzo-Goscinny (°Paris/1926), ce dernier étant décédé, en novembre 1977, alors que le dernier épisode, qu’il dessina, était toujours prépublié dans « Le Pélerin », qui prépublia, également, ses dessins de la série « Iznogoud », dont il fut, aussi, le cocréateur, avec le scénariste Jean Tabary (1930-2011), les 12 premiers albums étant édités par « Dargaud », le 14è, édité par  « La Séguinière », en octobre 1979, étant le dernier dessiné par René Goscinny.

Cases de l’édition originale de l’ « Espion venu du Ciel » / p. 10 © « Dargaud » 2021

Mais revenons à « L’Espion venu du Ciel », pour signaler qu’en page 10 de « L’Intégrale », nous trouvons la 6è case de la version originaleéditée pour la première fois au sein du présent album. Au bas de cette même page, une autre case inédite, la dernière de ce 24è épisode, annonçant le 25è opussous le titre « Zone interdite », alors que lors de l’édition en album (p. 95 de la présente Intégrale), les auteurs annonçaient « Survol interdit… Péril demeure !!! »

Par ailleurs, en page 11, nous trouvons deux dessins du Breton Jean-Charles Kraehn (°Saint-Malo/1955), dont le nom  ne figure sur aucun album, vu que pour succéder à « Jijé »Jean-Michel Charlier préféra retenir Patrice Serres. Un   autre dessin de ce même Jean-Charles Kraehn figure sur la page 12. Il s’agissait d’un projet, non abouti, pour Jacques Legal, un héros qui, scénarisé par Jean-Michel Charlierfut dessiné, finalement, par le  Belge « Mitacq » (Michel Tacq/1927-1994), trois albums étant édités par « Dupuis », entre 1980 et 1985, dans la collection « Péchés de Jeunesse », un album de grand format, édité en 1984, reprenant trois autres aventures de Jacques Legal.

Synopsis de « L’Espion venu du Ciel » (p. 08) : « Toujours en disponibilité de l’armée de l’air, Michel Tanguy et  Ernest Laverdure sont devenus, sous la contrainte, pilotes chez ‘Delta Airlines’, une mystérieuse compagnie privée qui sert de paravent aux activités secrètes et très spéciale, qui sert de paravent aux activités secrètes et très spéciales du service d’espionnage français. Nos deux barbouzes-aviateurs vont s’envoler pour une nouvelle aventure africaine, au  Kombala, un pays fictif, dirigé par le président à vie Sélim Ojumba, qui nous rappelle deux dictateurs africains, l’Ougandais Idi Amin Dada (Idi Awo-Ongo Angoo/1928-2003) et le Centrafricain Jean Bedel Bokassa (1921-1996)   … »

« L’Espion vu du Ciel (Jean-Michel Charlier-Patrice Serres) © « Novedi » / 1984 © « Dargaud » 2021Cette même page 08 nous offre quelques révélations, sur cet album, écrites par l’auteur français Jean-Yves Brouard  (°Saint-Brieuc/1956) : «  Tanguy et Laverdure y font la connaissance de deux de leurs compagnons de vol : le mécanicien Boirot, puis un certain Leguay. L’album a été publié à lépoque où Jean-Michel Charlier préparait son documentaire sur la guerre du pétrole, diffusé sur la première chaïne française, au printemps 1985. Or, dans son équipe de techniciens, le preneur de sons s’appelle Jean-Pierre Leguay et l’éclairagiste Richard Boyreau. »

Quelques lignes plus loin, nous lisons ce que Patrice Serres déclara à Gilles Ratier, le 05 mars 2020 : « Il (Jean-Michel Charlier) me laissait parfois deux ou trois mis sans scénario. Comme la série était prépubliée dans ‘Le Pélerin’, il m’est arrivé de vouloir prendre de l’avance en imaginant ce qu’il aurait bien pu raconter dans la suite de l’épisode, pour pouvoir dessiner quelques cases. Hélas, quand son texte arrivait, cela n’avait rien à voir et il fallait tout refaire. »

Hommage à Jean-Michel Charlier (Patrice Serres) / 1989 © « Dargaud » 2021

Ce même Patrice Serres rend hommagepage 19, à son scénariste, par un dessin où les nombreux héros scénarisés par Jean-Michel Charlier s’écrient « Papa »

Synopsis de « Survol interdit » : « Travaillant toujours pour ‘Delta Airways‘, Tanguy et Laverdure repartent pour l’Afrique afin de sauver un de leurs compagnons d’escadrille accusé d’espionnage par le Kombala. Ignorant si cet ami est toujours bien vivant, nos deux barbouzes s’envolent pour une nouvelle aventure africaine des plus mouvementées… » 

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« Survol interdit » (Charlier-Coutelis) © « Novedi » / 1988 © Dargaud » 2021

Patrick Gaumer, le dessinateur de cet épisodeAl Coutelis, déclara (p. 27) : « L’album a été fait, mais ça a pris du temps. Deux ans… Si tout s’était passé normalement, j’aurais pu en faire deux ou trois »… Hors, comme nous l’avons déjà signalé, pour ce qui aurait dû être l’album suivant, seules deux pages furent dessinées, « Survol interdit » étant le  dernier album de « Tanguy et Laverdure » scénarisé par Jean-Michel Charlier, le seul dessiné par Al Coutelis, qui avait, au préalable, été publié dans « Moustique Junior », le supplément jeunesse du magazine « Le Moustique » (p. 13).

Fichier:Al Coutelis 01.jpgAlexandre Coutelis, dessinateur de « Survol interdit / Sollies Ville / 2008Suite au décès de Jean-Marie Charlier, « Dargaud » reprenant l’édition de cette sérieGuy Vidal Marseille/1939), son directeur éditorial, à l’époque, lui proposa de continuer cette sérieDans un premier temps, Al Coutelis écrivit un  synopsis, mais usa, ensuite, de son droit de retrait (p. 31).

1ère planche de « Survol interdit » (Charlier-Coutelis) © « Novedi » / 1988 © Dargaud » 2021 / p. 9
« Survol interdit » (Charlier-Coutelis ») © « Novedi »/1988 © Dargaud » 2021/p. 122
« Survol interdit » (Charlier-Coutelis ») © « Novedi »/1988 © Dargaud » 2021/p. 123

Néanmoins, Al Coutelis s’amusa à dessiner des pastiches, tel celui publié en pages 32-35intitulé « Miguel Tangure & Ernst Laverdy, les Croisés du Ciel », signant « Milton Coutliff », édité en 1987, sous le titre « Parodies », par  « MC Productions« , en pages 32-33, et en parodie des « Chevaliers du Ciel », pour le N° 356, du magazine  « Fluide Glacial », en 2006, en pages 34-35.

Parodie des « Chevaliers du Ciel », © « Fluide Glacial » / 2006 © Dargaud » 2021 / p. 36

A noter qu’Al Coutelis publia de nombreuses illustrations pour diverses publications (« L’Equipe »,  « L’Humanité »,  « Libération »« Le Monde »« Le Nouvel Observateur », « Le Parisien », « Science et Vie »,…), ayant reçu,  à Paris, en 1972, le « Grand Prix du Dessin de Presse », décerné par le « SNDP »  (« Syndicat National des Dépositaires de Presse »).

Pris par le temps, il arriva que Jean-Marie Charlier, contrairement à son habitude d’utiliser une bonne vieille machine à écrire, rédige des pages de ses scénarios à la main, comme nous pouvons le voir en pages 16 et 17.

Côté dessins, revenons à Al Coutelis, qui déclara, à Patrick Gaumer, qui lui demandait s’il était branché ou non sur l’aviation (p. 22) : « L’aviation, je n’en fais pas plus de cas que les colts ou un cheval dans un western. Il y a un principe très simple, c’est qu’un dessinateur de BD dit tout savoir dessiner. S’il doit dessiner une péniche, il dessine une péniche, sinon il se documente. Pour moi, l’avion, même dans une histoire d’aviation, ce n’est pas l’essentiel. »

« L’essentiel, c’est l’histoire des hommes. Ce qui m’énerve dans les histoires récentes d’aviation,… ce ne sont plus des histoires, mais des catalogues industriels. Et l’humain dans tout çà ! Si vous prenez les avions d’Uderzo ou de ‘Jijé’, vous avez tout de suite l’impression qu’ils savent voler, même s’ils ne sont pas reconstitués à la perfection. Maintenant, c’est froid, ça manque d’âme. » 

A la page 23, nous trouvons la 1ère planche de « L’Ange de la mort », signée Charlier-Coutelis, dont ce dernier  explique l’origine sur la page suivante : « Le contrat était simple : au cours de cette aventure, le héros principal, qui ne boit jamais d’alcool, mais du ginger-ale, doit citer la marque ‘Canada Dry’ à cinq reprises. Au début, nous comptions l’appeler   Algernon, dit ‘Al’ Kearny, mais non, il fallait qu’il prenne les initialrs ‘C’ et ‘D’… Comme ‘Canada Dry’. S’il n’y avait que cela pour faire plaisir aux annonceurs ! On l’a rebaptisé Chuck Dougherty. »

Notons que si eux ont voulu faire plaisir à ces annonceursces derniersau niveau salarial, se sont montrés nettement moins compréhensifs, mais ce n’était ni la première, ni la dernière fois, qu’ils furent confrontés à ce type de problèmes, comme cet ouvrage nous le révèle.

Autre BD publicitaireventant le succès de « Total »scénarisée par Jean-Michel Charlieret dessinée par le Drômois  Francis Bergèse Crest/1941) : « En Route vers le Futur ».

Si les produits dérivés (p. 42-43) sont également évoqués, des albums à colorier à « La Voiture de Michel Tanguy »made in « Dinky Toys », en passant par une maquette « Meccano-Triang », en plastique, à construire, le dernier chapitre de ce dossier de « L’Intégrale » (p. 44 à 48) est titré : « Tanguy et Laverdure … made in the Netherlands », dévoilant l’intérêt de l’hebdomadaire néerlandais « Pep », créé en octobre 1962, pour les « comics » américains et les BD franco-belges publiées par « Kuifje » (la version néerlandophone du « Journal de Tintin ») et de « Pilote », dont la série de « Mik Tangy (adaptation néerlandaiseet Eric Laverdure (nom et prénom préservés en néerlandais) ».

Certaines de ces aventures seront reprises par la revue « Eppo », qui, en 1975, succédera à « Pep », les courts récits  publiés au sein du « Super Pocket Pilote » étant repris par « Pep Parade »12 copies de couvertures néerlandaises – 11 de « Pep », éditées entre juin 1965 et septembre 1971, ainsi qu’une d’ « Eppo », datant de 1984 – étant publiées dans « L’Intégrale ».

Quant à la dernière case de cet album (p.144), la dernière de « Survol interdit », elle nous rappelle le côté sentimental  d’Ernest Laverdure, qui dit, dans un soupir : « Mon seul regret, c’est Li Ling« , Michel Tanguy répliquant : « Bah, les Françaises ne sont pas mal non plus. Souviens toi !… »

« L’Intégrale Tanguy et Laverdure » / Tome 10 (P. Gaumer-G. Ratier) © Dargaud » 2021

Tome 10 de « L’Intégrale Tanguy et Laverdure-Survol interdit » (cartonné/144 pages/225 x 298 mm/Ed.  « Dargaud »/ 19€99).

Yves Calbert