#FreeOlivierVandecasteele :L’Iran n’a pas condamné le Belge Olivier Vandecasteele à 28 ans de prison, mais à 40 ans, assortis de 74 coups de fouet
Olivier Vandecasteele devra purger une peine de prison de 12 ans et demi sur une condamnation totale de 40 ans, a annoncé mardi l’organe du pouvoir judiciaire iranien. Le travailleur humanitaire belge est détenu arbitrairement dans une cellule d’isolement en Iran depuis le 24 février 2022. Il a été condamné en décembre pour espionnage contre le régime iranien. Assurant qu’”aucune information concernant les charges et le jugement n’a jamais été fournie officiellement par l’Iran”, Mme Lahbib a précisé sur Twitter qu’elle allait convoquer mardi l’ambassadeur d’Iran en Belgique.
Olivier Vandecasteele a été condamné à un total de 40 ans de prison, mais en raison de la confusion des peines, il ne devrait purger que la plus élevée, de 12,5 ans. Cette dernière a été prononcée pour “espionnage contre la République islamique d’Iran au profit d’un service de renseignement étranger”, a indiqué Mizan Online.
La justice l’a également condamné à 12,5 ans de prison pour “coopération avec un gouvernement hostile, les États-Unis, contre la République islamique d’Iran”, a ajouté la même source. Il a été en outre condamné à 2,5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet pour “contrebande professionnelle de devises d’un montant de 500.000 dollars”, et à 12,5 ans “pour blanchiment d’argent”, selon Mizan Online.
Ce verdict “est préliminaire et peut être contesté devant la cour d’appel dans un délai de 20 jours”, a précisé l’agence.
Le Belge avait été arrêté en février dernier et officiellement accusé d’espionnage par le régime après avoir travaillé plus de six ans en Iran pour des ONG internationales. En novembre, il a été contraint de participer à un simulacre de procès, où il a été condamné à 28 ans de prison.
Bras de fer
Un bras de fer oppose Bruxelles et Téhéran depuis l’arrestation d’un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à 20 ans de prison pour un projet d’attentat “terroriste” contre l’opposition iranienne.
En juillet, le Parlement belge avait adopté un traité de transfèrement de condamnés entre la Belgique et l’Iran, qui devait permettre le retour d’Olivier Vandecasteele. Mais ce traité a été suspendu début décembre par la Cour constitutionnelle à la suite de nombreux recours d’opposants iraniens en exil, craignant la remise à Téhéran et une possible grâce d’Assadollah Assadi.
L’ambassadeur belge en Iran a pu rencontrer Olivier Vandecasteele dans sa cellule pour la septième fois le mercredi 4 janvier dernier. Il est apparu davantage “amaigri et les yeux cernés” après dix mois de détention à l’isolement complet.
Hadja Lahbib convoque l’ambassadeur iranien
“Nous allons convoquer l’ambassadeur iranien aujourd’hui vu les infos diffusées par voie de presse”, a annoncé la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib sur Twitter. “Aucune information concernant les charges contre Olivier Vandecasteele et son jugement n’a été fournie officiellement par l’Iran”, peut-on encore lire. “La Belgique continue de condamner cette détention arbitraire et met tout en œuvre pour y mettre fin et améliorer les conditions de détention.”