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Une loi sanctionnera bientôt ceux qui font l’apologie de la vitesse sur les routes et en particulier les auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux. Les amendes iront jusqu’à 1.000 euros !

Ces dernières années, les réseaux sociaux regorgent de témoignages et de vidéos où des chauffards se mettent en scène dans des situations pour le moins risquées. On a encore pu le constater à la suite du terrible accident Strepy-Bracquegnies survenu le 20 mars 2022 et dont l’auteur avait pris l’habitude de poster ses exploits routiers sur les réseaux sociaux et donc de faire l’apologie de la vitesse.

Ce cas n’est évidemment pas isolé et, dans certains cas, la police s’est déjà mise en chasse de ces chauffards. Et bien, ces poursuites devraient être bientôt systématisées, car le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) veut y mettre un terme. Interrogé sur son projet de loi par Sud Presse et La Dernière Heure, le ministre indique que « la vitesse est, avec la distraction et la conduite sous influence, un des trois tueurs sur nos routes. Je ne peux pas accepter que certains utilisent nos chaussées comme des circuits de Formule 1 et s’en vantent ensuite sur les réseaux sociaux ». Pour Gilkinet, les comportements faisant l’apologie de la vitesse sont trop fréquents.

Aucune tolérance et des amendes

Georges Gilkinet entend dès lors pratiquer une tolérance zéro envers ces conducteurs qui bafouent ouvertement les règles en vigueur et qui mettent en danger les autres usagers de l’espace public. Le politicien souligne que les limitations de vitesse en particulier doivent être mieux respectées et qu’il termine actuellement la rédaction d’un projet de loi qui sanctionnera les conducteurs qui valorisent leurs comportements dangereux.

Actuellement, le texte qui termine son parcours entre les différents cabinets n’est pas finalisé, mais il prévoit déjà une amende qui oscillera entre 40 et 1.000 euros, une déchéance du droit de conduire ainsi que d’une peine de prison allant de 1 mois à 1 an. Selon le texte, cette sanction sera appliquée à toute personne qui « dans le but manifeste de valoriser ce comportement, diffuse sur les réseaux sociaux des images témoignant en son chef ou dans le chef du conducteur dont il est le passager ou le spectateur, d’une conduite sur la voie publique à une vitesse largement excessive ou mettant indiscutablement en danger la sécurité des autres usagers ». Ce qui signifie donc que les accompagnateurs ou passagers seront eux aussi sanctionnables !

Pas que la vitesse

Le projet de loi n’envisage pas de sanctionner que les excès de vitesse. En effet, d’autres infractions sont aussi incluses, telles que le slalom entre d’autres véhicules, l’agressivité et les insultes vis-à-vis d’autres usagers, le non-respect des priorités, la conduite sous influence, les wheelings pour les deux roues, etc. Il faut en outre noter que les personnes qui filment pour dénoncer un comportement inadéquat ne sont pas visées par cette loi ou les sanctions qui en découlent. En outre, le projet de loi ne vise pas que la diffusion sur les réseaux sociaux, mais sur tous les types de messageries qui permettent aujourd’hui de toucher des communautés très larges. La loi en tiendra donc compte aussi.

VIAS d’accord

Du côté de VIAS, on se dit très satisfait de ce projet de loi, car on constate que la presse fait état au moins d’une fois par mois de ce type de vidéo. Le phénomène n’est donc pas isolé et on peut même parler d’une certaine concurrence. VIAS indique qu’il est temps d’envoyer un signal fort vis-à-vis de ces chauffards, car la route n’est pas un terrain de jeux.

VIAS met aussi en garde indiquant que la police disposera de vrais moyens pour traquer ces personnes qui font l’apologie de la vitesse. VIAS indique d’ailleurs écumer les réseaux et envoyer beaucoup de vidéos vers les services de police qui pourront donc poursuivre. L’idée est aussi d’éviter l’effet boule de neige et de donner l’envie à de nouvelles personnes de s’illustrer eux aussi sur les réseaux. Si tout se passe comme prévu, le texte doit donc poursuivre son chemin et, après aval, il sera mis en pratique cette année 2023.

Source:gocar.be