Aurore a raté son bac, et vit difficilement la perspective d’être bloquée dans son village de Montabourg dans le Cotentin, à trimer dans la charcuterie familiale avant de repiquer sa terminale. Alors, par défi et volonté de reprendre sa vie en main, elle va travailler avec sa tante, dirigeante d’une conserverie dans le village ennemi de la Rocque, plus chic et plus touristique, et l’accompagner dans son projet d’extension, qui va s’étendre sur l’espace naturel du havre qui sépare les deux villages. Entre guerres familiales et querelle autour de l’écologie, Aurore va chercher sa voie…
Le cri du homard pourrait être la synthèse entre deux romans précédents de Guillaume Nail, Tracer et Qui veut la peau de Barack et Angela ? Plus proche du premier pour le ton, l’âge de la narratrice, et sa quête dans le passage à l’âge adulte, ce roman prend du second l’ancrage dans le Cotentin, la situation d’affrontement entre deux camps, et finalement le rapport à l’environnement. Bien sûr ce dernier point est au coeur de l’intrigue puisqu’il s’agit d’un roman de la nouvelle collection #onestprêt dont c’est le sujet, comme l’engagement des jeunes.