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En 3 ans, le marché automobile a plongé de 35% en volume. De quoi menacer le secteur ? Pas tout à fait, car les constructeurs ont augmenté leurs marges tandis que certaines marques tirent leur épingle du jeu. Petite analyse du marché belge.

La chute des ventes automobiles n’en finit plus. Alors qu’en mai 2022, le marché avait enregistré un recul de -16,7%, il est à nouveau en baisse pour juin 2022, de -15,35%, ce qui porte le recul depuis le début de l’année à 15,92%. Il s’agit de la énième baisse d’affilée pour le secteur et elle creuse encore un peu plus le gouffre avec les chiffres d’avant la pandémie. Les chiffres en attestent : en 2019, le premier semestre s’était soldé par 300.000 véhicules écoulés contre 195.400 environ aujourd’hui. Cela représente donc une baisse de près de 35% !

On connaît tous le grand responsable de cette situation : les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et les pénuries qui imposent des arrêtes répétés des chaînes de production et donc une offre moindre sur le marché. Plutôt que d’attendre des jours meilleurs, les constructeurs se sont adaptés à cette situation et ils ont préservé leurs marges – voire les ont augmenté – en réduisant dans un premier temps les ristournes, puis en augmentant les prix par phases successives tandis que l’offre des modèles d’entrée de gamme a aussi été réduite, car ce sont les véhicules sur lesquelles les marges sont les plus faibles.

Le retour du salon pour convaincre

Dans ce contexte d’incertitude, les ventes sont donc de plus en plus difficiles. En Belgique, c’est évidemment le marché professionnel qui draine le gros des ventes (60% environ), mais là aussi les prix explosent, ce qui implique que les entreprises ne peuvent plus offrir des véhicules de même standing à leurs employés, qu’elles rallongent les contrats ou encore qu’elles envisagent d’acquérir les véhicules en fonds propres.

C’est d’ailleurs pour convaincre que la FEBIAC a annoncé tout récemment la tenue du Salon de l’Auto de Bruxelles en janvier 2023 (13 au 22 janvier). Car il faut faire revenir les consommateurs particuliers dans les concessions et les convaincre des nouvelles technologies, notamment l’électrique qui sera imposée dans quelques années (2035 en Europe, mais 2029 en Flandre). Pour la FEBIAC, la reprise de contact avec les acheteurs particuliers est donc essentielle.

Le premium convainc toujours

Pour ce premier semestre 2022, plusieurs marques tirent leur épingle du jeu et principalement les premiums qui restent prisés des flottesBMW par exemple a pratiquement vendu le même nombre de voitures qu’en… 2019 ! Mercedes pointe en quatrième position de ce classement et Audi à la cinquième. Certains constructeurs parviennent à faire mieux encore, comme Toyota qui a même progressé de 20%, passant de 9.500 voitures en 2019 à près de 11.500. Ce succès est du à la fois la fiabilité et à la qualité de la marque, mais surtout à sa technologie hybride qui est aujourd’hui reconnue et surtout par les entreprises. En trois ans, la marque japonaise a ainsi vu sa part de marché passer de 3,21% à 5,8%.

Deuxième grand gagnant dans cette période difficile : Kia qui avec son offre technologique très large (thermique, hybride, plug-in, électrique) offre un panel de solutions très large, le tout à un prix qui reste intéressant. Reste à voir comment les choses évolueront dans les mois à venir, mais, sur le plan des immatriculations, on ne s’attend pas à une reprise. À moins que le salon 2023 ne modifie l’équation ?

Source:gocar.be