l’Étape 6 – #Dakar2023

Vainqueur d’étape Auto : NASSER AL-ATTIYAH / MATHIEU BAUMEL (TOYOTA GAZOO RACING)
Vainqueur d’étape Moto : LUCIANO BENAVIDES (HUSQVARNA FACTORY RACING)
Vainqueur d’étape Camion : MITCHEL VAN DEN BRINK / JARNO VAN DE POL / MOISES TORRALLARDONA (EUROL TEAM DE ROOY IVECO)
Vainqueur d’étape Dakar Classic : CARLOS SANTAOLALLA / ARAN SOL I JUANOLA (TOYOTA CLASSIC)
L’ŒIL DANS L’OBJECTIF
C’est une spéciale réduite à 357 kilomètres que les pilotes du Dakar ont attaquée en partant au sud-est de Ha’il. Le programme ultra-sablonneux, légèrement facilité par les pluies qui ont modifié la portance des sols, a permis aux pilotes et équipages de progresser pour la plupart d’entre eux sans encombres, mais les dunes réservent parfois de mauvaises surprises lorsqu’on les aborde sans mesure. Même avec l’expérience de Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz, il arrive de trébucher ! L’un à l’infirmerie, l’autre à l’atelier, ont perdu leurs chances de remporter un nouveau Dakar cette année. Le terrain du jour a en revanche été parfaitement exploité par Luciano Benavides à moto et Nasser Al Attiyah… sur le boulevard des sables.
L’ESSENTIEL
En dépit des nuages qui persistent à stationner au-dessus du périmètre d’évolution du Dakar, on y voit beaucoup plus clair dans la hiérarchie des prétendants au titre après la sixième étape. Le constat est valable dans la catégorie motos, bien que le match soit encore ouvert à une poignée de candidats, au moins parmi les sept premiers qui se tiennent en moins de treize minutes. Luciano Benavides n’en fait pas partie, mais a en revanche mis à profit cette journée pour s’imposer pour la première fois de sa carrière sur le Dakar, pendant que son coéquipier Skyler Howes signe le deuxième temps et conforte sa place au sommet (voir la perf du jour). La concurrence n’est pas pour autant éliminée, puisque les deux anciens vainqueurs Toby Price et Kevin Benavides sont encore de solides rivaux pour le moustachu américain. Nasser Al Attiyah risque quant à lui de manquer d’adversaires pour le faire frissonner dans les jours qui viennent. Alors qu’un match traditionnel mais haletant semblait se profiler avec Stéphane Peterhansel, la configuration de la course a été totalement bouleversée au km 212. « Monsieur Dakar » y a dévissé sur un saut de dunes, et en même temps blessé son copilote Edouard Boulanger, sans gravité si ce n’est la déception de connaître l’abandon. La même dune a valu une culbute à Carlos Sainz, qui a passé la majeure partie de sa journée à attendre son assistance rapide (voir le coup dur du jour). Dans le même secteur, Yazeed Al Rajhi restait lui aussi bloqué plusieurs heures sur une acrobatie du même acabit. La dégringolade du pilote saoudien ne suffira pas à casser l’ambiance dans le clan Toyota : pendant ce temps, Nasser a récité sa leçon de dunes pour remporter sa 47e spéciale, et atteint Riyadh avec plus d’une heure d’avance sur son coéquipier Henk Lategan. Juste derrière, deux autres Hilux pilotés par le débutant brésilien Lucas Moraes et l’hyper expérimenté Giniel de Villiers complètent le défilé ! Toutes choses étant différentes par ailleurs, Alexandre Giroud roule lui aussi sur un boulevard en entrant dans la capitale saoudienne avec 43 minutes d’avance sur Francisco Moreno, sans se soucier de la victoire d’étape de Manuel Andujar. S’il ne bénéficie pas de la même tranquillité, Guillaume De Mévius, qui a pris les commandes de la catégorie T3 hier, conforte son avance sur Austin Jones avec sa première victoire d’étape de l’année. En T4, Rodrigo Luppi de Oliveira conserve sa place au sommet mais peut s’inquiéter du retour aux affaires de la familles Goczal : le frère aîné Marek signe le meilleur temps du jour devant Michal. Chez les camions, on assiste à la percée d’une relève dans le clan hollandais, avec la première victoire de Mitch Van den Brink à 20 ans