Envie de nous accompagner dans notre travail de protection de la Nature ? Nous vous proposons quatre actions concrètes. Des petites actions au grand pouvoir pour la protection des oiseaux et de la faune sauvage.
Depuis plusieurs jours, le soleil est plus présent et les nuages se font plus discrets. Pour les jours à venir, la météo s’annonce encore plus chaude, puisque le thermomètre dépassera allègrement les 25°C.
Cette première vague de chaleur est une période critique pour les oiseaux. En cause, l’assèchement de nombreux plans d’eau (mares, flaques, etc.) auxquels ils ont l’habitude de s’abreuver ou laver leur plumage.
La situation devient encore plus sensible pour les jeunes qui commencent à voler de leurs propres ailes et les adultes qui entament pour certains de nouvelles couvées.
L’or bleu de l’avifaune
Les passereaux (c’est-à-dire, tous les petits oiseaux chanteurs tels que les mésanges, les fauvettes, les merles, etc.) doivent s’hydrater au moins deux fois par jour et les granivores (les pinsons des arbres, les bouvreuils, les tarins, les becs croisés, etc.), dont l’alimentation est plus sèche, encore plus souvent.
L’entretien du plumage est essentiel à la bonne santé des oiseaux. Pour cela, ils doivent disposer d’eau sous forme de flaques, de petites mares, de zones peu profondes pour pouvoir se baigner.
Plus tôt dans la saison, l’eau sert aussi à la construction de certains nids. Sans boue, les hirondelles notamment sont dans l’incapacité de construire de nouveaux nids ou de réparer les anciens des années précédentes.
Par ailleurs, mettre à disposition de l’eau pour les oiseaux, c’est le meilleur moyen de rendre son jardin le plus attractif possible pour eux et d’en faire un véritable oasis pour la biodiversité.
Aménagement : conseils et astuces
La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) recommande donc aux citoyens de mettre de l’eau propre et fraîche à la disposition de la gent ailée. Pour ceux qui en ont la possibilité, l’idéal est de renouveler l’opération plusieurs fois par jour.
Un abreuvoir pour les oiseaux doit être peu profond (la profondeur de l’eau doit être au maximum de 5 cm environ). Le récipient doit être solide, facile à nettoyer et ses rebords ne doivent pas être trop hauts. Un gros caillou ou une branche peuvent être placés dans l’abreuvoir afin qu’ils puissent atterrir, boire et se baigner en toute sécurité. De nombreux modèles d’abreuvoirs spécifiques aux oiseaux sont disponibles à la Ligue via la Boutique Nature.
Il faut aussi que les oiseaux aient la possibilité de se percher à une hauteur de deux mètres environ à proximité du point d’eau pour qu’ils puissent lisser leurs plumes juste après le bain.
Afin de ne pas favoriser la prédation, l’emplacement du point d’eau doit être réfléchi. Si l’abreuvoir est posé au sol (ce qui rappelle un contexte naturel), celui-ci doit offrir une bonne visibilité en cas de fuite et ne pas favoriser l’embuscade d’un chat domestique ou d’un rapace. Il faut donc privilégier un espace ouvert. Si les risques de prédation sont trop importants, il est préférable de suspendre l’abreuvoir en hauteur ou de le disposer sur un mur. Le rebord de la fenêtre reste aussi une bonne solution.
Pour éviter la propagation de maladies, il ne faut pas oublier de changer l’eau et de nettoyer l’abreuvoir régulièrement (tous les jours de préférence).
Prendre soin de nos oiseaux, c’est aussi s’offrir le plaisir de les observer de près sans les déranger.
– Source : Ligue royale pour la protection des oiseaux.
