#Mobilité : La #STIB met en garde sur les risques inhérents aux descentes sur les voies du métro
Descendre sur les voies du métro génère non seulement des retards, mais est avant tout très dangereux. Les conséquences peuvent s’avérer mortelles. Pourtant, en 2021, près d’une personne par jour s’y est risquée sur le réseau de métro de la STIB. Un chiffre inquiétant, qui incite la STIB à rappeler et expliquer pourquoi il est interdit de descendre sur les voies.
La société de transport public constate une augmentation du nombre d’intrusions sur les voies de métro entre 2020 et 2021. De 259 en 2020, ce chiffre est passé à 294 en 2021, soit une augmentation de 13% par rapport à 2020. En 2022, alors que l’année n’est pas encore arrivée à son terme, le nombre d’intrusions avoisinait déjà les 250 fin novembre. Descendre sur les voies est d’abord dangereux pour l’auteur et a aussi des conséquences pour les autres voyageurs qui subissent des retards dus aux interruptions de circulation.
Pourquoi il est dangereux de descendre sur les voies
Un métro n’a pas l’adhérence d’un véhicule sur pneus. Ses distances de freinage sont plus longues et il ne peut pas non plus dévier de sa trajectoire. Croire qu’on aura le temps de voir le métro arriver et de remonter sur le quai est illusoire. C’est comme jouer à la roulette russe.
Un métro arrive vite, très vite — jusqu’à 72 km/h en tunnel et 40 km/h en entrée de station —, et il n’est pas aisé de se hisser sur le quai qui se trouve à plus d’1,10 m par rapport aux rails. De plus, un autre élément est hautement dangereux au niveau des voies : le 3e rail. Ce dispositif alimente les métros en électricité. Une tension de 900 volts y circule. Quiconque s’aventure sur les voies de métro risque de se faire mortellement électrocuter.
Si vous apercevez une personne sur les voies, des bornes SOS situées sur les quais vous permettent de le signaler au dispatching en temps réel. Le courant sera alors coupé afin d’éviter un drame.
Des conséquences importantes pour les voyageurs
Lorsqu’une personne est détectée sur les voies via les systèmes d’alarme ou le témoignage d’un conducteur ou d’un voyageur, la première urgence est de couper le courant et d’arrêter le mouvement des métros, afin d’éviter une issue fatale. Pour les voyageurs, cela se traduit par une interruption du métro. Avant de pouvoir rétablir la circulation des métros, les équipes de sécurité doivent s’assurer qu’il n’y a plus personne dans le tunnel.
Les personnes qui s’engagent sur les voies de métro se mettent non seulement en danger, mais occasionnent aussi de nombreux désagréments pour tous ceux et celles qui recourent au réseau souterrain pour leurs déplacements. En 2021, le réseau de métro a été à l’arrêt pendant un total de 4.286 minutes en raison d’intrusions sur les voies, soit environ 72 heures. Cela représente 9.144 kilomètres non réalisés, soit l’équivalent de six allers-retours jusqu’à Lyon ou un peu plus d’un aller-retour Bruxelles-Pôle Nord.
Que faire si un objet tombe sur les voies
« Il ne faut en aucun cas descendre sur les voies. Cet acte qui peut sembler bref et anodin peut avoir des conséquences dramatiques. Même si l’objet tombé dans les voies vaut de l’or, votre vie a encore plus de valeur », alerte François Cusse, Safety Engineer au département Métro.
Un moment d’inattention ou de maladresse peut bien entendu arriver. Si un objet tombe sur les voies du métro, une procédure existe pour récupérer ce bien en toute sécurité. Descendre sur les voies est interdit et représente un danger de mort. Le personnel de la STIB est présent pour aider les voyageurs dans de tels cas de figure. Quiconque laisse tomber un objet sur les voies peut soit faire appel aux membres du personnel en stations, soit faire usage des bornes « SOS » situées sur le quai. Ces bornes d’appel permettent d’entrer directement en contact avec un opérateur de la STIB, qui enverra le plus rapidement possible un agent en station. L’agent sécurisera la zone, fera interrompre le trafic dans la station et ira récupérer l’objet en toute sécurité.
Il n’est pas toujours possible d’interrompre la circulation pour récupérer un objet tombé sur les voies. C’est par exemple le cas en heure de pointe, où une mise à l’arrêt est impossible au vu du nombre de passages. Deux options se présentent alors : soit revenir plus tard, soit faire usage des bornes de contact pour avertir les équipes de la STIB, qui pourront alors récupérer l’objet de nuit et le faire parvenir au bureau des objets trouvés.
Comment éviter de faire tomber un objet sur les voies
La ligne jaune et les dalles podotactiles indiquent la limite du quai. Il ne faut en aucun cas les dépasser avant que le métro soit à l’arrêt. Veiller à ce que ses effets personnels soient bien rangés dans un sac ou une poche fermée aide également à prévenir ce type d’incidents.
