Portraits d’enfants disparus de l’école Gatti de Gamond pour se souvenir de l’histoire
À la fois quête et enquête, ce livre rend compte d’une rafle d’enfants et d’adultes juifs, arrêtés le 12 juin 1943 au pensionnat laïque Gatti de Gamond, à Bruxelles, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Combien étaient-ils, d’où ensuite-ils, qui étaient-ils ?
Les rescapés ne livrent, 70 ans après les événements, que le reliquat de leur mémoire, et sur un donné des chiffres, jadis, aucun ne semble correspondre à la réalité, puisqu’ils se contredisent tous. Frédéric Dambreville a mené une longue enquête qu’il rapporte avec une minute extraordinaire. Rien n’est tenu pour sans importance, sans signification, sans écho. Il entraîne le lecteur sur toutes les pistes où il s’engage et, de la sorte, il tente plus qu’une reconstitution des faits. Le passé et le présent se mêlent dans une «traque à rebours» qui lui fait sillonner la ville, questionner les archives au microscope et l’espace «muet» de son logement.
Rencontrer les témoins. Nommer les victimes, retrouver leur histoire. Identifiant les bourreaux.
Éclairage sur une partie du processus nazi de mise à mort, ce livre est une tentative pour saisir la réalité des victimes « en pleine vie ».
Il apporte ainsi une pièce à maîtresse la compréhension de la «guerre aux enfants», nous rappelant que l’histoire non seulement se fait mais se vit au présent.
« Les disparus de Gatti de Gamond » de Frédéric Dambreville, CFC Editions. ISBN 978-2-87572-075-7, 790 pages. Vendu au prix de 28€ .Renseignements : www.maisoncfc.be tél. 02.227.34.00.