Les syndicats libéraux et socialistes engagés dans le domaine de l’éducation au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont déclaré leur intention de déposer un préavis de grève le 28 août, jour de la rentrée scolaire. Cette décision découle de leur profond désaccord avec le décret relatif au développement des compétences et à l’évaluation des enseignants, adopté par le parlement de la FWB le 19 juillet dernier.
Revendications et Controverse autour du Décret Éducatif
Ces syndicats, à savoir le SETCa-SEL, la CGSP-Enseignement, le SLFP-Enseignement et Appel, ont publié un communiqué de presse conjoint dans lequel ils annoncent que le préavis de grève s’étendra sur toute la durée de la législature. Ils laissent entendre que les actions à entreprendre dépendront en grande partie de la volonté du gouvernement de répondre à leurs revendications.
Parmi les points qui suscitent leur mécontentement figurent la réduction de la taille des classes, la valorisation de l’enseignement qualifiant et l’harmonisation des rythmes scolaires entre l’enseignement supérieur et l’enseignement obligatoire.
Contenu et Conséquences du Décret en Question
Le décret contesté, voté le 19 juillet, vise à élaborer un plan de développement des compétences professionnelles pour les enseignants, en particulier les plus novices. En cas de manque de progrès ou de coopération à l’issue des formations prévues, le décret prévoit une procédure d’évaluation pouvant potentiellement mener à un licenciement après un accompagnement personnalisé. Les syndicats qualifient ce décret de “déplorable” et estiment qu’il marque un changement préjudiciable dans la direction du Pacte pour un enseignement d’excellence.
L’application du décret est programmée pour janvier 2024, tandis que le volet relatif à l’évaluation n’entrera en vigueur qu’à la mi-2026. Cette situation a entraîné une mobilisation significative des syndicats, marquée par leur intention de grève en ce début de nouvelle année scolaire.