« Rives ardentes », un ensemble #immobilier sur un ancien site #industriel de 25 ha à Liège

Vos amis vont adorer ce contenu autant que vous, prêts à le partager?

Issu d’un appel à projet de la Ville de Liège suite à la non attribution de l’organisation de l’Expo universelle 2017 sur le site de Coronmeuse à Liège, le projet Rives Ardentes est une initiative ambitieuse visant à transformer cette ancienne zone industrielle d’environ 25 ha en un écoquartier dynamique et moderne.

Avec une vision axée sur la durabilité et la mobilité douce, le projet prévoit la construction, sur deux périodes de 15 ans, de logements, bureaux, commerces et équipements collectifs. Développé par la société de promotion Neo Legia et construit par les entreprises CIT Blaton, Jan De Nul et Franki réunies en sociétés momentanées Focus sur la première phase de travaux, essentiellement résidentielle, en cours depuis fin 2021 de part et d’autre de la Darse. Celle-ci devrait s’achever fin 2025.

 

Une première échéance a été atteinte fin 2023, liée au financement à hauteur de 30 millions d’euros par les fonds FEDER de l’assainissement des sols pollués, des travaux d’impétrants et de voiries, en un mot de toute la partie d’infrastructures publiques qui sera rétrocédée à la Ville de Liège. Les nombreuses interfaces entre ces travaux et les sous-sols des bâtiments ont logiquement orienté les priorités vers ces derniers, dont l’immense parking de 30.000 m².

 

Olivier Paulus (CIT Blaton), Directeur de projet : « La date butoir du 31 décembre 2023 ne tolérait aucun dépassement malgré les contraintes liées au COVID, à la guerre en Ukraine et à l’inflation. Il a fallu redoubler d’efforts pour tenir ces délais serrés, d’autant que la gestion des terres polluées s’est avérée complexe, avec des exigences spécifiques édictées par la SPAQUE pour leur traitement et évacuation, souvent par voie fluviale. »

 

Habiter une presqu’île

Situés en grande partie sur une presqu’île entre la Meuse et la Darse, les 25 ha du site sont remarquablement isolés de la frénésie urbaine. Pionniers attirés par le désir de vivre au calme tout en étant très proches du centre-ville, les tout premiers habitants ont investi les lieux en février. Et plus particulièrement le premier immeuble de l’ensemble «Quai I» qui, avec les ensembles « Marina » et « Parc », constitue le premier îlot de bâtiments résidentiels, complété par un immeuble de bureaux qui va accueillir le siège d’Ethias.

 

Avec un total d’environ 1.325 unités prévu à terme, Rives Ardentes fait en effet la part belle au logement, avec une variété de typologies allant des maisons mitoyennes (Parc) aux appartements de toutes tailles. Les typologies sont volontairement mélangées au sein d’un même bâtiment pour éviter la monotonie et favoriser la mixité sociale. Services, commerces de proximité et équipements collectifs complèteront l’offre au fur et à mesure de l’avancement du projet. Des tours de grande hauteur sont prévues pour les prochaines phases de construction, avec des permis actuellement en cours de traitement. Enfin, l’ancienne école de l’Equerre et le Grand Palais devraient recevoir une nouvelle affectation, l’une en tant que crèche et maison de quartier, l’autre notamment en marché couvert de produits locaux bio.

 

Quartier durable et apaisé

Tout en étant hors de l’hyper centre de Liège, les habitants y seront bien connectés par différents modes de transport, avec entres autres deux arrêts de tram, le Ravel et même les navettes fluviales… Signe clair de la volonté de favoriser la mobilité douce, le parking souterrain ne prévoit que 1.000 emplacements… pour plus de 1.300 logements. 

 

Guillaume Stoz, Directeur du projet pour Jan De Nul : « Rives Ardentes est conçu comme un quartier apaisé, avec une circulation en surface limitée aux piétons et aux vélos. Loin d’effrayer les clients, cet aspect semble avoir stimulé les ventes dès leur lancement. »

 

Au niveau de l’organisation spatiale du bâti, les architectes ont travaillé par îlots pour créer un urbanisme à taille humaine sur un site où la densification est importante. Des espaces verts et jardins partagés participent à l’atmosphère quasi villageoise.

 

Une autre spécificité du projet contribue à son succès. Le quartier est en effet connecté au réseau de chaleur alimenté par l’incinérateur d’Herstal. Le recours à un réseau de chaleur urbain permet de mutualiser la consommation et d’utiliser des moyens de production plus perfor­mants. Le projet contribue également au développement du réseau de chaleur urbain de la ville de Liège.

Par ailleurs, des panneaux photovoltaïques fournissent en électricité les parties communes, avec la possibilité pour les propriétaires de maisons individuelles d’ajouter les leurs. Quant aux matériaux de construction utilisés, les façades sont parées d’une couche épaisse d’isolant et de briques écologiques et les maçonneries portantes sont réalisées en silico-calcaire.

 

Olivier Paulus relève le volet patri­monial du projet : « L’idée était d’utiliser le site sans le défigurer. Ainsi, le Parc Astrid en bout de presqu’île est réhabilité pour offrir un vaste espace vert aux habitants et les bâtiments emblématiques de l’identité culturelle liégeoise, comme l’Equerre et le Grand Palais, sont conservés et rénovés pour proposer de nouvelles fonctions. »

 

Une équipe à la mesure du chantier

Florian Ceccato, gestionnaire adjoint chez Franki : « Les défis organisationnels de ce projet sont liés à l’envergure du chantier. La taille de l’équipe est à la mesure de la masse de travaux à réaliser, sur plusieurs fronts en parallèle. Malgré que nous soyons issus de trois entreprises différentes, il y a une belle cohésion entre nous. Nous sommes tous motivés par l’objectif commun de faire avancer le navire, et pour cela, de surmonter les obstacles qui se présentent. »

 

Guillaume Stoz conclut : « Du côté des promoteurs, nous sommes en contact avec les (potentiels) acquéreurs et mesurons la hauteur et la variété de leurs attentes. Pour eux, il s’agit souvent d’un projet de toute une vie, ou un nouveau commencement. Comme cette dame qui quitte sa maison à la campagne pour un apparte­ment, ou ce monsieur qui abandonne son appartement en centre-ville pour le calme de Rives Ardentes. C’est ainsi que nous prenons toute la mesure de cette aventure humaine que nous menons en équipe. Nous savons pourquoi nous le faisons. »  

 – Source: Construire la Wallonie

 – Source : Architectura