13e Cérémonie des MAGRITTE DU CINEMA 09.03.2024 ANNONCE DES LAURÉATS
Dalva triomphe à la 13e Cérémonie des Magritte du Cinéma
Dalva d’Emmanuelle Nicot a remporté 7 prix ce samedi 9 mars, dont celui du Meilleur
film. Augure de Baloji décroche 5 statuettes saluant sa direction artistique. Côté
interprétation Arieh Worthalter est le premier comédien à être primé à deux reprises
lors de la même Cérémonie, tandis que Lubna Azabal décroche son 3e
Magritte de la
Meilleure actrice.
Cette 13e édition des Magritte du Cinéma était incontestablement placée sous le signe de
Dalva, cette jeune fille dont le complexe mais lumineux chemin de reconstruction est au
cœur du premier long métrage réalisé par Emmanuelle Nicot. Présenté en première
mondiale à Cannes, à la Semaine de la Critique, le film y avait décroché trois prix. Ce
samedi soir, il a remporté 7 des 9 catégories pour lesquelles il concourait, dont celles très
disputées du Meilleur film et du Meilleur premier film et, pour couronner le travail précis et
délicat d’Emmanuelle Nicot, ceux de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario. La très
jeune interprète du film, Zelda Samson, stupéfiante de naturel, a également été saluée,
recevant le prix du Meilleur espoir féminin. Le film a enfin valu le prix de la Meilleure actrice
dans un second rôle à Sandrine Blancke, ainsi que celui du Meilleur son au quatuor formé
par Fabrice Osinski, Valérie Le Docte, Aline Gavroy et Olivier Thys.
Dalva est produit par Julie Esparbes pour Hélicotronc, qui est décidément en train de se
faire une place de choix dans l’histoire des Magritte du Cinéma. Après avoir remporté par
moins de 6 Magritte du Meilleur court métrage, Hélicotronc avait déjà fait belle figure en
2022 en remportant le prix du Meilleur film (et 7 prix au total) pour Une vie démente d’Ann
Sirot et Raphaël Balboni. La société était d’ailleurs deux fois nominée dans cette catégorie
cette année, pour Dalva et pour Le Syndrome des amours passées, le nouveau film d’Ann
Sirot et Raphaël Balboni, qui s’est vu remettre deux trophées, celui du Meilleur montage
pour Sophie Vercruysse et Raphaël Balboni, et celui du Meilleur espoir masculin pour
Lazare Gousseau, héros de cette comédie romantique revisitée.
Autre belle présence au palmarès, celle d’Augure de Baloji, dont la direction artistique
notamment a été saluée par les membres de l’Académie André Delvaux. Le film a récolté
5 récompenses. Le cinéaste s’est ainsi vu primer pour la Meilleure musique originale, qu’il
a composée, ainsi que pour les Meilleurs costumes, qu’il a imaginés en collaboration avec
Elke Hoste. Sa cheffe décoratrice Ève Martin (déjà primée l’année dernière pour Close de
Lukas Dhont) a décroché le prix des Meilleurs décors, son directeur de la photographie
Joachim Philippe a remporté celui de la Meilleure image. Enfin, l’excellente Yves-Marina
Gnahoua a reçu (ex-aequo avec Sandrine Blancke) le prix de la Meilleure actrice dans un
second rôle.
Côté interprétation justement, Arieh Worthalter s’est doublement distingué en étant le
premier interprète à se voir remettre deux prix en une seule soirée ! Suite à son sacre aux
César, le comédien belge s’est vu une nouvelle fois primer pour sa performance dans Le
Procès Goldman de Cédric Kahn, tandis que sa prestation dans Rien à perdre de Delphine
Deloget lui vaut le Magritte du Meilleur acteur dans un second rôle. Ce sont donc deux
nouveaux Magritte du Cinéma d’un coup pour l’acteur qui avait déjà gagné deux prix du
Meilleur second rôle masculin pour Girl de Lukas Dhont et Duelles d’Olivier MassetDepasse.
Chez les actrices, l’incontournable Lubna Azabal rejoint Emilie Dequenne au rang des
comédiennes trois fois auréolées par le Magritte de la Meilleure actrice pour son rôle dans
Le Bleu du caftan de Maryam Touzani.
Les Magritte du Cinéma sont également l’occasion de célébrer l’avenir du cinéma belge,
notamment à travers les courts métrages. Trois catégories étaient concernées. Les
Silencieux de Basile Vuillemin (avec en tête d’affiche… Arieh Worthalter, décidément !) a
décroché le prix du Meilleur court métrage de fiction ; le prix du Meilleur court métrage
documentaire est revenu à Natan Castay pour En attendant les robots ; le prix du Meilleur
court métrage d’animation enfin a été attribué à Pina de Giuseppe Accardo et Jérémy
Depuydt. Notons que ce sont aussi deux nouvelles sociétés de production qui sont
distinguées pour la première fois aux Magritte du Cinéma, Magellan Films et Next Days
Films, et une école, l’Institut des Arts de diffusion (IAD).
Depuis leurs débuts, les Magritte du Cinéma contribuent à mettre en lumière tous les
talents belges du cinéma, francophones comme néerlandophones. Le Magritte du Meilleur
film flamand est revenu cette année à une habituée de la Cérémonie, qui participait
néanmoins cette année pour la première fois comme réalisatrice. Déjà deux fois distinguée
en tant que comédienne, Veerle Baetens a décroché le prix du Meilleur film flamand pour
Débâcle, son adaptation du roman éponyme de Lize Spit, découverte à Sundance, produite
par des habitués de la catégorie, Savage Film (dont c’est le troisième prix) et Versus
production (dont c’est le cinquième prix).
De l’autre côté de la frontière, c’est Vincent doit mourir de Stephan Castang, représenté
par son incroyable interprète Karim Leklou qui remporte le prix du Meilleur film étranger
en coproduction, et c’est un premier prix en passant pour la société de production
Gapbusters.
Last but not least, évidemment, le Magritte du Meilleur documentaire a été remis à Adieu
sauvage, le très beau film de Sergio Guataquira Sarmiento, produit par Fox the Fox, dont
c’est la première récompense.
Cette 13e édition des Magritte du Cinéma était présentée en direct du Théâtre National
Wallonie-Bruxelles par Patrick Ridremont. La Présidence de cette soirée d!exception était
confiée à l’incomparable Bouli Lanners. Le Magritte d!Honneur a cette année été remis à
la comédienne française Aurore Clément.
Retrouvez les films lauréats lors de la Tournée des Magritte du Cinéma, qui aura lieu en
mars et en avril dans les centres culturels et cinémas de proximité de Bruxelles et de
Wallonie. Plus d’infos sur le site www.latourneedesmagritteducinema.be dès le 10 mars !
Le palmarès en détail
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM
Dalva d’Emmanuelle Nicot, produit par Julie Esparbes (Hélicotronc)
MAGRITTE DU MEILLEUR PREMIER FILM
Dalva d’Emmanuelle Nicot, produit par Julie Esparbes (Hélicotronc)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE RÉALISATION
Emmanuelle Nicot pour Dalva
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM FLAMAND
Débâcle de Veerle Baetens, produit par Bart Van Langendonck (Savage Film) et coproduit par
Jacques-Henri Bronckart (Versus production)
MAGRITTE DU MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL OU ADAPTATION
Emmanuelle Nicot pour Dalva
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM ETRANGER EN COPRODUCTION
Vincent doit mourir de Stephan Castang, coproduit par Jean-Yves Roubin et Joseph Rouschop
(Gapbusters)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE ACTRICE
Lubna Azabal dans Le Bleu du Caftan
MAGRITTE DU MEILLEUR ACTEUR
Arieh Worthalter dans Le Procès Goldman
MAGRITTE DE LA MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE – ex-aequo
Yves-Marina Gnahoua dans Augure
Sandrine Blancke dans Dalva
MAGRITTE DU MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
Arieh Worthalter dans Rien à perdre
MAGRITTE DU MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
Zelda Samson dans Dalva
MAGRITTE DU MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
Lazare Gousseau dans Le Syndrome des amours passées
MAGRITTE DE LA MEILLEURE IMAGE
Joachim Philippe pour Augure
MAGRITTE DU MEILLEUR SON
Fabrice Osinski, Valérie Le Docte, Aline Gavroy et Olivier Thys pour Dalva
MAGRITTE DES MEILLEURS DÉCORS
Eve Martin pour Augure
MAGRITTE DES MEILLEURS COSTUMES
Elke Hoste et Baloji pour Augure
MAGRITTE DE LA MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Baloji pour Augure
MAGRITTE DU MEILLEUR MONTAGE
Sophie Vercruysse et Raphaël Balboni pour Le Syndrome des amours passées
MAGRITTE DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE
Adieu sauvage de Sergio Guataquira Sarmiento, produit par Micha Wald, Alexandre Weiss,
Gladys Brookfield-Hampson et Anne Fredon (Fox the Fox)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
En attendant les robots de Natan Castay, produit par Bénédicte Lescalier (IAD – Médiadiffusion)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE DE FICTION
Les Silencieux de Basile Vuillemin, produit par Samuel Feller (Magellan Films)
MAGRITTE DU MEILLEUR COURT MÉTRAGE D!ANIMATION
Pina de Giuseppe Accardo et Jérémy Depuydt, produit par Maxime Feyers et François-Xavier
Willems (Next Days Films)
MAGRITTE D!HONNEUR
Aurore Clément