#Grèce : Santorin tremble encore (plus fort) et décrète l’état d’urgence



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Une activité sismique exceptionnelle

Depuis la fin janvier, l’île grecque de Santorin connaît une activité sismique exceptionnelle, marquée par plus de 7.700 tremblements de terre dans la région maritime entre Santorin et Amorgos. Selon le laboratoire de sismologie de l’Université d’Athènes, ces secousses incluent sept séismes de magnitude supérieure à 4, dont le plus puissant a atteint 5,2 sur l’échelle de Richter. Ces événements ont mis en alerte les autorités locales et les scientifiques, qui peinent à prévoir leur évolution. Bien que ces tremblements de terre n’aient pas fait de victimes ni causé de destructions majeures jusqu’à présent, la fréquence et la puissance des secousses restent préoccupantes.

Face à cette intensification, le gouvernement grec a décidé de placer Santorin en état d’urgence jusqu’au 3 mars, une mesure rarement prise en raison de l’ampleur du phénomène. En parallèle, les écoles ont été fermées dans plus d’une douzaine d’îles des Cyclades, et des milliers de familles ont été contraintes de quitter l’île, à la recherche de conditions plus sûres. Les autorités tentent de rassurer la population en mettant en place une plateforme numérique d’information sur les risques naturels, « mysafetyplan ».

Des scientifiques déconcertés

Les sismologues sont confrontés à une situation inédite et difficile à prédire. Malgré une légère diminution de l’intensité des tremblements de terre, les experts ne parviennent pas à affirmer que la situation est stabilisée. Athanassios Ganas, directeur de recherche à l’Institut géodynamique d’Athènes, a expliqué que l’intensité des secousses diminuait, mais que cela ne signifiait pas pour autant que l’activité était sous contrôle. Vassilis Karastathis, un autre spécialiste, estime que nous pourrions être à mi-parcours de cette séquence sismique, ce qui laisse présager plusieurs jours ou semaines d’instabilité continue. Cette incertitude scientifique complexifie la gestion de la crise, bien que des mesures préventives aient été mises en place pour informer et protéger la population.

L’exode et les risques accrus

L’un des résultats directs de cette crise sismique est l’exode massif de la population. Plus de 11.000 personnes ont quitté Santorin depuis le dimanche précédent, grâce à l’intensification des liaisons maritimes et aériennes. Cependant, la situation reste préoccupante, notamment en raison des risques accrus de glissements de terrain. Certaines zones de l’île, comme le port d’Athinios, ont été identifiées comme étant particulièrement vulnérables en raison de leur topographie et de leur afflux touristique important. L’Autorité grecque de planification et de protection contre les séismes a averti que ces zones représentent un danger élevé, notamment en période de forte activité sismique. Les autorités continuent de surveiller la situation de près et prévoient la mise en place de nouveaux dispositifs d’alerte.

Malgré tout, les experts affirment que le scénario le plus probable est que l’activité sismique continue au même rythme pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Bien que les secousses n’aient pas encore provoqué de tragédies, la menace reste présente, et Santorin reste en alerte maximale. Les autorités grecques continuent de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour faire face à cette crise et anticiper des scénarios plus critiques si la situation venait à se détériorer.

En attendant une stabilisation de la situation, la priorité reste la sécurité des habitants et des visiteurs de l’île, et les autorités continueront de suivre de près l’évolution de ces phénomènes géologiques.