Le marché automobile belge continue de montrer des signes de faiblesse. En mars 2025, seulement 40.184 voitures neuves ont été immatriculées dans le pays, soit une baisse marquée de 10 % par rapport au même mois de l’année précédente. Ce recul confirme une tendance négative amorcée dès le début de l’année, avec un plongeon de 13 % en janvier et une diminution de 8,1 % en février.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette dynamique. D’une part, l’incertitude économique générale — marquée par l’inflation persistante, la hausse du coût de la vie et la prudence des consommateurs — pèse sur les décisions d’achat, notamment pour des biens coûteux comme une voiture neuve. D’autre part, les évolutions fiscales régionales et les incertitudes concernant les futures normes environnementales peuvent freiner certains acheteurs potentiels, en particulier les professionnels et les entreprises.
Pourtant, un élément surprenant ressort des chiffres du premier trimestre 2025 : la part des acheteurs privés est en nette hausse. En effet, ceux-ci représentent environ 10 % de plus qu’à la même période en 2024. Cette progression semble partiellement liée aux nombreuses offres commerciales proposées lors du Salon de l’Auto. Ces promotions, couplées à une volonté de certains particuliers de remplacer des véhicules anciens ou thermiques, ont permis de maintenir un certain dynamisme sur ce segment.
Les constructeurs et concessionnaires devront cependant redoubler d’efforts pour redresser la barre dans les mois à venir. Les défis sont nombreux : électrification du parc automobile, adaptation aux nouvelles réglementations européennes, et besoin croissant de mobilité flexible chez les consommateurs.
La question reste en suspens : cette embellie du côté des particuliers suffira-t-elle à inverser la tendance générale d’un marché en repli ? Les prochains mois seront décisifs.
