France : bientôt à 150 km/h sur l’autoroute… et droit dans le mur ?

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Une accélération à contre-courant

La France pourrait bientôt hausser la vitesse maximale autorisée sur certaines portions d’autoroutes de 130 à 150 km/h. Oui, en pleine époque de transitions énergétiques, de COPs en série, d’alarmes climatiques et de voitures électriques bridées à 110 km/h, l’Hexagone semble prendre un virage à fond la caisse. Une décision qui surprend, voire détonne, à l’heure où la planète chauffe autant que les moteurs sur l’A7 un week-end de chassé-croisé.

Mais pas de panique, rassure le gouvernement : cette mesure ne concernera que des tronçons « sécurisés », « en bon état » et « avec peu de trafic ». Traduction ? Peut-être deux ronds-points à 3h47 du matin en Lozère, avec pour seuls témoins quelques sangliers fatigués et un routier slovaque égaré. C’est donc une réforme aussi ciblée qu’un rayon de soleil en novembre à Dunkerque.

Les partisans ? Chrono et turbo

Du côté des pro-vitesse, on sort l’argument massue : le gain de temps. Rouler à 150 au lieu de 130, ça permettrait de gratter quelques minutes sur les longs trajets. En gros, Paris-Marseille en 6h30 au lieu de 7h. Assez pour mater un épisode de plus sur Netflix une fois arrivé. Et puis, ajoutent-ils, cela pourrait fluidifier le trafic, réduire les files de voitures qui s’ennuient à 130 sur la file de gauche, et rendre l’autoroute plus attractive par rapport aux routes secondaires souvent plus dangereuses.

Certains vont plus loin : pourquoi se priver de performances alors que les voitures sont conçues pour aller bien plus vite ? Sur circuit, une Tesla ou une BMW ne rougirait pas à 180. Alors, 150, c’est presque raisonnable, non ? Un petit « coup de turbo » pour une France qui doute, pour des automobilistes qui piaffent… Bref, une réforme qui ferait plaisir à ceux qui aiment rouler pour rouler – et accessoirement à Total.

Les opposants ? Volants et freins serrés

En face, les écolos, les prudents, les rationnels, les radars. Pour eux, cette hausse de la vitesse, c’est un contresens absolu. D’abord, il y a le climat. À 150 km/h, la consommation explose : +20 à 25% selon les modèles. Et qui dit plus de carburant dit plus de CO₂. À l’heure où on demande aux citoyens de faire du vélo, d’éteindre la box la nuit et de couper le wifi en dormant, augmenter la vitesse autorisée paraît aussi cohérent que mettre un sèche-cheveux dans le frigo pour faire des économies.

Ensuite, il y a la sécurité. Plus de vitesse = moins de temps pour réagir, plus de distance de freinage, plus de gravité en cas de choc. On parle tout de même d’un bond de 20 km/h sur des axes déjà rapides. Les associations de victimes de la route crient au scandale, les urgentistes soupirent déjà. Quant aux assureurs, on les imagine en train de recalculer leurs primes avec un air très sérieux.

Et puis, argument plus pragmatique : à quoi bon proposer du 150 sur quelques tronçons quand, à cause de la météo, des travaux ou des bouchons, on roule déjà à 90 sur autoroute une bonne partie de l’année ? Sans parler des limitations temporaires pour pollution, des zones de chantier, des aires de repos blindées. En somme : une mesure symbolique, voire gadget.

Entre hérisson sous Red Bull et rêve de vitesse

Finalement, cette annonce ressemble à un sketch. La France, où on passe parfois à 110 sur autoroute parce qu’il pleut, envisage de passer à 150 pour « gagner du temps »… Une mesure qui semble aussi surréaliste que filer une canette de Red Bull à un hérisson et le regarder courir dans un tunnel.

Les voitures modernes peuvent peut-être encaisser, mais qu’en est-il des conducteurs ? De leur attention ? De leur fatigue ? Et de l’impact global sur une société qui tente, tant bien que mal, de ralentir ? Car la vraie modernité, aujourd’hui, ce n’est peut-être plus d’aller plus vite, mais de réduire la vitesse pour mieux maîtriser l’avenir.

Et toi, tu en penses quoi ? Tu ressorts ta vieille Audi pour foncer comme au bon vieux temps, ou tu préfères crier au crash climatique depuis ton vélo électrique en remontant la nationale ? Parce qu’au final, c’est aussi ça, la France : un pays où l’on aime les débats, les contradictions… et parfois, les excès de vitesse