À 22 ans, Theodora débarque dans le paysage musical comme une onde de choc tropicale. Son titre Kongolese Sous BBL explose les compteurs sur les plateformes, entre rythmes caribéens, second degré assumé et références culturelles affûtées. Un tube aussi dansant que politique – car oui, sous ses airs de pop star insouciante, Theodora a longtemps cru qu’elle ferait carrière… à l’Assemblée.
Avant de faire danser les corps, elle voulait faire bouger les lignes. La politique, elle y a pensé sérieusement. Très sérieusement. “Mais j’ai vite compris que pour dire les choses franchement, il fallait un micro… pas un pupitre.” Alors elle a troqué les discours pour des couplets, les débats pour des refrains, et les bulletins pour des beats.
Derrière ses productions léchées, on retrouve Jeez Suave, son frère et alter ego musical. Ensemble, ils forment un duo fusionnel, un binôme qui se connaît par cœur et qui avance sans concessions. Leur projet commun, Bad Boy Lovestory, est une mixtape vibrante, pleine de fraîcheur et de provocation, où Theodora s’amuse avec les clichés pour mieux les détourner. Elle y incarne mille personnages, entre lover postmoderne et héroïne en baskets, naviguant entre l’amour, la rage douce et une soif d’émancipation.
Pas besoin de lire entre les lignes : chez Theodora, tout est clair, même quand c’est flou. Elle se rit des normes, tord les codes, et transforme chaque morceau en manifeste hédoniste et engagé. Une artiste libre, qui a troqué l’estrade pour la scène, sans jamais abandonner l’idée de secouer les consciences.
Car si elle n’est pas devenue députée, Theodora reste une bête de discours. Sauf qu’ici, c’est ton corps qui vote. Et il vote pour elle.