Premiers indices d’atmosphère autour d’une planète habitable du Système Trappist1
Deux études publiées dans Astrophysical Journal Letters révèlent les premiers indices possibles d’une atmosphère autour de TRAPPIST-1e, l’une des sept planètes du célèbre système TRAPPIST-1. Située dans la zone habitable de son étoile, TRAPPIST-1e est considérée comme l’un des meilleurs candidats actuels pour abriter de l’eau liquide – et donc, potentiellement, la vie.
Ces résultats ont été obtenus grâce au télescope spatial James Webb (JWST), qui a observé le passage de la planète devant son étoile. Bien que la forte activité magnétique de l’étoile complique l’analyse, les données suggèrent que TRAPPIST-1e n’a pas d’épaisse atmosphère d’hydrogène, mais qu’une atmosphère secondaire plus dense, semblable à celle de la Terre, reste possible.
« Il s’agit d’une étape historique : même si d’autres données seront nécessaires pour trancher, nous n’avons jamais été aussi proches de la découverte d’une atmosphère autour d’une exoplanète rocheuse potentiellement habitable », explique l’astrophysicien liégeois Michaël Gillon, qui a dirigé la découverte du système TRAPPIST-1 et qui n’est pas impliqué dans ces nouveaux résultats.
Dix ans d’une aventure scientifique exceptionnelle
Découvert en 2016 par le télescope TRAPPIST-South de l’Université de Liège, TRAPPIST-1 a marqué un tournant majeur dans la recherche de mondes habitables. C’est en septembre 2015, il y a presque dix ans jour pour jour, que Michaël Gillon identifiait dans les données TRAPPIST la première trace de transit d’une planète autour de cette petite étoile. Dix ans plus tard, l’humanité dispose de ses premiers indices d’une atmosphère autour d’une des planètes de ce système unique.
Et après ?
De nouvelles observations du JWST sont en cours et permettront bientôt de confirmer la présence – ou non – d’une atmosphère et d’en déterminer la composition.
En parallèle, la recherche de systèmes comparables se poursuit grâce au projet SPECULOOS, dirigé par l’ULiège, qui traque d’autres planètes rocheuses en orbite autour d’étoiles ultrafroides proches.
(Photo) : ©Image courtesy of NASA, ESA, CSA, and J. Olmsted/Space Telescope Science Institute)
– Source : Université de Liège