Crieurs du crime
Aux origines du sentiment d’insécurité
À travers un fait divers célèbre, l’affaire Soleilland, Sylvain Venayre et Hugues Micol montrent comment les médias contribuèrent à la montée du sentiment d’insécurité dans la société française au début du XXe siècle.
Le 31 janvier 1907, Marthe Erbelding, 11 ans, disparaît. Albert Soleilland reconnaît le crime. À l’enterrement puis au procès, l’émotion populaire est vive. L’affaire fait la une des journaux. Les reporters enquêtent. Symptomatique des débats politiques de l’époque, ce fait divers joua un rôle majeur dans le débat sur l’abolition de la peine de mort.
Scénariste : Sylvain Venayre
Sylvain Venayre est né en 1970 à Châlons-sur-Marne et réside à Paris. Agrégé d’histoire, docteur en histoire de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne en 2000, il est, depuis 2013 professeur d’histoire contemporaine à l’université Grenoble-Alpes. Élève d’Alain Corbin, proche de Dominique Kalifa qui lui fait soutenir son habilitation à la Sorbonne, il consacre ses recherches à l’histoire des représentations de l’espace et du tempsainsi qu’à l’histoire culturelle du voyage. En 2012, il écrit avec Patrick Boucheron un livre d’anticipation historique : L’Histoire au conditionnel. Il est professeur invité à l’Université de New York en 2020. En 2006, Sylvain Venayre épaule le dessinateur-illustrateur Jean-Philippe Stassen pour adapter en roman graphique la nouvelle Au cœur des ténèbres (Heart of Darkness) de Joseph Conrad, ainsi que la nouvelle Un avant-poste du progrès, toujours de Joseph Conrad, présente dans le même album. Il adapte et scénarise aussi L’Île au trésor d’après le roman éponyme de Robert Louis Stevenson (2012) toujours avec Jean-Philippe Stassen puis en 2019, À la Recherche de Moby Dick, d’après le roman Moby Dick d’Herman Melville avec le dessinateur Isaac Wens et enfin, toujours la même année, Milady ou Le Mystère des Mousquetaires d’après Alexandre Dumas (dessin de Frédéric Bihel).
Il devient également directeur de la collection Histoire dessinée de la France et il est le co-auteur, avec le dessinateur Étienne Davodeau, du premier volume de la série, paru en 2017. Ce volume met en scène des épisodes importants de l’histoire nationale, avec des personnages comme Jeanne d’Arc, Molière, Jules Michelet ou Marie Curie. Selon l’historien, la bande dessinée permet d’« aborder ces sujets complexes à travers des intrigues loufoques et entraînantes ».
En 2020, il publie Mon album Platini aux Editions Delcourt, où il y interroge sa passion footballistique, avec Christopher au dessin.
Illustrateur et coloriste : Hugues Micol
Hugues Micol est né à Paris en 1969. Il est attiré très tôt par le dessin et fait ses premiers pas dans la bande dessinée à l’âge où d’autres jouent aux billes. Influencé par Jean Giraud, Pratt et, plus tard, Munoz, il délaisse pendant quelques années la BD pour s’ouvrir à d’autres univers comme celui de Ralph Steadman, Peter Blake ou David Hockney. Il entre alors en 1988 à l’École Supérieure des Arts Graphiques de Paris, puis devient illustrateur free-lance, et navigue dans différents univers, ce qui lui apporte une approche éclectique du dessin. Il commence sa carrière d’auteur dans le secteur jeunesse avant de revenir à ses premières amours : la bande dessinée. Il réalisera Romanji, le départ d’une trilogie baroque et fantastique conclue en 2015 aux éditions Cornélius, une collaboration qui l’amènera aussi à tenter des projets plus picturaux et personnels.
Hugues Micol aime par-dessus tout expérimenter et tenter des aventures graphiques sans cesse différentes, en collaboration ou en solo. L’important n’étant pas tant de raconter des histoires que de les dessiner…
Editions Delcourt
EAN : 9782413081579
Dimensions : 20.1 x 26.5 x 1.7 cm
Nombre de pages : 144
Prix : 23,75 €