Au “Delta”, à Namur, jusqu’au 18 Août : “La Carte postale, Objet de Collection, Oeuvre d’Art”

UNE Cartes postales

Vos amis vont adorer ce contenu autant que vous, prêts à le partager?

Incroyable collection de cartes postales, que celle rassemblée au « Delta »à Namurau sein de l’exposition « La Carte postale Objet de Collection, Oeuvre d’Art », accessible jusqu’au dimanche 18 août, nous montrant tout l‘impact que la carte postale a pu avoir sur la société et la scène artistique , dès la seconde moitié du XIXè siècle.

En bord de Sambre, sur trois étages, près de 1.500 cartes postales nous sont, ainsi, présentéesdont certaines sont des oeuvres d’art de Marcel Broodthaers (1924-1976), Marcel Duchamp (1887-1968),  Paul Éluard (1895-1952), Gilbert & George (Gilbert ProuschSan Martin de Tor/1943 & George PassmorePlymouth/1942) ou encore René Magritte (1898-1967) et sa carte postale, en noir et blanc : « Perspective » (1953), voire d’un artiste local, exposant souvent dans nos contréesBernard Boigelot (°Namur/1953) spécialiste de l’art postal (« mail art »), invitant, parfois, des tiers, pour qu’ils interviennent, également, sur un format de 10 x 15 cm, cet créateur étant l’un des membres du Comité d’Administration de la « Galerie Détour »à Jambesune galerie d’art, qui fêta son 50è anniversaire, en novembre 2023. A noter que le « mail art » fut créé, dans les années 1960, par l’artiste américain Ray Jonhson (1927–1995).

À l’heure où des images protéiformes circulent sur les réseaux sociaux et où nos échanges se réduisent à quelques signes« Le Delta » nous rappelle toute l’importance qu’a eu la carte postale au niveau de nos relations sociales, alors que l’on écrivait quelques mots sur le verso et que le recto nous offrait l’une ou l’autre jolie vues.

Ainsi, en 1889, l’ « Exposition universelle »à Paris, semble véritablement constituer un tournant dans la popularité de la carte postaleprès de six mille cartes d’un emblème de l’ère nouvelle et de l’avancée des innovations techniques, la Tour Eiffel, ont été vendues quotidiennementlançant l’ère de la modernité, dont les cartes postales deviennent l’un de ses fleurons les plus populaires.

Ce support léger, produit massivement, s’imposa rapidement auprès de toutes les classes sociales, la  carte postale étant devenue une image-objet à portée symbolique multiplequi, passant de main en main, ouvre les portes de l’imaginaire.

Par son format, elle permet, aussi, la constitution d’archives personnelles ou l’agencement d’images sur les murs ou les espaces de travail, devenant un outil pour l’artiste ou l’historien de l’art, constituant un véritable point de départ de pratiques et d’usages protéiformes : art postal, collages, films, installations, objets, peintures, photographies, …

« Deux œuvres de Marcel Broodthaers sont exposées, basées sur une carte postale trouvée qu’il a transformée en 1972, année bénie, en un court-métrage de 4 minutes et en une œuvre sérielle minimale, dans laquelle la carte postale est combinée plusieurs fois, comme sur un échiquier, avec la reproduction de cette carte postale. Le titre, ‘Chère petite sœur …’, est la salutation de la carte postale, qui correspond de manière désarmante à la mer qui, outre le romantisme, peut aussi s’enflammer dans une tempête de violence naturelle dévorante et menaçante pour l’homme.

Le fait que Marcel Broodthaers prenne une carte postale banale et statique comme base d’un film dynamique a alors été présenté dans les arts visuels, comme une méthode innovante de production d’images associatives« , écrit Luk Lambrecht, conservateur au « NHISK » (« Hoger Nationaal Instituut voor Schone Kunsten » {« Institut National Supérieur des Beaux-Arts« }), lauréat, en 2020, du « Prix Ultima de la Culture flamande »dans la catégorie « Arts visuels ».

Impossible de citer ici tous les artistes présents mais on ne peut passer sous silence les images de l’artiste et agrégé d’art français Eric Manigaud (°Paris/1971), reproduisant, en grand format, la  violence coloniale présente dans sa collection de cartes postales et dans celle de l’« AfricaMuseum », à Tervuren, cinq cartes postales de l’époque de l’ex-Congo belge, nous étant présentées par le “MusAfrica”, un musée namurois, qui devrait être accessible, à nouveau, dès 2025.

Valérie Mréjen, Chemin sableux, 2023, Tirages pigmentaires rehaussés à la gouache, 42 x 61 cm.

« Chemin sableux » © Valérie Mréjen/2023 © « Galerie Anne- Sarah Bénichou »/« ADAGP »/G. Copitet

De son côté, Valérie Mréjen (°Paris/1969) nous propose ses diptyques décalés, alors que Nicole  Gravier (°Arles/1949) s’est photographiée sur les sites les plus clichés. Quant à Michel Peetzprofesseur d’arts plastiques à l’ « IATA » (« Institut des Arts, sciences et Techniques Artisanales »), à Namuril utilise tous les codes du genre pour vanter  CharleroiNamur ou la Fête nationale belgecollectionneur de cartes postales, il photographie des lieux atypiques, et les reproduits à la manière des cartes postales, mais en peinture et en grand formatsous la signature « Pemi », écrite à la manière des anciennes cartes « Iris ».

Lors de la visite de presse, les deux commissairesVirginie Devillez, experte et conseillère en art, détentrice d’un Doctorat, décerné par l’ « ULB » et Isabelle de Longréeresponsable du secteur arts plastique du « Delta », ont attiré note attention, pour débuter l’exposition, sur l’oeuvre du peintre avant-gardiste français Francis Picabia (Francis-Marie Martinez de Picabia/1879-1953), qui détourna la carte postale dans le domaine de l’art, s’inspirant de s’inspirant de cartes postales, pour créer ses tableaux. Ainsi , comme démontré dans l’expositionpour sa peinture « Jeune-Fille aux Fleurs » (1942), il s’inspira d’une carte postale de la Côte d’Azur« Cueillette du Mimosa » (1939).  Plus besoin, donc, de se  déplacer, puisque d’autres s’en sont  chargés pour luisa démarche postimpressionniste conceptuelle marquant le début des avant-gardes du XXè siècle.

Notons d’ailleurs, dans un domaine non exploré par l’exposition, qu’« Hergé » (George Remi/1907-1983) ne se déplaçait pas pour découvrir les pays où son héros de papier« Tintin »allait évoluer, utilisant, notamment, des cartes postalespour créer ses décors de bandes dessinées, de l’ancien Congo belge à Chicago, en passant par l’Amazoniel’Egypte ou Shangaï.

« Un beau petit tableau, mais c’est une carte postale » (F. Picabia/1908/col. privée) © « SABAM Belgium »/2024

Pour en revenir à Francis Picabia, notons ce que la romancière américaine Gertrude Stein (1874-1946) déclara : « Il avait alors 17 ans et pour subvenir à se besoins, il a peint, en Suisse, des cartes postales. » En 1908, l’on put lire : « La peinture est morte. Il faut réinventer la peinture, car peindre le réel dans un tableau n’a pas plus de valeur que produire une carte postale. » A son beau-frère, le  peintre français Jean Chollié (1880-1943), il envoya, la même année, une carte postale, écrivant,  comme commentaire de la photo du lac du Bourget « Un beau petit tableau, mais c’est une carte postale ».

En page10 du catalogue, nous lisons : « Francis Picabia commence par la surprise, pour terminer avec l’évidence. On peut penser au fameux ‘Ceci n’est pas une pipe’ surréaliste de Magritte, qui viendra vingt ans plus tard. Le non sens, l’esprit de provocation, le renversement des conventions, tout cela est contenu dans cette carte postale. Et tout cela est ‘l’esprit Picabia’ . »

Prenons connaissance du propos des deux commissairesconcernant leur exposition (texte adapté) : « Durant la Première Guerre mondiale, des artistes allemands précurseurs du ‘Dada’ se lancent dans des photomontages pastiches de l’imagerie officielle, inspirés par des cartes postales de fantaisie, une technique reprise par les artistes allemands Kurt Schwitters (1887-1948) et surtout Hannah Höch  (1889-1978)mais aussi, dans les années 1960, par l’artiste plasticien français et créateur d’événements artistiques performatifs, Jean-Jacques Lebel Paris/1936). »

« À leur instar, le poète surréaliste français Paul Éluard possédait une importante collection de cartes postales vintage et considérait ce médium comme un art tout court. D’autres membres du groupe usaient plutôt de ses effets d’adresse collective, tel le graphiste français Georges Hugnet (Eugène Émile Paul Grindel/1906-1974) ou encore notre compatriote René Magritte, initiant une forme de ‘Mail Art’ avant la lettre.. »

« Un principe que l’on retrouve chez l’artiste japonais On Kawara (1932-2014), qui jouait, également, sur la dimension temporelle de la carte postalecet artiste ayant communiqué ‘à la cadence du temps’, par courrier, télex ou télégramme (principalement), qu’il était vivant ou qu’il accomplissait une action telle que ‘se lever le matin’, sur ses cartes, indication de l’heure où il s’est levé et en quel lieu, à l’attention du collectionneur belge Herman J. Daled (1930-2020), ayant, ainsi, réussi à formaliser sa production artistique, dans un format existentiel simple et répétitif. »

« Quant à l’artiste française Marcelle Cahn(1895-1981), elle transforme les monuments parisiens les plus  célèbres (Tour Eiffel, Arc de Triomphe, …), en y ajoutant des gommettes colorées. »

« De par sa nature, la carte postale impose aussi un classement qui met en exergue sa catégorisation du monde et de la société via un condensé d’archétypes : art, exotisme, femme, folklore, paysage, tourisme, …, autant de clichés constituant un axe de réflexion majeur pour les artistes. Dans les années 70, l’artiste photographe française Nicole Gravier (°Arles/1949) dénonce ainsi avec ironie le pouvoir visuel des mass media … D’autres artistes en explorent le potentiel narratif (Valérie Mréjen), ses faux-semblants (Michel Peetz), ses clichés touristiques (Marcelle Cahn) ou encore ses potentialités sculpturales (Gilbert & George, qui nous présentent un montage de 4 cartes postales). »

« Enfin, l’apparition au début du 20e siècle de cartes postales reproduisant des chefs-d’œuvre de musées a eu un impact majeur sur les artistes et les historiens de l’art ; en témoigne ‘L’Atlas Mnémosyne’, le travail titanesque de l’historien de l’art allemand Aby Warburg (1866-1929), qui fait écho à la réflexion de l’artiste français Marcel Duchamp sur son œuvre avec sa ‘Boîte-en-Valise’  («Tout  ce que  jai fait dimportant pourrait tenir dans  une  petite valise »/1934), conçue comme  un musée portatif de ses créations, un principe ayant aussi inspiré l’artiste plasticienne belge Joëlle  Tuerlinckx (°Bruxelles/1958), qui nous présente, dans une vitrine, une boîte de cartes postales, celles-ci pliant sa pensée, pour le spectateur, qui continue d’observer comment la simplicité maximise la richesse de la pensée. »

« Ce principe de l’image, comme constitution de l’œuvre en soi, porte également la genèse du projet artistique du plasticien et poète belge Marcel Broodthaers, autour de son ‘Musée Museum’, composé entre autres d’une série de cartes postales reproduisant des œuvres de Gustave Courbet (1819-1877),  Jacques-Louis David (1815-1891), Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Ernest Meissonier  (1915-1891), … »

« Le travail post-conceptuel de l’artiste belge Jacqueline Mesmaeker (1929-2023) invite aussi à regarder autrement les œuvres d’art qu’elle associe par paire. L’artiste conceptuelle britannique Susan Hiller (1840-2019), tout en rendant hommage aux photographes anonymes, les réinscrit quant à elle dans une histoire de l’art encore lacunaire. »

« La plupart de ces artistes ont en commun d’être des collectionneurs de cartes postales. En 2009, l’artiste conceptuel  américain Allen Ruppersberg Cleveland/1944) considérait que ‘la collection précède l’œuvre d’art’, comme celle rassemblée … par l’artiste américain Peter Downsbrough New Brunswick/1940), qui témoigne de son parcours institutionnel à travers les vues de lieux qu’il a investis, sa série de cartes postales touristiques, montées sur étagères, nous présentant ses ajouts minimaux, tels que deux lignes verticales et/ou des mots subtils, qui relient notre pensée d’une manière imaginaire. »

« L’exposition se clôture par la nouvelle installation de près de 1.300 cartes postales, due à l’artiste-collectionneur espagnol, domicilié à Bruxelles, où il est un habitué du marché aux puces du Jeu de Balle, Oriol Vilanova Manresa/1980), nous propose, produite spécialement pour l’occasion, « Tout et rien. Rouge et noir » (2024), qui, reliant les deux derniers étages, privilégie une approche picturale et esthétique : il agence sa collection de cartes postales par couleur, les illustrations perdant ainsi leur fonction et leur sens initiaux pour laisser la place à véritable expérience rétinienne. Ce faisant, Oral Vilanova semble répondre à Francis Picabia, qui avait, en quelque sorte, sonné le glas du métier d’artiste, rendant ses lettres de noblesse à la peinture, dont l’aura aurait périclité du fait de la reproductibilité de l’image.

Avant cela, nous aurons découvert, entre autres, la « Concrete City » (2012) de l’artiste autrichienne  Aglaia Konrad (°Salzbourg, 1960), qui nous présente une installation, sur une table – en 1968, pour le « Musée d’Art » de Sao Paulo – de cartes postalessous verres, placées dans des socles en bétonrendant hommage à l’architecte italo-brésilienne Lina Bo Bardi (Achillina Bo/1914-1992) ; un présentoir de 128 cartes postales sévillanes & de deux tablettes du même formatcréé par l’artiste espagnole Pilar Albarracin (°Séville/1968) ; un diaporama sur tablette, « Time is a Pleasure on the lonely Shore », dû à l’artiste plasticien belge Damien Deceuninckdévoilant des diapositives de cartes postales  dévoilant de superbes paysages, réalisées été comme hiveravec, à l’avant plan, un personnage vu de doscette imagerie romantique qu’elle véhicule étant inspirée du peintre paysagiste allemand  Caspar David Friedrich (1774-1840) ; un film DVD (original en 16 m/m),« Chère petite Soeur » (« La Tempête »), complété d’un travail offset et encre sur papierde Marcel Broodthaers ; de même qu’une vidéo de … 45 minutes« Douze images pour le meilleur et pour le pire » (2012), un documentaire, de la série « Un Oeil, une Histoire »de Marianne Alphant Pascale Bouhénic, nous montrant l’historien de l’art & philosophe français Georges Didi-Huberman (°Saint-Etienne/1953) nous présentant, en détails, sa sélection de 12 cartes postales …

… Et, au 3è étage de l’exposition, chacun, enfant comme adulte, peut réaliser sa propre carte postale. Sur une table, ciseaux, fluos, gommettes, marqueurs, perforatrices, … sont à disposition, de même que d’anciennes cartes illustrées des cartes postales vierges, permettant à chacun de réaliser un collage, de dessiner ou peindre, afin de l’exposer au sein de cette dernière salle d’exposition ou de l’envoyerun timbre poste spécialà l’effigie du « Delta » étant en vente dans l’échoppe du rez-de-chaussée.

Sont également exposées une sélection de cartes postales réalisées, en 2023, par des enfants habitant sur le territoire de la Province de Namur et par le « Collectif pour construire de nouveaux Imaginaires ».

A l’extrémité de la sallecôté panorama, nous découvrons une oeuvre participative terminée« Bons Baisers de Namur », qui fut réalisée à l’accueilpar tout en chacun, autour d’un escargot géant, brodé, avec des boutons, perles, rubans, tissus, …, le rapport avec l’exposition est que ce travail sera photographié et édité en carte postale 

… Notons enfin que pour occuper les enfants pendant que les adultes découvrent les oeuvres exposéesl’asbl « Mamaille » a prévu différentes petites animations (réalisation d’un puzzle, édifications avec des bâtonnets, …).

En conclusion, reprenons le propos de Jean-Marie Wynantspour « Le Soir » « On a tous envoyé une carte un peu kitch, d’un lieu de vacances ou d’un voyage scolaire. Une carte qui témoignait d’un moment, qui voulait dire ‘j’y étais’, … De Picabia à Peter Downsbrough en passant par Magritte, Broodthaers ou Martin Parr, cet objet touristico-littéraire   a généré de nombreuses variations  artistiques … D’une richesse impressionnante, le parcours, baptisé ‘La Carte postale, Objet de Collection, Oeuvre d’Art’ parvient à utiliser toutes les potentialités d’espaces pourtant compliqués  dont on a, cette fois, l’impression qu’ils ont été totalement et remarquablement repensés. »

« Que l’on veuille imaginer une collection sans malice. Et s’en servir. Ces cartes conviennent à tous, à nos ennemis, à nos amis. On le sait, il n’y a plus d’indifférents » (Paul Nougé).

« Commandées par les exploiteurs pour distraire les exploités, les cartes postales ne constituent pas un art populaire. Tout au plus la petite monnaie de l’art tout court et de la poésie. Mais cette petite monnaie donne parfois idée de l’art » (Paul Eluard).

« On aurait pu croire que l’entrée dans l’ère numérique infléchirait l’intérêt des artistes pour les cartes postales. Le plébiscite pour les ‘Postcards Studies’ (‘études visuelles’/ndlr) prouve en réalité le contraire. L’attrait tient sans aucun doute dans la matérialité d’objets facilement manipulables, qui, en dépit des nouvelles lois curatoriales, ne semblent pas déserter nos lieux d’exposition » (Isabelle De Longrée/catalogue/p. 63)

« La disparition de la carte postale … laisserait quelque chose de manquant à la prochaine génération » (Allen Ruppersberg).

Ouverture jusqu’au dimanche 18 août, du mardi au vendredi, de 11h à 18h, le samedi et le dimanche de 10h à 18h. Prix d’entrée 5€ (3€ & 1€, avec le « Pass Delta » /0€, pour tous, le dimanche 04 août). Catalogue (Gillian-Joy Bailly-Cowell, Anne BerestIsabelle de Longrée, Virginie Devillez & Marie-Aude Rosman/Ed. « Fonds Mercator »/broché/ 2024/96 p. : 25€. Timbre poste « BPost » du              « Delta » : 1€50. Contacts : info@ledelta.be & 081/77.67.73Site web : http://www.ledelta.be.

*** Trois stages pour nos enfants, au « Delta », du lundi 12 jusqu’au mercredi 14 & le vendredi 16 août, de 09h à 16h :

Prix des 4 jours (incluant une visite guidée de l’exposition & un petit déjeuner d’accueille lundi 12 août, à 09h, ainsi qu’un verre de l’amitié de clôture, le vendredi 16 août. Prix : 48€ (des réductions sont possibles, suite à une sollicitation, via mediation@ledelta.be).

  • « Sous l’Océan », pour les 04 à 06 ans Un stage pour plonger dans les profondeurs sonores sous-marines et découvrir un monde musical plein de surprises. Formateur.trice.s : membres des « Jeunesses musicales de Namur« .
  • « Mail Art », pour les 07 à 09 ans. Se plonger dans l’univers de la carte postale, avec, au programme : collage, découpage, dessin, gravure, montage, … Formatrices : Madeleine Delvaux & Pauline Tongletmédiatrices culturelles du « Delta ».
  • « Tou.te.s timbré.e.s », pour les 10 à 12 ans. Un stage pour partir en voyage dans différentes disciplines autour du thème de la carte postale, leur proposant du collage aventureux, de l’écriture poétiquedu graphisme miniature, de la photographie urbaine, … Formatrices : Marie-Aude Rosman & Elsa Wittorski médiatrices culturelles du « Delta ».

Première du genre sur le territoire belgel’ancienne « Maison de la Culture de la Province de            Namur », édifiée en bord de S»ambre, sous la conduite de l‘architecte belge Philippe Samyn (°Gent/ 1948), d’abord nommée « Maison de la Culture François Bovesse », fut inaugurée le 24 mai 1964, il y a plus de 60 ans, d’où l’organisation d’une intéressante petite exposition, accessible jusqu’au dimanche 29 septembre, à 18h.

Rebaptisée « Le Delta », suite à une extension ayant ajouté un étage au bâtiment historiqueun nouvel édifice circulaire, ainsi que deux petites salles de spectacles (« Tambour » & « Mediator ») et une vaste terrasse panoramique – accessible gratuitement durant les heures d’ouverture du                         « Delta » -, face à la Citadelle et au Parlement walloncet important Espace culturel provincial fut réouvert le 21 septembre 2019.

Au sein de la présente exposition, nous découvrons des affichesarchivesmaquettes, plans d’architecture, tableaux sculptures, ainsi qu’une vitrine nous présentant l’un des trophées de celui qui fut le premier Festival cinématographique belge, consacré exclusivement aux Courts-Métrages« Média 10/10 »qui connut, de1972 à 2013, quelques 41 éditions.

Niveau archives, soulignons la présence d’une copie d’une lettre d’André Malraux (Georges André Malraux/1901-1976), qui, avant de devenir Ministre des Affaires culturelles (1959-1969), répondit au député permanent namurois G. Guilmin, qui lui demandait conseil : « Je ne peux que me réjouir de votre initiative de créer, à Namur, une Maison de la Culture … Votre voeu de faire de cet établissement une correspondante étrangère de nos Maisons de la Culture, pour si souhaitable qu’il soit, est, pour l’instant, prématuré, le réseau français étant seulement en court de constitution. » La Province de Namur poursuivant dans son intention, innovait, puisqu’elle allait, ainsi, créer la première « Maison de la Culture » belge.

A l’heure où l’« on » évoque, à nouveau, la disparition des cinq provinces francophones, ou, du moins, des Députés provinciaux, dès 2030, comment ne pas souligner l’importances des Provinces, avec, pour Namur, non seulement ses « Musées TreM.a » (« Arts anciens du Namurois » – qui expose, jusqu’au dimanche 20 octobre, son « Trésor d’Hugo d’Oignies »au « Musée national du Moyen Âge de Cluny »à Paris) – & « Félicien Rops » ; mais aussi ses écolesdont la mondialement réputée « Ecole Hôtelière » ; son « Domaine de Chevetogne » ; ou encore son implication dans les soins de santé & dans les zones de secours.

Yves Calbert.