Plus que quelques jours, jusqu’au dimanche 28 septembre, à 18h, pour découvrir plus de 300 clichés, de plusieurs photographes de « National Geographic », deux sujets nous étant proposés par la société liégeoise « Europa Expo » : les Océans & le Monde sauvage.

Manchots blancs empereurs/Mer de Ross/Antarctique/2011 © Paul Nicklen/« National Geographic »
Ayant remporté une trentaine de Prix dont un « World Press Photo for Photojournalism » & un « Wildlife Photographer of the Year », Paul Nicklen, photographe & biologiste marin canadien déclara : «
- « Une fois que vous vous permettez de devenir vulnérable, dans le monde animal, vous découvrez que nous sommes entourés de créatures très intelligentes. »
- « La photographie est un outil puissant pour inspirer les gens à se soucier de notre planète et de ses créatures. »
- « Je crois que nous devons utiliser des images pour évoquer des émotions, et les émotions conduisent à l’action. »
- « Mon objectif est de combler le fossé entre la recherche scientifique et la compréhension par le public de l’importance de la conservation. »
- « En tant que photographe, mon rôle est de raconter les histoires des animaux et des environnements qui sont souvent négligés ou mal compris. »

Requins gris de récif/2021 © Manu San Félix/« National Geographic »
Depuis 115 ans, le magazine « National Geographic » est l’un des pionniers dans l’art de la photographie animalière, établissant un héritage inégalé de réalisations artistiques, scientifiques et techniques.
Ce magazine est édité par la « National Geographic Society » , une organisation mondiale à but non lucratif qui utilise le pouvoir de l’exploration , de la narration & de la science, pour mettre en lumière et protéger les merveilles de notre monde.
Depuis 1888, la « National Geographic Society » repousse les limites de l’exploration, en investissant dans des personnes audacieuses et des idées transformatrices, en accordant plus de 15.000 subventions pour des travaux sur les six continents, en touchant 3 millions d’étudiants, chaque année grâce à des offres éducatives & en engageant des publics du monde entier par le biais de contenus emblématiques. d’expériences, d’histoires, …

Méduses dans une forêt de varech/au large de l’Isla de los Estados/Argentine/2018 © Enric Sala/« National Geographic »
Première rédactrice en chef des projets d’histoire naturelle & directrice adjointe de la photographie du magazine « National Geographic », Kathy Moran nous propose d’explorer la beauté du monde naturel, au sein de l’espace muséal de la gare ferroviaire de Liège-Guillemins, deux expositions photographiques exceptionnelles – « Les plus belles Photographies de la Vie sauvage » et « Pristine Seas : Nous ramener l’Océan » – nous plongeant au cœur de la beauté du monde naturel & nous amenant à prendre pleinement conscience de sa fragilité.

Grand poulpe rouge du Sud/Réserve de la Isla de los Estados/Argentine/2018 © « National Geographic »
Elle écrit : « La photo doit inspirer. La photo doit émerveiller. Et chez ‘National Geographic‘, la photo doit raconter une histoire. lorsque nous restons figé devant une image, qu’elle nous fait réfléchir, nous interroge. C’est là que la magie opére. Ces images mémorables nous invitent dans la nature et nous rappellent qu’il est de notre responsabilité partagée de protéger & de respecter ces merveilles de notre monde. »

Raies manta géantes/Palaos/2014 © Enric Sala/« National Geographic »
Avec les photographes de « National Geographic », nous sommes ainsi invités à explorer la beauté du monde naturel, nous transportant aux quatre coins du monde, des océans aux sommets vertigineux, en passant par des espèces animales fascinantes. Grâce à une scénographie interactive et sensorielle, nous saisirons la multitude de défis environnementaux et scientifiques majeurs qui façonnent notre avenir.
La photographe sud-africaine Beverly Joubert écrit : « Pendant un tournage, nous pouvions rester assis pendant 16 ou 18 heures pendant lesquelles rien ne se passe … et puis en une fraction de seconde tout est déjà fini. »
« Pristine Seas » est un projet de protection des océans, mais aussi des zones dégradées par les activités humaines, afin qu’elles puissent se reconstruire, la vie marine prospérant dans ces aires marines protégées, offrant de multiples avantages aux populations, allant de la nourriture aux revenus économiques.

La glace se fait rare en Antarctique © Christina Mittermeier/« National Geographic »
Depuis 2008, le projet « Pristine Seas » a mené 44 expéditions et contribué à la création de 27 « AMP » (« Aires Marines Protégées », couvrant plus de 6,5 millions de kilomètres carrés d’Océan, soit une superficie plus de deux fois supérieure à celle de l’Inde. Ce projet s’appuie sur plus d’une décennie d’expéditions mondiales, menées pour documenter et protéger l’Océan afin qu’il puisse guérir, se rétablir et se régénérer.
En 2023, « Pristine Seas » a lancé « L’Expédition Mondiale », dans laquelle une équipe de cinéastes, photographes, scientifiques & experts en politiques passera les cinq prochaines années à explorer le Pacifique tropical, à bord d’un navire de recherche, leur objectif étant de soutenir les communautés locales dans leurs efforts pour protéger l’océan, « Pristine Seas » étant déterminé, d’ici 2030, à protéger 30 % des océans du monde.
« Cette exposition illustre l’engagement de l’équipe de ‘Pristine Seas’ à sensibiliser le public sur l’importance des aires marines protégées et leur contribution à la santé des Océans, qui fournissent de l’oxygène, des moyens de subsistance et de la nourriture aux communautés locales, ainsi qu’une beauté incroyable », déclara Emily Dunham, directrice des expériences à la « National Geographic Society ».
De son côté, Enric Sala, explorateur en résidence de la « National Geographic » & directeur exécutif de « Pristine Seas » déclara : « Pour protéger les zones océaniques vitales, nous devons combiner la recherche avec des visuels convaincants, afin d’inspirer les gens à la fois par la raison et par le cœur. Je suis ravi de mettre plus d’une décennie de tournage et de science au service de la présente exposition. »

Grand corail gorgone/Palaos/2014 © Enric Sala/« National Geographic »
Alliant esthétisme et sensibilisation, cette plongée fascinante nous inonde d’images spectaculaires accompagnées de récits inspirants. Chaque cliché révèle les efforts déployés pour préserver la biodiversité et les écosystèmes marins, offrant une immersion à la fois captivante & enrichissante.
Baleine franche australe/2007 © Brian Skerry/« National Geographic » © Photo Expo : Michel Tonneau/« L’Avenir »
Une photographie de tout grand format nous montre le photojournaliste américain Brian Skerry, photographiant, en 2007, debout sur un fond marin, une baleine franche australe, ce qui l’amena à écrire : « C’était un rêve devenu réalité, une occasion unique de vivre et de photographier ‘quelque chose’ que peu de personnes ont eu ou auront la chance d’expérimenter. Ces baleines venaient vers moi, me regardaient, me bousculaient, étaient tellement curieuses. »
En visitant « Pristine Seas : Nous ramener l’Océan », nous explorerons les expéditions de l’équipe, des récifs coralliens tropicaux des îles du Sud jusqu’aux icebergs de la péninsule antarctique. À travers des images époustouflantes et des récits mettant en lumière les méthodes scientifiques utilisées lors de ces expéditions, l’exposition nous présentant l’engagement continu de « Pristine Seas » en faveur de la protection de la vie océanique.
Ainsi, dans le Parc marin de Cabo Pulmo – site du patrimoine mondial de l’UNESCO -, en Basse Californie, au Mexique, en 2009, l’on constata que la population de poissons avait augmenté de 500%, suite à l’interdiction de la pêche industrielle, les coraux ayant repris vie, les autochtones ayant retrouvé une économie locale normale, basée sur une pêche durable , répondant à leurs besoins, sans plus, seuls les poissons adultes étant conservés, à l’exception des poissons femelles portant leurs oeufs. Il en va de même, notamment, avec les ethnies Kawésqar & Yagan, au Chili, qui ont retrouvé leur vie traditionnelle.
Découvrant d’abord la première partie de cette exposition, consacrée au « Monde sauvage », nous serons témoins de certains des comportements animaux les plus surprenants, les commentaires placés sous les photos devant être lus, les photographes expliquant leurs démarches.
Migration de zèbres dans les marais salants de Makgadikgad/Botwana/2009 © Beverly Joubert/« National Geographic »© Photo Expo : Michel Tonneau/« L’Avenir »
L’histoire du magazine « National Geographic » débutant à la fin du XIXe siècle, nous découvrons, en premier lieu, deux photographies, en noir et blanc, de George Shiras (1859-1942), qui réalisa, au Michigan, vers 1900, grâce à un « piège photographique », un cliché de trois cerfs de Virginie s’enfuyant, ceux-ci ayant déclenché le flash et le déclencher de l’appareil photographique du « Grand Père du Flash », tel qu’on le nommait, à l’époque.

George Shiras & son plateau de caméra rotatif/1893 © « National Geographic »
Une seconde photo nous montre George Shiras et son assistant, photographiés de nuit, en 1893, à bord d’un canoë, porteur à l’avant d’un plateau de caméra rotatif, équipé d’un flash portable et d’une lampe de chasse, lui qui fut formé à la chasse, qu’il abandonna, en 1887, troquant son fusil au profit de son premier appareil photo, sa technique de prises de vues, avec des explosions de poudre de magnésium, étant empruntées à la pratique de la chasse des Amérindiens Ojibways, installés dans la région depuis plusieurs siècles,

Un labre sanglier (W. H. Longley & C. Martin )/1926 © « National Geographic »
« National Geographic » nous présente William Harding Longley (1881-1937) & Charles Martin (1884-1934), qui mirent au point un procédé utilisant la lumière artificielle, via un flash au magnésium, pour photographier les poissons des récifs coralliens tropicaux. La photographie exposée – prise en 1926, au large des Keys de Floride, dans le golfe du Mexique – étant la première photo sous-marine en couleur, l’appareil photographique étant placé dans un boitié étanche.

© Trevor Frost/« National Geographic »
Dans un monde où la préservation de l’environnement est plus que jamais une priorité, cette expérience se veut à la fois esthétique & pédagogique.
Pour photographier, en 2015, un organg outan, dans la partie indonésienne de l’île de Bornéo, Tim Laman a dû grimper, plusieurs fois par jour, pendant plusieurs journées, dans un arbre du Gunung Palung National Park, afin de changer les batteries de ses appareils photographiques « go pro ».
Mettant en valeur l’évolution de la photographie, les images montrent comment des innovations, telles que les pièges photographiques, l’imagerie à distance et la technologie sous-marine ont permis aux photographes d’accéder à la faune dans son habitat naturel.

Panda géant/Chine/2010 © Amy Vitale/« National Geographic »
Pour pouvoir approcher, en Chine, en 2010, un panda géant, Amy Vitale avait revêtu un costume de panda, inhibé de l’urine de ce mammifère, cette photographe ayant écrit : « Les choses les plus importantes pour moi sont la simplicité & l’empathie, cette dernière étant source de créativité« .

Parc National du Serengeti/Tanzanie/2011 © Michaël Nichols/« National Geographic »
Concernant le photojournaliste américain Michaël Nichols, la rédactrice en chef du magazine « Aperture », Melissa Harris écrivit : « Sa manière de collaborer avec les scientifiques et les écrivains a fait naître un grand respect mutuel. La science lui servait de source d’informations pour son travail, mais il n’était pas pour autant illustratif : il saisissait les informations et les interprétait. Il avait une vision et une voix, tout en portant un témoignage. »
Au sein de l’exposition « A la Découverte du Monde sauvage », nous découvrons un cliché, de 2011, nous montrant une lionne protégeant ses lionceaux, dans le Parc National du Serengeti, en Tanzanie. Juste à côté de cette photographie un écran vidéo, nous dévoile les secrets de la réalisation d’un tel document, des robots, équipés d’appareils photographiques, pouvant approcher les lions, se déplaçant, sans danger, au milieu d’eux.
De même avec une photo et une vidéo de Jennifer Hayes, qui, dans le Golfe du Saint-Laurent, au Canada, alors qu’elle nageait en combinaison de plongée, vit un bébé phoque venir se coucher sur son ventre, provoquant la colère d’un groupe de mâles, la maman du bébé phoque s’interposant pour protéger son enfant et la photographe.
Douze écrans, dont deux de grands formats, se retrouvent ainsi dans les différentes salles des deux expositions, expliquant comment différents photographes ont pu réussir leur photo.
Grâce à une scénographie interactive & sensorielle, nous saisirons, aux « Guillemins », à Liège, la multitude de défis environnementaux & scientifiques majeurs, qui façonnent notre avenir, chacun.e pouvant, en fin de parcours, à l’aide son portable, se photographier, avec un équipement d’aventurier, des objets pouvant nous être prêtés, devant un décor du monde océanique ou du monde sauvage.
A noter qu’« Europa Expo », conceptrice de cette exposition (cette dernière en partenariat avec « National Geographic »), aura attiré, en 30 ans d’expérience, plus de 3.500.000 de visiteurs, grâce à ses expos « Tout Hergé » (1991), en passant par « Tout Simenon » (1992), « J’avais 20 ans en 45 » (1995), « Made in Belgium » (2005), de « Salvador à Dalí » (2016) &, plus récemment, « Toutankhamon, à la découverte du Pharaon oublié » (2020), « Napoléon – Au-delà du Mythe » (2021), & « I Love Japan » (2022).

Casoar à casque/Queensland/Australie/2017 © Christian Ziegler/« National Geographic »
Nommé, en 2005, « Photographe animalier de l’Année », par la « BBC », Christian Ziegler, photojournaliste allemand nous propose un cliché particulièrement artistique, réalisé, en 2017, au Queensland, en Australie, celui d’un casoar à casque. Notons que cet oiseau, qui ne vole pas – d’une hauteur de près d’1m70, d’un poids pouvant atteindre 70 kilogrammes, équipé de griffes de 12 cm de longueur – peut courir à plus de 50 km/h.
Ouverture : jusqu’au dimanche 28 septembre, du mercredi au dimanche, de 10h à 18h (dernière entrée, à 17h). Prix d’entrée (incluant, pour nos enfants, un carnet de jeux) : 12€ (10€, par membre d’un groupe de 15 personnes minimum / 9€, de 6 à 17 ans, pour les étudiants, de 18 à 25 ans, pour les PMR / 6€, par membre d’un groupe scolaire de 15 enfants minimum / 1€25, pour les « Art. 27 » / €0€, pour les moins de 6 ans) / 37€, pour 2 adultes + 2 enfants ou étudiant.e.s {6€, par enfant ou étudiant.e supplémentaire}). Réservations obligatoires pour les groupes : 04/224.49.38. Contacts : info@europaexpo.be & 04/224.49.38. Site web : https://www.europaexpo.be/ & https://www.nationalgeographic.org/.
Notons que d’ici quelques mois, en 2026, chacun.e pourra visiter, à Washington D.C., le « National Geographic Museum of Exploration ».

Expo photo à la Citadelle de Namur (11-19/10) © « FINN »
… Et si vous aimez la nature, rendez-vous dans la capitale wallonne, du samedi 11 jusqu’au dimanche19 octobre, où le 31e « FINN » (« Festival International Nature Namur ») nous proposera ses compétitions de films amateurs et professionnels, au « Delta », en bord de Sambre, sans oublier ses expositions de photographies & son « Village Nature », en différents lieux extérieurs et intérieurs de la Citadelle.
Yves Calbert.