Anny dimelow 
La nouvelle est tombée comme un couperet : l’enseigne Cora fermera définitivement ses portes début 2026. Un séisme commercial qui secoue bien au-delà des seuls rayons du géant de la distribution. Car derrière cette fermeture, ce sont près de 400 commerces satellites répartis dans différents shopping centers qui se retrouvent dans l’incertitude.
Un moteur économique à l’arrêt
Implantés autour des hypermarchés Cora, ces petits commerces — souvent indépendants — bénéficient depuis des années du flux de clients attirés par l’enseigne. “Cora, c’est notre locomotive”, témoigne un commerçant du shopping de Woluwe. “Sans elle, le passage va fondre comme neige au soleil.” Entre sandwicheries, boutiques de vêtements, salons de coiffure ou enseignes de téléphonie, tous craignent une hémorragie de fréquentation.
Des chiffres préoccupants
Selon une étude interne partagée par le Syndicat des Commerçants Indépendants, près de 60 % des enseignes périphériques aux magasins Cora estiment qu’elles ne pourront pas survivre à une baisse significative de fréquentation. “Certains centres ont été conçus autour du modèle Cora. Le retrait de l’hypermarché, c’est comme si on enlevait le cœur du système”, analyse un expert en retail.
Des pistes, mais peu de garanties
Face à l’inquiétude grandissante, plusieurs pistes sont évoquées : reconversion des espaces, arrivée de nouveaux acteurs de la grande distribution, ou transformation partielle en zones de loisirs ou de services. Mais rien n’est encore concret. Du côté des autorités locales, les discours sont prudents. “Nous étudions différentes options, mais cela prendra du temps”, déclare un élu communal.
Un signal d’alarme plus large ?
Cette fermeture s’inscrit dans un contexte plus vaste : celui de la mutation profonde du commerce de détail. Entre la montée du e-commerce, la flambée des coûts énergétiques et les nouveaux modes de consommation, les grands formats peinent à se réinventer. Et les premiers à en faire les frais, ce sont souvent les plus petits.
