#Entreprise #Vervloet, une #quincaillerie qui se réinvente

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Sauvé in extremis d’une disparition annoncée, Vervloet incarne aujourd’hui l’audace d’une reprise réussie. Héritière d’un artisanat centenaire, la quincaillerie bruxelloise se réinvente avec finesse, entre artisanat haut de gamme et sur-mesure. Portrait d’un phœnix en laiton, géré avec un mental d’acier.

 

Pendant plus d’un siècle, les créations savamment ouvragés de l’entreprise familiale ont ornementé les portes et tiroirs des plus belles demeures. Au terme de quatre générations, la société subit toutefois plusieurs revers. En 2018, Vervloet est au bord du dépôt de bilan. Faute de moyens et de relais, elle entame une réorganisation judiciaire (PRJ).

 

Un trio d’actionnaires — dont l’entrepreneur Nicolas Marinus — décide alors de croire en son potentiel. « J’ai toujours eu une grande affinité avec le monde de l’architecture, de l’artisanat et de l’entrepreneuriat ». Ensemble, ils opèrent un sauvetage d’urgence et empêchent in extremis la vente au poids des 45.000 modèles d’archives et la disparition de tout un pan du patrimoine bruxellois.

 

Une jeune start-up… de 120 ans

À peine nommé administrateur-délégué, Nicolas Marinus engage un plan de transformation structurelle. Son ambition : faire de Vervloet une entreprise du 21ème siècle sans trahir l’âme artisanale qui l’anime. Il réorganise les équipes, met en place une stratégie et introduit de nouvelles techniques de production.

 

« Nous sommes une start-up dans un corps centenaire. On innove, mais avec la même exigence de qualité qu’autrefois », résume Nicolas Marinus.

 

Une réorientation qui donne du fil à retordre à ses repreneurs : «Nous étions trop petits pour mettre une structure en place, mais trop grands pour tout pouvoir gérer seuls. La gestion du cash et du personnel nous prenait 90% de notre énergie, alors que le focus aurait dû être mis sur une croissance responsable.» Sans compter qu’il faut compter jusqu’à 7 ans pour former un artisan capable de maîtriser l’ensemble des postes.

 

Passage réussi du moment charnière

Après 7 ans, les résultats sont là : une entreprise deux fois plus productive, portée par une nouvelle énergie collective. 25 personnes hautement qualifiées œuvrent dans les ateliers de la quincaillerie. Les outils eux-mêmes sont parfois forgés maison, quand l’industrie ne fournit pas d’alternative. Ce savoir-faire rare, transmis de main en main, constitue le cœur vivant de l’entreprise.

 

Dans un secteur où la concurrence est rare mais les exigences extrêmes, Vervloet trouve sa place dans les projets architecturaux haut de gamme à l’international. Mais sa transformation ne s’arrête pas à l’esthétique ou à la rentabilité. L’entreprise s’inscrit également dans une démarche durable : optimisation des procédés, réduction des déchets, récupération de laiton ancien, substitution d’acides par des solutions à base d’eau… Un engagement qui reflète les ambitions de transformation économique de la Région.

 

Vervloet 2.0. s’articule autour de 3 projets : l’appellation Maison Vervloet propose des pièces 100 % sur-mesure, pensées pour les projets les plus exclusifs, Studio Vervloet est une ligne plus démocratique et Vervloet Finitions ouvre la voie du B2B, en mettant l’expertise de l’atelier bruxellois au service d’autres marques, dans une logique de sous-traitance haut de gamme.

 

Soutien régional et fierté bruxelloise

Avec des ateliers situés à Molenbeek, Vervloet reste fièrement ancrée à Bruxelles. « Nous sommes une maison bruxelloise. Depuis toujours. C’est ici que notre histoire a commencé, et c’est depuis ici qu’on rayonne à l’international. »

D’autant plus que la quincaillerie ne compte pas ou peu de concurrents : « le monde du luxe et de l’architecture haut de gamme reste une niche importante, qui trouve un écho au-delà des frontières. »

 – Source : hub.brussels