Santé

Épidémie de grippe en Belgique : ce que vous devez savoir pour vous protéger cet hiver

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La Belgique confrontée à une épidémie de grippe

La Belgique fait désormais face à une épidémie de grippe officiellement déclarée par l’institut de santé publique Sciensano. Selon le dernier bulletin hebdomadaire publié mardi, le seuil épidémique a été franchi dès la semaine 49, sur la base des données les plus récentes recueillies par l’Institut. Cette annonce confirme que le virus commence à se propager de manière significative sur le territoire belge, rejoignant la France et le Royaume-Uni où l’épidémie était déjà en cours.

“L’épidémie de grippe a véritablement commencé, et le virus respiratoire syncytial (RSV) continue également de circuler”, précise le Dr Yves Lafort, médecin et épidémiologiste chez Sciensano. Selon lui, la situation reste maîtrisée pour le moment, les indicateurs de pression sur le système de santé restant encore relativement faibles.

Pour établir l’existence d’une épidémie, Sciensano analyse plusieurs sources de données : les admissions hospitalières pour infections respiratoires, les consultations chez les médecins généralistes et les résultats des laboratoires médicaux. Même si toutes les données ne sont pas encore complètes, les chiffres disponibles suffisent pour qualifier la situation d’épidémie. Le rapport hebdomadaire sur les infections respiratoires de Sciensano souligne ainsi que le virus circule désormais de manière active dans le pays.

Une circulation préoccupante mais sous contrôle

Malgré l’augmentation progressive du nombre de cas, la pression sur les hôpitaux belges reste pour l’instant maîtrisée. “Ce sont surtout les jeunes enfants qui sont hospitalisés pour des infections respiratoires”, indique le Dr Lafort. Les nourrissons et les enfants âgés de 0 à 4 ans constituent le groupe le plus touché. Les autorités estiment toutefois qu’avec le début des vacances de Noël, il n’y aura pas de hausse importante des hospitalisations dans ce groupe.

Le virologue Steven Van Gucht apporte également son éclairage sur la situation. Selon lui, le variant actuellement en circulation, le A(H3N2) sous-clade K, est le principal responsable des infections en Europe. Il représentait la semaine dernière près de 90 % des cas de grippe confirmés sur le continent. Ce variant, parfois qualifié de “supergrippe”, est connu pour sa capacité à se propager rapidement et à provoquer des symptômes parfois plus sévères que les souches classiques.

Il est important de noter que, bien que la situation soit sous contrôle, les hôpitaux restent vigilants et se préparent à un éventuel pic après les fêtes. Les autorités sanitaires rappellent aux citoyens l’importance des mesures de prévention classiques : lavage régulier des mains, port du masque dans les lieux très fréquentés et vaccination pour les personnes à risque. Ces gestes simples restent la meilleure protection contre une propagation plus rapide du virus.

En outre, Sciensano souligne que les chiffres présentés ne reflètent pas encore totalement la réalité. Certaines données hospitalières et médicales doivent encore être consolidées, ce qui pourrait conduire à une estimation légèrement supérieure du nombre de cas réels. L’Institut continue donc de suivre la situation de près et publiera des mises à jour régulières pour informer le public et les professionnels de santé.

Préparer la population et rester vigilant

L’arrivée de l’épidémie en Belgique coïncide avec une période de forte activité sociale et festive. Cela peut favoriser la transmission du virus, surtout dans les lieux clos et lors des rassemblements. Le ministère de la Santé recommande donc une vigilance accrue, notamment pour les groupes les plus vulnérables : les personnes âgées, les nourrissons, et les personnes présentant des pathologies chroniques.

Les professionnels de santé insistent également sur la vaccination. Même si le vaccin n’offre pas une protection totale, il réduit considérablement le risque de formes graves et d’hospitalisations. De nombreux pays européens ont déjà enregistré une forte demande de vaccins, et la Belgique encourage ses citoyens à se faire vacciner dès que possible, avant que le pic de l’épidémie ne soit atteint. Selon les experts, ce pic pourrait survenir juste après la période des fêtes, ce qui rend la prévention encore plus cruciale.

Les parents sont particulièrement encouragés à surveiller l’apparition de symptômes chez les jeunes enfants : fièvre, toux, nez qui coule ou difficultés respiratoires. En cas de symptômes inquiétants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin afin de limiter les complications et la propagation du virus.

Enfin, l’épidémie actuelle rappelle l’importance de la coordination entre les institutions de santé publique et les professionnels médicaux. Sciensano continue de collecter et d’analyser les données pour adapter ses recommandations et assurer la sécurité de la population. Les citoyens peuvent donc rester relativement sereins, tout en appliquant les mesures de précaution pour protéger les plus fragiles et limiter la transmission du virus.

En conclusion, la Belgique entre dans une phase épidémique de grippe, principalement causée par le variant A(H3N2) sous-clade K. Les enfants restent le groupe le plus touché, mais la pression sur les hôpitaux demeure pour l’instant gérable. La vigilance et les gestes de prévention, ainsi que la vaccination pour les personnes à risque, sont essentiels pour limiter l’impact de cette épidémie. Sciensano continue de suivre la situation en temps réel afin d’adapter ses recommandations et de garantir la sécurité de la population.