© KyleMcDonald
Avec son ciel profond et ses mystères irrésolus, l’espace captive l’humanité. Alors que les activités humaines bouleversent notre planète et son écosystème, il représente une frontière à explorer, une ressource à exploiter et une source de rêveries.
© Photo : Murielle Lecocq
© Photo : Murielle Lecocq
À Namur, à l’intersection de l’art, des sciences astronomiques et de leurs avancées techniques , au sein du « Pavillon » – haut lieu e la culture numérique en Wallonie – , l’exposition « Stellar Scape. Les nouvelles Conquêtes spatiales » fait dialoguer dispositifs d’observation en orbite , fragments de météores, machines fantasmagoriques, robots et textiles sensibles.
© Photo : Murielle Lecocq
Face aux défis écologiques, éthiques ou géopolitiques, qui caractérisent l’ère du « New Space », le « Lab » rappelle l’importance de se construire une culture scientifique commune, pour appréhender les enjeux citoyens de gouvernance et de propriété de ce territoire convoité, autant que de faire résonner nos questionnements universels.
Une météorite © Photo : Murielle Lecocq
À travers des environnements immersifs, des innovations scientifiques, des installations artistiques, et des projets spéculatifs, « Stellar Scape » nous propose une expérience à vivre avec le corps tout entier et porte les enjeux d’une réflexion collective sur notre place dans l’univers. Elle entrecroise les effets de l’altération des matériaux dans un environnement extraterrestre. les expériences sensibles de représentation de l’espace ou les effets de l’altération des matériaux dans un environnement extraterrestre ou les thèmes géopolitiques de l’exploration spatiale.
La valeur du marché spatial mondial continue de croître. En 2023, la majorité des nouveaux satellites lancés étaient destinés à la mise en place ou à l’expansion de constellations de satellites commerciaux en orbite terrestre basse. D’après « Euroconsult », ces dix dernières années, seuls 13% des 595 satellites civils lancés par des gouvernements à travers le monde étaient dédiés à la science et à l’exploration. Par conséquent, l’encombrement de l’ « Orbite Terrestre Basse » (« LEO ») – y compris par des satellites miniaturisés – pose des défis importants en termes de gestion du trafic spatial et de sécurité, pour éviter les collisions avec les millions de débris existants. Le nettoyage et la désorbitation des satellites en fin de vie sont un nouveau défipour assurer la sécurité des autoroutes orbitales.
« Leave Space » © Alessia Sanna & Alexandre Weisser © Ph. : Hans Lucas-Antonin Weber
Plusieurs artistes traitent de cette réalité, au sein de « Stellar Scape », dont Alessia Sanna (°Mulhouse/1995) et Alexandre Weisser (°1954) qui ont réalisé « Leave Space », une sculpture sonore et lumineuse, constituée de 34.679 dés en résine, correspondant aux 34.679 débris spatiaux, de minimum 1 cm et satellites actifs répertoriés en orbite autour de la Terre.
*** « Moon Goose Colony », d’Agnes Meyer-Brandis :
Au « Pavillon », accueillis par un robot, parmi les oeuvres exposées, nous découvrons, également, « Moon Goose Colony », d’une artiste berlinoise ayant étudié à Düsseldorf, Köln & Maastricht, Agnes Meyer-Brandis (°Aachen/ 1973), qui a poussé très loin une idée qui semble tout droit sortie d’un délire de fin de soirée arrosée : concrétiser l’histoire racontée, au XVIIè siècle, par l’auteur britannique Francis Godwin (1562-1633), dans son roman « The Man in the Moon ». Mêlant design, fiction, poésie et science, nous voyons, sur un écran, Agnes Meyer-Brandis élevant onze poussins – nommés d’après d’illustres astronautes, dont Neil Armstrong (1930-2012) – comme si elle se trouvait sur la lune. Notons que son travail, exposé mondialement, a reçu de nombreux Prix, dont deux « Ars Electronica », en Autriche, ainsi que le « Prix Kairos de la nouvelle école innovante« , en France.
Ne pouvant détailler, ici, toutes les oeuvres exposées, référons nous au carnet du visiteur gratuit, qui nous présente les autres oeuvres et leurs créateurs.
« Nadir-Picture Elements Explorer » © Lucien Bitaux/2022 © Photo : Xavier Ess
*** Visites guidées gratuites, pour tous, ces samedi 25 & dimanche 26 janvier, à l’occasion du week-end de finissage.
*** Ateliers gratuits pour nos enfants (dès 10 ans), de 14h à 17h, en partenariat avec le Service Jeunesse de la Ville de Namur :
Ce samedi 25 janvier : « Atelier d’Initiation à la Robotique », l’occasion d’explorer les bases de la robotique, avec du dessin et des couleurs, une occasion d’apprendre à contrôler un robot (accélérer, danser, faire demi-tour, …).
Ce dimanche 26 janvier : « La Science déroutante ! », qui leur permettra de tester quelques manipulations de chimie ou de physique. Résultats très étonnants garantis !
Soulignons que ces ateliers de 30 minutes sont organisés en partenariat avec l’asbl namuroise « Ose la Science ».
Pour cette exposition, au « Pavillon » – organisée avec la participation de l’ « Aerospacelab », « Agence Spatiale Européenne » (« ESA »),« Aldoria », « AMOS », « Latitude », « Liquifer », « MIT Media Lab », « Space Applications Services » et « Spartan Spaceles » -, une vingtaine d’artistes – dont Véronique Bélan, Félicie d’Estienne d’Orves & Katie Paterson -nous viennent de 8 pays de 3 Continents (Allemagne, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, République démocratique du Congo, Royaume-Uni & Belgique), l’expo « Stellar Scape » étant placée sous la direction des commissaires Marie du Chastel et Jos Auzende.
Nous rappelant que, depuis 2021, la Ville de Namur est reconnue « Ville créative de l’UNESCO dans le domaine des Arts numériques », ne manquons donc pas de visiter « Stellar Scape. Les nouvelles Conquêtes spatiales » », l’entrée du « Pavillon » se situant à 200 m de la station d’arrivée du téléférique, qui peut nous emmener au départ de la place Maurice Servais, alors qu’un vaste parking gratuit nous attend sur l’esplanade de la Citadelle.
Ouverture : jusqu’au dimanche 26 janvier, de 12h à 18h.
Yves Calbert.