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Ixelles donne le nom de dix #femmes à de nouvelles #rues

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Le site Usquare est un ensemble immobilier qui faisait partie de la caserne de gendarmerie d’Ixelles. Le site est niché entre la Generaal Jacqueslaan, la Juliette Wytsmanstraat, la Fritz Toussaintstraat et la Kroonlaan et est actuellement en cours de rénovation.

 

L’ambition est de monter un projet universitaire innovant, soutenu par l’ULB et la VUB, dans le but de développer un programme mixte avec des espaces et des équipements à usage, entre autres, d’usage universitaire, de logements familiaux et étudiants, de commerces et d’espaces publics.


 

La commune d’Ixelles a été chargée de donner un nom aux nouvelles rues qui sont en construction sur le site. A la demande de l’ex bourgmestre d’Ixelles, Christos Doulkeridis, la Commission consultative de toponymie d’Ixelles s’est donc penchée à plusieurs reprises sur la question.

 

Étant donné que la fonction universitaire est appelée à prédominer sur le site et que les noms des femmes sont sous-représentés dans l’espace public ixellois, la commission a proposé d’attirer l’attention sur les femmes – universitaires, enseignantes, pédagogues et scientifiques qui se sont toutes distinguées par leur détermination, ont ouvert la voie dans leurs domaines respectifs et ont ainsi contribué à façonner notre société et à l’émancipation des femmes.

 

Fort de ces recommandations, le conseil vient de décider d’approuver les noms suivants pour les nouvelles rues du site :

 

 

  1. Marie Derscheid (1859-1932) militante féministe. Fonde la Fédération Belge des Femmes Universitaires, dans le but de promouvoir les carrières intellectuelles des jeunes femmes. Comme son nom l’indique, cette fédération regroupait des femmes titulaires d’un diplôme universitaire ou équivalent. Derscheid s’est efforcé de créer une solidarité entre intellectuels et de contribuer ainsi à un monde meilleur et plus pacifique. Elle est enterrée au cimetière d’Ixelles.

 

  1. 2. Madeleine Thonnart (1907-2000). Enseignante (au lycée d’Ixelles qui porte désormais son nom), syndicaliste et résistante. Inclus dans Dictionnaire des femmes belges : IXème et XXème siècles d’Eliane Gubin (2006), éd.

 

  1. Fanny Wohlwell (1831 – 1903). Diffuseur de la méthode Fröbel, inspecteur des jardins d’enfants à Bruxelles. Fonde la première crèche à Ixelles inspirée par les théories pédagogiques de Fröbel. Inclus dans Dictionnaire des femmes belges : IXe et XXe siècles d’Eliane Gubin (2006), éd.

 

  1. Henriette Dachsbeck (1841-1914). Pédagogue. Enseigné à l’école Gatti de Gamond dès sa création. Elle est décédée à Ixelles. Inclus dans Dictionnaire des femmes belges : IXe et XXèmes siècles d’Eliane Gubin (2006), éd.

 

  1. Marie Delcourt, historienne et philologue classique. Première femme à enseigner à l’Université de Liège. Elle est née à Ixelles le 18 novembre 1891 et décédée à Liège le 11 février 1979. Elle a étudié la philologie classique, l’antiquité grecque et l’histoire de la littérature belge de langue française. Elle est également active au sein du Mouvement wallon et fait partie de l’Union des femmes de Wallonie, aux côtés de Léonie de Waha.

 

  1. Lucia De Brouckère (13 juillet 1904 – 3 novembre 1982 à Ixelles). Elle était chimiste belge, enseignait à l’ULB et luttait pour la laïcité.

 

  1. Sophie Kanza (1940-1999, Congo). Première femme congolaise à obtenir un diplôme universitaire (1964). Secrétaire d’État puis ministre des Affaires sociales du Congo (1966-1970). Doctorat en sociologie de Harvard. Directeur général adjoint adjoint de l’UNESCO (1981-1985), puis chargé de mission auprès du Directeur général de l’UNESCO (1985-1988).

 

  1. Lise Thiry (5 février 1921 – 16 janvier 2024). Personnalité scientifique belge de renom, active en politique et dans le Mouvement wallon, et personnalité progressiste, elle a soutenu diverses causes, telles que le féminisme, la médecine sociale et le soutien aux victimes du sida et aux demandeurs d’asile.

 

  1. Thérèse de Radiguès de Chennevière (27 juin 1865 – 16 juin 1963). Résistante qui faisait partie du réseau de renseignement La Dame Blanche pendant la Première Guerre mondiale, et du réseau de renseignement Clarence pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle habitait Kroonlaan. Sa maison d’Ixelles servait de quartier général et de dépôt d’armes.

 

  1. Mariette Rousseau née Marie-Sophie Hannon (20 mars 1850 – 14 janvier 1926). Mycologue belge et autodidacte d’Ixelles qui a contribué à la description de plus de 200 nouveaux taxons de champignons.

 

 

Christos Doulkeridis souligne : « Je constate avec satisfaction que les efforts de la Commission consultative de toponymie d’Ixelles, que j’ai créée au cours de cette législature, ont permis de réels progrès dans la représentation des femmes dans l’espace public. Après la rue Maria Malibran, le site Akarova et le changement de nom de la rue Edmond Picard en rue Andrée Geulen, la revalorisation de ces 10 femmes qui ont contribué à diffuser les valeurs d’émancipation, de résistance et de savoir contribuera grandement à rétablir l’équilibre de la représentation à Ixelles. espace public ».

 

 

 

Outre ces noms de femmes, la commission a également proposé de considérer les noms de trois hommes qui se sont illustrés durant la Seconde Guerre mondiale :

 

  1. Le baron Jean Greindl, qui dirigeait l’échappatoire “Comète”,

 

  1. Lieutenant et parachutiste Léopold Vande Meerssche, décédé sur le site d’Usquare lors d’un bombardement allié en 1943.

 

  1. Louis Pelet, décédé lors de ce même bombardement en 1943.

 

 

 

Le conseil vient d’approuver cette liste, dans le but d’obtenir l’avis de la Commission royale de toponymie et de dialectologie, préalablement à l’adoption de ces noms de rues par le conseil municipal.

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