
La « libéralisation » des prix en pharmacie, un impact possible pour les CPAS
Cette évolution concerne les produits dont la structure de prix n’est pas réglementée — une catégorie souvent mal identifiée, mais dont les conséquences financières peuvent être significatives pour vos budgets d’aide médicale : pansements, sérums physiologiques, vitamines, traitement anti-poux, etc.
De quoi s’agit-il concrètement ?
Depuis le 1er septembre 2025, les prix des produits non soumis à prescription ne seront plus encadrés. C’est ce que l’on appelle la «libéralisation des prix».
Le terme « libres » est à nuancer : en réalité, ces prix n’ont jamais été officiellement réglementés, mais la majorité des pharmacies utilisaient les prix de vente conseillés (issus du tarif APB), intégrés automatiquement dans leurs logiciels.
La nouveauté, c’est que ces prix conseillés disparaissent. Les pharmaciens disposeront désormais d’une liberté totale pour fixer les prix de ces produits, avec tous les risques de dérives tarifaires que cela implique.
Quels produits sont concernés ?
Cette mesure s’applique à tous les produits dont le prix n’est pas réglementé, à savoir :
– Les produits non remboursables et non soumis à prescription
– Les préparations magistrales ou officinales non remboursées
– Certains compléments alimentaires ou produits de parapharmacie
– Certains médicaments non soumis à prescription et non remboursables
Sont exclus de cette libéralisation :
– Les médicaments à usage humain (remboursables ou non) : leurs prix restent encadrés
– Les produits remboursables (dispositifs médicaux, bandagisterie, etc.)
Pourquoi cela impacte-t-il les CPAS ?
Parmi les produits concernés par cette mesure, plus d’une centaine de références figuraient jusqu’ici sur la Liste D que nous utilisons dans le cadre de l’aide médicale.
Dès lors, une augmentation non maîtrisée des prix de ces produits pourrait entraîner des conséquences financières importantes pour les CPAS… et pour les bénéficiaires.
Notre réponse : une Liste D essentielle et actualisée
Afin de prévenir toute dérive, nous avons décidé de réduire la Liste D spécifique à ces produits, en passant de 98 à 30 médicaments, que nous jugeons indispensables à maintenir dans le cadre de l’aide.
En limitant cette liste à un nombre restreint de produits essentiels, nous renforçons notre capacité à suivre précisément les impacts économiques et à réagir de manière ciblée en cas de dérive.
Cette décision vise à fournir un cadre clair et structuré pour les CPAS et les professionnels de santé.
Une approche collaborative et réaliste
Cette Liste D est le fruit d’une concertation étroite avec :
Les CPAS
L’Association Professionnelle des Pharmaciens (APB)
Les médecins généralistes
Les offices de tarification
Elle est mise à jour tous les 3 mois, afin de refléter les évolutions du marché, et reste intégrée dans les logiciels des pharmaciens, des médecins et des tarificateurs. Cela garantit cohérence et fluidité dans les pratiques de terrain.
Notre message aux CPAS
Plus que jamais, nous vous encourageons à vous référer à cette Liste D actualisée :
Pour maintenir l’harmonisation des pratiques
Pour suivre et limiter l’impact économique sur votre CPAS
Pour garantir une aide médicale efficace et soutenable
– Source : Brulocalis