
Exceptionnel par sa rigueur scientifique et la qualité de sa narration graphique, cet ouvrage met en lumière la préservation, sous l’impulsion d’un seul homme, de la mémoire du peuple aztèque promise à l’anéantissement.
Au XVIe siècle, lors de son arrivée au Mexique, le prêtre franciscain Bernardino de Sahagun déplore la destruction systématique par les conquistadores de la culture autochtone. Il se lance dans la rédaction d’un recueil monumental, transcription de la mémoire aztèque. Un jeune Indien, Antonio Valeriano, né après la Conquête, l’aide dans sa tâche et découvre, chemin faisant, sa culture d’origine…
Scénariste : Romain Bertrand
Directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques depuis 2008, Romain Bertrand est diplômé de l’institut d’études politiques de Bordeaux (1996) et a obtenu son doctorat de sciences politiques à Sciences Po Paris en 2000. Sa thèse portait sur les trajectoires d’entrée en politique de membres de l’aristocratie javanaise en Insulinde coloniale (Indonésie néerlandaise) des années 1880 aux années 1930. Il a rejoint le CERI en 2001.
Il a fait partie des comités de rédaction des revues Critique internationale, Genèses et Raisons politiques. Il est actuellement membre du comité scientifique de la revue Annales. Histoire, sciences sociales, ainsi que des comités de lecture des revues Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales et Moussons. Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est.
Il a effectué des séjours de recherche à l’Universiti Kebangsaan Malaysia (en) et à Oxford (Nuffield College) et a été professeur invité au département de Relations internationales de l’Université Fudan de Shangaï et au département de Sociologie de la New School for Social Science Research de New York.
De 2009 à 2012, il a codirigé à Sciences Po, avec Stéphane van Damme (Centre d’histoire de Sciences Po), le séminaire de recherche « L’épreuve des Indes. Les fabriques impériales de la modernité », qui traitait de l’historiographie de la construction et de la circulation des savoirs en situations de « rencontre impériale[3] ».
Il est aujourd’hui l’un des représentants, en France, du courant historiographique dit de l’« histoire connectée », qui se donne pour tâche d’écrire une histoire plus équitable des situations de contact entre Européens et Asiatiques à l’époque moderne.
Illustrateur et coloriste : Jean Dytar
Jean Dytar décide dès son plus jeune âge qu’il veut faire de la BD. Il entre à la faculté d’Arts Plastiques de Saint-Étienne et, grâce à un échange Erasmus à Liège, suit des cours du soir de bande dessinée. La Vision de Bacchus est son second projet édité. Le premier, Le Sourire des marionnettes, également aux Éditions Delcourt dans la collection Mirages, transposait au cœur de la Perse du XIe siècle une réflexion intelligente et universelle sur le déterminisme religieux et la liberté humaine. Ici, il explore donc un tout autre univers en s’intéressant aux peintres de la Renaissance vénitienne. Point commun de ces deux ouvrages : un travail d’orfèvre où rien n’est laissé au hasard. Chaque mot, chaque choix graphique accompagne et sert l’histoire pour nous plonger dans un univers à la fois cohérent et dépaysant. Fort d’une vaste connaissance des arts plastiques, il adapte son style en fonction du sujet qu’il aborde et nous livre de sublimes romans graphiques où se mêlent réflexions et émotions. En parallèle, Jean Dytar continue d’enseigner à Lyon. Il tient également un site dans lequel il revient en détail sur son travail d’auteur et sur ses deux premières œuvres.
Editions Delcourt
EAN : 9782413082583
Dimensions : 27.7 x 27.8 x 2.4 cm
Nombre de pages : 160
Prix : 34,95€