Le Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (HUB) annonce une découverte scientifique majeure qui ouvre la voie à un futur traitement pour les malformations vasculaires, cérébrales complexes chez les nouveaux-nés.
Ce tournant médical sans précédent est le fruit d’une collaboration entre le Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’HUB (Pr B. Lubicz) et le Laboratoire de Physiologie de la Faculté de Médecine de l’Université Libre de Bruxelles ULB (Pr N. Baeyens), mais aussi l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue Nature Cardiovascular Research.
Un espoir pour les parents du monde entier
Les malformations vasculaires cérébrales chez les nouveaux-nés – parmi lesquelles la malformation de la veine de Galien – sont des anomalies rares mais graves, détectées dès la naissance, parfois même durant la grossesse. Elles se traduisent par des connexions anormales entre les artères et les veines du cerveau, provoquant un afflux sanguin massif qui peut entraîner une insuffisance cardiaque, des hémorragies ou des lésions cérébrales irréversibles. Sans traitement, ces malformations peuvent compromettre à la fois la survie et le développement neurologique de l’enfant.
Jusqu’ici, les options thérapeutiques sont limitées : interventions endovasculaires de haute précision, réalisées dans quelques centres ultra-spécialisés, avec des risques importants. Lorsqu’une intervention est possible, ce qui n’est pas toujours le cas, le taux de survie peut atteindre 80-85%, mais le développement neurologique reste compromis dans plus de 50% des cas.
La découverte scientifique majeure annoncée par l’H.U.B aujourd’hui offre une perspective inédite : celle de développer un traitement médicamenteux ciblé et précoce permettant d’améliorer considérablement le pronostic vital de ces bébés tout en préservant leur développement cérébral dès les premiers jours de vie.
« Nous avons identifié une cible thérapeutique totalement inédite. Cette avancée, c’est bien plus que de la science : c’est une nouvelle chance pour des nouveau-nés dont le pronostic neurologique était limité. » Pr Boris LUBICZ, Directeur du Service de Neuroradiologie Interventionnelle de l’H.U.B
Une prouesse rendue possible grâce à l’écosystème de l’H.U.B-ULB
Cette découverte scientifique illustre la force de l’écosystème de soins, d’enseignement et de recherche de l’H.U.B-ULB, et soutenu par le Fonds Erasme, la Fondation ULB et le FNRS, moteurs essentiels du financement de la recherche médicale innovante.
« Cette avancée est le fruit d’une recherche fondamentale patiente, rigoureuse et audacieuse qui a permis de développer un modèle de la maladie, de comprendre son mécanisme et de proposer un traitement pharmacologique potentiel. Elle démontre à quel point les ponts entre laboratoire et hôpital sont vitaux pour faire émerger les traitements de demain. » Pr Nicolas Baeyens, Responsable du Laboratoire de Physiologie (ULB)
« Soutenir la recherche pédiatrique, c’est investir dans l’avenir. Cette découverte prouve que les dons et le mécénat sauvent des vies – même les plus petites. » Cécile Van Parijs, Directrice du Fonds Erasme
Un appel à la société : investir dans la santé des enfants
Ce projet n’aurait pu voir le jour sans le soutien déterminant du Fonds Erasme et de mécènes privés, dont le financement a permis de réunir les expertises médicales, scientifiques et technologiques nécessaires à cette percée inédite. En outre, ce projet a bénéficié d’un financement du FNRS et du soutien de la Fondation ULB et de plusieurs mécènes, pour financer les chercheurs mais aussi l’acquisition de deux microscopes de pointe ayant permis d’identifier les mécanismes menant à ces malformations.
Il ne s’agit que d’une première étape : pour transformer cette découverte en un traitement sûr et accessible aux nouveau-nés, des études précliniques et cliniques devront être menées dans les années à venir. Ces prochaines phases nécessiteront un investissement estimé à plusieurs millions d’euros, mobilisant à la fois des fonds publics, privés et philanthropiques. Car si cette avancée sauve déjà des vies en théorie, elle ne pourra changer la réalité de ces bébés qu’avec un soutien financier pérenne.
C’est pourquoi cette percée médicale est aussi un appel à la mobilisation : la pédiatrie reste largement sous-financée, alors qu’elle concerne les patients les plus vulnérables. Or, chaque enfant mérite un avenir – même face à une maladie rare et complexe.
L’H.U.B s’affirme aujourd’hui comme centre de référence en Europe, accueillant des enfants venus de Belgique et de l’étranger pour les cas complexes qui requièrent une expertise de pointe. Grâce au soutien des investisseurs et des donateurs, ses équipes pourront transformer encore davantage de vies.
– Source : H.U.B.