#Santé : L’#Institut #Bordet s’investit, avec d’autres, dans un #dépistage du #cancer du #poumon

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L’Institut Jules Bordet s’investit dans la lutte contre le cancer du poumon en étant partenaire clinique du projet ALCOVE. Le projet ALCOVE, piloté par le CHU de Lille via le programme de coopération régional INTERREG France-Wallonie-Vlaanderen, vise à apporter une solution accessible de diagnostic précoce du cancer du poumon et ainsi augmenter les chances de survie des patients. Le projet soutenu par l’UE propose une approche non invasive en analysant l’air expiré dans l’haleine grâce à un nez électronique.

 

Le dépistage du cancer du poumon, un enjeu majeur de santé publique

Le cancer du poumon est aujourd’hui l’une des premières causes de décès par cancer en Europe et particulièrement dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Belgique. Souvent diagnostiqué à un stade tardif, c’est un cancer de mauvais pronostic global avec une espérance de vie de seulement 17 % à 5 ans. Toutefois, lorsqu’un patient est diagnostiqué précocement, l’espérance de vie peut atteindre 90 % à 5 ans grâce à une prise en charge chirurgicale curative.

 

La mise en place d’un dépistage des cancers du poumon est donc un enjeu majeur de santé publique majeur, nécessitant la mise en œuvre de programmes de dépistage organisé pour les populations à risque. En 2025, des initiatives se lancent (projet IMPULSION, soutenu par l’INCa en France) pour développer des programmes de dépistage organisé, avec pour objectif d’améliorer leur accessibilité et leur efficacité grâce à des outils innovants.

 

L’Union européenne octroie un financement de 3.96 millions d’euros

A travers un financement à hauteur de 6.6M € sur quatre ans (2024-2028) dont 3.96M€ via le FEDER, l’Union européenne et les financeurs d’ALCOVE réaffirment leur soutien aux porteurs du projet dans leur démarche d’amélioration du dépistage du poumon. Le projet propose d’adopter une approche préliminaire non invasive, en exploitant l’analyse des composés organiques volatils (COV) de l’air exhalé dans l’haleine des personnes à risque via un dispositif de nez électronique afin d’optimiser le dépistage. Il pourrait répondre aux défis du dépistage classique par scanner thoracique à faible dose d’irradiation (TDM-FD), en s’intégrant en amont pour permettre d’identifier de manière simple et rapide les populations les plus à risque. En détectant la présence de marqueurs spécifiquement évocateurs de la maladie, il orienterait vers le scanner thoracique de manière privilégiée les personnes à risque, pouvant réduire ainsi le recours aux examens invasifs inutiles et optimisant l’accessibilité et la pertinence du parcours de ce dépistage.

 

Une approche innovante et collaborative à l’échelle du territoire franco-belge

Le projet ALCOVE s’appuie sur une collaboration transfrontalière impliquant 17 partenaires, experts cliniques et spécialistes de l’analyse d’odeurs chimiques, des capteurs, du traitement du signal et de l’analyse de données massives. Ce consortium a pour mission de transformer un prototype de nez électronique développé lors du projet PATHACOV (2018-2022) en un dispositif opérationnel pour un usage clinique en médecine de ville, pharmacie, établissement de soins courants. L’Institut Jules Bordet, ainsi que 9 hôpitaux partenaires, participera à l’étude clinique qui impliquera 492 participants, répartis entre patients atteints de cancer du poumon opérables ou non et des sujets à risque dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Belgique. L’objectif est d’évaluer la capacité du nez électronique à discriminer parmi les personnes à risque, les patients, des sujets indemnes du cancer du poumon en situation clinique.

« En facilitant l’accès à un dépistage de proximité et simplifié, nous espérons détecter plus précocement les cancers du poumon et ainsi améliorer considérablement les chances de survie des patients », explique Sébastien HULO PU-PH, coordinateur du projet ALCOVE au CHU de Lille.

 

Trois objectifs stratégiques du projet

– Adapter le prototype de nez électronique aux exigences des environnements hospitaliers selon la réglementation européenne.

– Évaluer la performance du dispositif en conditions cliniques proches des conditions réelles des futurs dépistages.

– Préparer son intégration dans les futurs programmes de dépistage du cancer du poumon du territoire et l’adoption par les professionnels de santé.

 

Les membres du consortium :

Partenaires en charge du développement du dispositif : ULiège – Campus Arlon, UMONS, KU Leuven, Materia Nova, IMT Nord Europe, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université de Lille, CHU de Lille.

 

Partenaires cliniques : CHU de Lille, CHU Amiens-Picardie, CHU de Reims, Groupe Hospitalier Artois-Ternois, Institut Jules Bordet, UZ Gent, CHU HELORA, CHU UCL Namur, UZ Leuven.