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Meta met fin à Messenger sur ordinateur : une décision qui bouscule des millions d’utilisateurs

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Meta met fin à Messenger sur ordinateur : une décision qui bouscule des millions d’utilisateurs

Alors que l’année 2025 touche à sa fin, une annonce de Meta a créé un véritable électrochoc dans le monde des technologies : l’entreprise va supprimer les applications de bureau de Messenger, aussi bien sur Windows que sur macOS, dès le 15 décembre 2025. Si le service en lui-même n’est pas abandonné, ce retrait marque un tournant important dans la stratégie du groupe et soulève de nombreuses questions concernant l’avenir de la messagerie la plus utilisée au monde, après WhatsApp.

Une décision brutale mais pas totalement inattendue

Les rumeurs couraient depuis plusieurs mois. Depuis le lancement de Threads, l’évolution de WhatsApp Business, et les investissements massifs dans l’IA conversationnelle, certains analystes estimaient que Meta cherchait à simplifier son écosystème. La confirmation est finalement tombée : les applications Messenger Desktop disparaîtront définitivement.

Concrètement, les utilisateurs qui ouvrent Messenger sur ordinateur via l’application native recevront une notification les invitant à se tourner vers la version web. À partir du 15 décembre, l’app cessera tout simplement de fonctionner.

Ce changement n’affecte toutefois ni la version mobile – qui représente 90 % des usages – ni les versions web accessibles depuis un navigateur. Messenger restera donc disponible, mais avec moins de diversité dans ses modes d’accès.

Pour Meta, la justification est simple : « se concentrer sur les expériences les plus utilisées et les plus efficaces ». Pourtant, cette annonce soulève de nombreuses interrogations.

Pourquoi supprimer une application encore très utilisée ?

Si l’on en croit les chiffres non officiels, Messenger Desktop comptait des millions d’utilisateurs actifs, dont des professionnels, des community managers, des gamers et même des entreprises qui utilisaient la plateforme comme canal de support. Alors pourquoi s’en débarrasser ?

Plusieurs raisons se dessinent :

1. Réduire les coûts de maintenance

Maintenir plusieurs applications distinctes, chacune sur un système d’exploitation différent, avec des mises à jour régulières, représente un coût considérable. En redirigeant les utilisateurs vers le web, Meta centralise l’expérience, réduit les bugs, et simplifie son infrastructure.

2. Renforcer l’intégration Messenger–Facebook

Depuis quelque temps, Facebook pousse davantage son application principale, notamment sur Windows où une version “Facebook Desktop” regroupe fil d’actualité, notifications et messagerie. Supprimer Messenger Desktop va dans ce sens : concentrer le trafic au même endroit.

3. Priorité aux expériences mobiles

Meta l’a répété : la majorité des échanges se font sur smartphone. Pour l’entreprise, investir davantage dans les fonctionnalités mobiles et l’IA présente un meilleur retour sur investissement que de développer un logiciel de bureau.

4. Préparer l’avenir : IA, métavers et réalité augmentée

Meta veut pousser les interactions vocales et visuelles, les avatars et les expériences immersives. Les applications classiques pourraient être perçues comme une technologie « d’hier ».

Une pluie de réactions : entre colère et résignation

L’annonce a immédiatement déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Certains utilisateurs ont fait part de leur incompréhension, d’autres de leur frustration.

« L’application de bureau était pratique pour le travail. Maintenant, on va devoir garder un onglet ouvert en permanence… »
« Encore une décision unilatérale de Meta. À quand des choix qui écoutent vraiment les utilisateurs ? »

Mais pour une partie du public, ce changement n’aura finalement qu’un impact limité. Beaucoup avaient déjà abandonné l’app desktop au profit du mobile ou d’un simple navigateur.

Là où la colère se fait le plus ressentir, c’est dans le monde professionnel. De nombreux services client avaient intégré Messenger Desktop à leurs outils. Certaines PME utilisent encore Messenger comme canal principal pour gérer les demandes de leurs clients, notamment dans les secteurs de la restauration, du sport ou des services locaux.

Quelles alternatives pour les utilisateurs ?

Heureusement, la fin de Messenger Desktop ne signifie pas la fin de Messenger. Voici les solutions qui resteront accessibles :

1. La version web de Messenger

Disponible sur Messenger.com ou via Facebook.com, elle offre quasiment les mêmes fonctionnalités que l’application.

2. L’application Facebook Desktop (Windows)

Elle permet toujours d’envoyer des messages sans passer par un navigateur, même si l’expérience n’est pas aussi fluide.

3. L’application mobile Messenger (iOS et Android)

Inchangée et encore largement soutenue par Meta.

4. L’intégration Messenger Business Suite

Destinée aux professionnels, elle reste la meilleure alternative pour centraliser messages Facebook, Messenger et Instagram.

En clair : Messenger continue d’exister, mais perde un de ses supports historiques.

Un signal sur le futur de Meta et de ses plateformes

Plus qu’un simple changement technique, cette décision témoigne d’un virage stratégique plus profond. Meta cherche à :

  • simplifier son écosystème,

  • réduire ses coûts de développement,

  • concentrer ses efforts sur l’IA et le mobile,

  • favoriser des applications plus centralisées,

  • abandonner les outils jugés secondaires.

Messenger reste un pilier essentiel du groupe, mais il se réinvente. Les futures versions intégreront davantage d’IA générative, de suggestions automatiques, de gestion intelligente des conversations et peut-être même d’interactions via avatars.

La suppression de l’app desktop peut donc être vue comme un premier pas vers une nouvelle génération d’outils de communication.

Conclusion : une page se tourne, mais Messenger reste bien vivant

Le retrait de Messenger Desktop à la fin de l’année 2025 est un changement majeur, certes, mais il ne signe pas la fin du service. Meta recentre simplement sa vision sur une utilisation plus moderne, plus mobile et plus intégrée de sa messagerie.

Pour les utilisateurs qui appréciaient l’application de bureau, la transition sera peut-être frustrante. Pour la majorité des autres, il ne s’agira que d’une adaptation mineure.

Une chose est sûre : malgré ce changement, Messenger restera l’un des piliers de la communication mondiale encore pour longtemps.