Les écochèques tirent leur révérence : clap de fin pour un outil vert »

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Après plus de quinze ans d’existence, les écochèques tireront bientôt leur révérence. Créés en 2009 pour encourager la consommation durable, ces chèques aux allures de bons verts ne seront plus émis à partir de 2026. Une décision qui suscite à la fois des applaudissements, des regrets… et beaucoup de questions.

Un outil symbolique, mais controversé

À leur lancement, les écochèques avaient pour ambition de stimuler l’achat de produits et services respectueux de l’environnement : ampoules LED, électroménagers peu énergivores, peinture écologique, voire billets de train. Offerts par les employeurs dans le cadre d’un accord sectoriel, ils s’étaient imposés comme un outil phare de la politique de durabilité en entreprise.

Mais au fil des années, leur efficacité a été remise en question. « Trop de restrictions, trop de confusion sur ce qu’on peut acheter ou non », déplorait déjà en 2022 la fédération des commerçants. De nombreux salariés eux-mêmes avouaient ne pas savoir quoi en faire — ou les laissaient tout simplement expirer.

Une fin décidée dans un souci de simplification

Le gouvernement fédéral justifie la suppression des écochèques par une volonté de simplification administrative et fiscale. « Aujourd’hui, nous avons d’autres leviers pour promouvoir la durabilité, notamment via la fiscalité verte et les incitations à la rénovation énergétique », a expliqué la ministre de l’Environnement lors d’une conférence de presse.

Les partenaires sociaux, eux, ont négocié un transfert progressif de la valeur des écochèques vers d’autres formes d’avantages extralégaux, comme les chèques-repas ou des primes de mobilité douce.

Des alternatives déjà sur la table

Plusieurs entreprises n’ont pas attendu la réforme pour adapter leur politique. Certaines ont déjà remplacé les écochèques par des budgets verts plus souples, qui permettent par exemple de financer un vélo électrique, un abonnement de transport ou même une pompe à chaleur. Une évolution jugée plus en phase avec les besoins concrets des travailleurs.

Et maintenant ?

La fin des écochèques marque la fin d’une époque, mais aussi le début d’une nouvelle approche : moins symbolique, plus ciblée, et potentiellement plus efficace. Reste à voir si cette transition tiendra ses promesses. Une chose est sûre : en matière d’écologie, les gestes verts ne peuvent pas se limiter à des bouts de papier colorés.