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3 Expos & 2 Journées de Visites guidées du Site historique (sous-sol du Parlement wallon), à Namur : “Le Saint-Gilles 1724 : Parle-m’en !”

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Ces samedis 23 novembre et 07 décembreà Namurdeux visites guidées exceptionnelles – dans le sous-sol du  Parlement de Wallonie (400 m²/un espace habituellement fermé au public) – sont organisées par l’ « Office du Tourisme »  et les « Guides Touristiques du Namurois »Site web pour les réservations :                       https://www.sg300.be/informations-pratiques/.

Ceci, à l’occasion du tricentenaire de la fin du chantier de reconstruction du « Grand Hôpital de Namur » (1699–1722), qui deviendra l’ « Hospice Saint-Gilles », les « Archives de l’État » et le « SPW » (« Service Public de Wallonie »s’étant associés pour célébrer cet anniversaire (1724-2024), avec tous les partenaires institutionnels concernés : le Parlement de Wallonie, la Province de Namur et la Ville de Namurvia sa            « Commission Namur Capitale »coordonné par Frédéric Laloux, et son CPASprésidé par Philippe Noël.

« Cette idée de célébrer le 300è anniversaire de la fin de la construction du Saint-Gilles est née en 2021. Emmanuel  Bodartconservateur des « Archives de l’État », à Namur, soumet alors à l’ « AWaP » (« Agence Wallonne du Patrimoine »la proposition de la publication d’une étude scientifique et de la conception d’une exposition, à l’approche de 2023-2024. En effet, le chantier qui parachève la construction des bâtiments actuels du Saint-Gilles remontent à 1723-1724. Jusqu’ici, seules quelques études ponctuelles et un carnet du patrimoine, paru en 2011, rendaient compte de l’histoire du site. La célébration de cet anniversaire est l’occasion d’aller plus loin dans l’enquête scientifique, utile aussi à une exposition de plus grande ampleur retraçant l’évolution du site depuis la période romaine jusqu’au XXIè siècle », nous apprend le guide de cet  événement.

Fouilles dans la cour du « Saint-Gilles » © Photo : « AWaP »/1990

  • Résumé historique :

Depuis 10.000 ans, le site – autrefois appelé « Grognon » – du confluent de la Sambre et de la Meuse, incluant le lieu où fut édifié l’ « hôpital de Namur », qui devint le « Saint-Gilles », fut occupé, ponctuellement d’abord  (mésolithique et néolithique), puis de manière sédentaire, la conquête romaine marquant le point de départ  d’une occupation structurée de ce site namurois.

Sous-Sol du « Saint-Gilles » © Photo : « SG300 »

En 1229, l’ « hôpital de Namur » fut mentionné pour la première fois, dans un acte conservé dans le chartrier du prieuré de Géronsart, à Jambes, qui détenait des biens à proximité de cet établissement. Situé au lieu-dit    « Buley », près du pont de Jambes, il trouve peut-être son origine au milieu du XIIè siècle.

Entre 1241 et 1243, Baudouin de Courtenay, comte de Namur et dernier empereur romain d’Orient, donna l’ « hôpital de Namur » aux hospitaliers de Saint-Samson de Constantinople, qui le fit fonctionner au moins jusqu’au début du XIIIè siècle.

Cet « hôpital de Namur » fit face, entre 1266 et 1270, à un second hôpital namurois, situé rue Notre-Dame, au pied du Château des Comtes, cette nouvelle Institution polarisant les nouvelles donations.

Parmi les travaux majeurs réalisés, dans le courant du XVIè siècle, il faut épingler la construction du bâtiment en pierre, du côté de la rue Notre-Dame, d’un nouveau dortoir, au Sud-Est, et d’un grand collecteur d’eaux usées voûté, ainsi que l’aménagement d’un cimetière, propre à l’Hôpital, sur des maisons acquises et détruites à cet effet.

 

Un important feuillet a été retrouvé, rédigé par le curé de l’ hôpitalnous informant de la pose de la première pierre du nouveau bâtiment, en 1667.

Après 1724, la dernière aile de l’hôpital était achevée, tandis que l’ancien bâti, en bord de Meuse, était définitivement détruit. Le plan de l’ « hôpital, en U, ouvert sur la Meuse, se mit en place et la configuration des lieux correspond globalement à celle que nous connaissons aujourd’hui. 

De 1796 à 1965, cet hôpital , devenu l’ « Hospice Saint-Gilles » accueillit des personnes âgées, l’édifice étant classé, en 1936, comme monument.

Désormais classé comme « patrimoine exceptionnel », c’est en ce lieu chargé d’Histoire – des vestiges gallos-romains  ayant été, également, découverts, en 1990-1991, lors de fouilles préventives – que le Parlement de Wallonie, symbole de la démocratie wallonne, s’installale 21 octobre 1998à la croisée des voies de terre et d’eau, au centre de la Wallonie.

  • Les samedis 23 novembre et 07 décembre 2024 :

A l’occasion de chacune des visites guidéesdans le sous-sol du Parlement de Wallonienous découvrirons des vestiges  médiévaux & gallos romainsin situ.

Réservations obligatoires, pour une visite de cette expo, avec son N° de Registre national. Dates limites pour réserver  : les mercredis 20 novembre ou 04 décembreNote : se munir de sa carte d’identité pour entrer au  Parlement de Wallonie.

Liens de réservations des visites sur le site de l’ « OTN » (« Office de Tourisme de Namur ») :

23/11 : https://www.namurtourisme.be/fr/evenements/visite-guidee-le-saint-gilles-1724-parle-men-2/?event_id=22441.

07/12 : https://www.namurtourisme.be/fr/evenements/visite-guidee-le-saint-gilles-1724-parle-men-3/?event_id=22440.

Prix d’une visite guidée : 7€50 (5€50, pour les étudiants, de 12 à 25 ans / 0€, pour les moins de 12 ans).  Paiements en ligne https://reservation.elloha.com/Search/GetDetail?idFormula=a01d4038-c08a-46f2-8659-d9a29e3808e7. Visites guidées : à 09h30, 11h & 15h30, en français, ainsi qu’à 14h, en néerlandais & en français (maximum 25 visiteurs par créneau horaire). Durée : 1h30. Renseignements complémentaires (« OTN »)  :    info@visitnamur.eu & 081/24.64.49. Site web https://www.sg300.be/informations-pratiques/.

Ces visites guidées, au Parlement de Wallonie, peuvent se compléterjusqu’au mercredi 15 janvierpar deux  visites libres (visites guidées, sur réservations, via le N° 081/24.64.49), au « Delta » et aux « Archives de l’Etat ».

** dans la « Salle du 7è Ciel », au « Delta »jusqu’au mercredi 15 janvier 2025 : l’évolution architecturale du  Saint-Gilles, documentée par l’archéologie et les autres sources écrites et artistiques, nous plonge dans les  racines matérielles de l’Institution et de ce qui l’a précédée.

Nous y découvrons vitrines et panneaux, abondamment illustrés, remettant en contexte les grandes phases de travaux de l’ « hôpital namurois », entre le XIIIè et le XXè siècle, mais aussi les occupations antérieures entre rocher et fleuve.

Salle du « 7è Ciel », au « Delta » © Photo : « SG300 »

Ouverture : du mardi au vendredi, de 11h à 18h, le samedi et le dimanche, de12h à 18h.

** dans le bâtiment des Archives de l’Etatl’histoire de l’Institution hospitalière, illustrée par les sources écrites,  archivistiques et archéologiques, sa genèse, son fonctionnement et son développement étant abordés.

 

L’histoire de l’Institution hospitalière nous est dévoilée, ces 800 ans d’histoire s’appuyant sur deux moments charnière : 1270, l’implantation du « Grand hôpital » intra muros, et 1724, l’achèvement de sa transformation en « hôpital Saint-Gilles ».

Ouverture du mardi jusqu’au vendredi, de 09h à 16h30.

*** Animation 3D :

En ces trois lieux d’expositionsnous pourrons voir une évocation 3D – « Hospice Saint-Gilles » (04′) – du       « Grand Hôpital »de son environnement bâti, et de leur évolution à travers les âgescette animation patrimoniale ayant été réalisée par Benoît Lemmens, pour l’ « Atelier d’architecture 450ppm », qui a produit différentes modélisations pour chacune des  phases chronologiques identifiées et actualisées par des études récentes. Ces modèles ont été animés afin de créer des effets de transition entre les différentes époques.

Combinant une dimension sensible et pédagogiquela narration de l’animation suit l’évolution du « Grand Hôpital »depuis son implantation au sein d’un îlot bâti, vers 1270, jusqu’à l’ « Hôpital Saint-Gilles », en 1724 , prenant alors l’allure qu’on lui connait aujourd’huiétant devenu, en 1985, une propriété de la Région wallonne.

Ce court métrage – ayant pour conseillers scientifiques Jean-Noël Anslijn & Jean Plumier, pour l’ « AWaP »  (« Agence Walonne du Patrimoine »), ainsi qu’Emmanuel Bodart, pour l’ « AEN » (« Archives de l’Etat de Namur ») – est, également, disponible sur le site web : https://www.sg300.be.

*** Publications :

– « Le petit Saint-Gilles illustré – Guide de l’Exposition » (format A5/24 pages/60 illustrations),  gracieusement offert aux visiteursguide d’introduction aux visites des trois expositions, mais aussi  synthèse nous livrant les clefs de lecture des principaux faits ayant jalonné l’histoire de l’institution hospitalière, sa genèse et son développement. Pour préparer notre visite , nous pouvons parcourir ce guide sur nos pc :              https://www.sg300.be/wp-content/uploads/2024/08/Brochuretricentenairecompr.pdf.

Au sein de ce guide, nous lisons : « Bien avant le développement du quartier médiéval bâti rive gauche de  Meuse, les premiers indices d’une occupation humaine, nomade puis sédentaire, datent du mésolithique (vers 7.500 av. J.-C.). Les vestiges d’une activité plus intense dès l’époque romaine s’étalent le long d’une voie menant au port, alors que le passage de la Sambre  permet l’installation d’un vicus (petite agglomération) sur sa rive gauche. Le Bas-Empire connaît une démographie en forte diminution, un repli de l’habitat au confluent namurois et la mise en place d’une première garnison sur l’éperon rocheux. »

« Dans la foulée, et avec une parfaite continuité, les artisans mérovingiens occupent le site en y travaillant le bronze, l’os et les bois de cervidés, à côté de potiers identifiés un peu en amont. Avec la présence du Comte de Namur au tournant des IXè & Xè
siècles, les éléments structurant le quartier médiéval apparaissent : enceinte, église et chapelle, habitat en lanière, perpendiculaire au fleuve, intégrant, à la fin du XIIIè siècle, le ‘Grand Hôpital’, qui deviendra l’ ‘Hospice Saint-Gilles’. »

–  « Les Monnaies de l’Hospice Saint-Gilles à Namur » (Alain Fossion & Jean Plumier/Ed. « SAN »/Coll.           « Namur-Archéologie 4 »/2024).

Pour tout numismate, le catalogue des 1.279 monnaies antiques, médiévales et modernes – Fouilles 1990-1997.

A noter qu’une vitrine – aux « Archives de l’Etat », présentée par Alain FossionJean-Philippe Hardy & Fiona Lebecquetous trois de la « SAN » – présente une sélection de ces monnaies.

*** Conférence à trois Voix : “Le Saint-Gilles à Namur : 1270-1724”, dans l’ « Auditoire Rops » de « La      Bourse », le jeudi 12 décembre, à 17h30 (entrée libre) :

Organisée par la « SAN » (« Société Archéologique de Namur »), en collaboration avec la Ville de Namur  Commission Namur Capitale. Elle sera donnée par Emmanuel Bodartchef de service aux « AEN »Alain Fossionresponsable des ressources humaines et conservateur du cabinet numismatique de la « SAN », ainsi que par Jean Plumier, directeur de la direction de l’archéologie du « SPW ».

Cette conférence nous permettra d’apprendre, comme nous le révèle le dossier de presse : « la genèse et le développement  de l’Institution hospitalière, présentés par le biais des sources archivistiques ou    archéologiques, abordant l’histoire continue et les moments forts de sa métamorphose, pour aboutir, en 1724, à ce qu’on peut encore découvrir aujourd’hui : un  ensemble imposant, s’ouvrant sur la Meuse et qui, par étapes, s’est substitué au bâti ancien de ce quartier de la ‘Confluence’  (nouveau nom donné au « Grognon »/ ndlr)« .

*** Poster : « Nuit sur le Parlement de Wallonie » (Ed. : « Commission Namur Capitale »/50×70 cm/papier couché demi-mat/200g et 300g blanc).

 

Disponible gratuitementen bord de Sambre, à l’ « OTN »inauguré le 20 juillet 2023sis dans la « Halle al’Chaire »édifiée, entre 1588 et 1590, pour la corporation des boucherspar souci d’hygiènepar la volonté du gouverneur de Bruxelles, ce bâtiment ayant été rénové en 2022-2023.

  • Egalement à (re)découvrir à Namur :

Pour nos lecteurs venant de l’extérieur, soulignons que vous pouvez jumeler ces trois précédentes visites avec la (re)découverte de deux musées namurois qui ont ré-ouvert leurs portes cette année :

** le « TreM.a » (« Musée provincial des Arts anciens du Namurois »), qui nous propose :

– sa collection permanente, qui vient de s’enrichir d’une nouvelle oeuvre du peintre belge Henri Bles (né à Bouvignes, en 1510 / décédé à Ferrare, en Italie, en1550) et de retrouver son « Trésor d’Hugo d’Oignies »  (fin XIIè s.-début XIIIè siècle), de retour de Parisoù l’exposition temporaire « Merveilleux Trésor d’Oignies : Éclats du XIIIè siècle » fut présentée au  « Musée de Cluny »attirant plus de 220.000 visiteursentre le mardi 19 mars et le dimanche 29 septembre 2024.

– une prestigieuse exposition temporaire – « Reflets d’Orient au Moyen-Âge. L’Egypte à la Croisée des Chemins » – accessible jusqu’au dimanche 16 février 2025.

Au « TreM.a » © « Province de Namur »

** le « Musée archéologique communal »au sein du pôle muséal « Les Bateliers »sis entre la place Saint-Aubain et la  Sambre.

 

Egalement présent au sein du « Pôle des Bateliers »le « Musée des Arts décoratifs », qui nous permettra d’admirer – dans l’« Hôtel particulier de Groesbeeck-de Croix », édifié au XIIIè siècle & réaménagé de 1751 à 1753 – ses étincelantes  décorations de Noël, grâce à son exposition temporaire « Maison de Famille en Fête », accessible du mardi 26 novembre 2024 jusqu’au dimanche 26 janvier 2025.

  • N’oublions pas, non plus, la très intéressante exposition temporaire du « Musée provincial Félicien Rops » :

 

 « L’Album du Diable. Les Tentations de Félicien Rops »accessible jusqu’au dimanche 09 mars 2025, une  expo-focus étant également à parcourir, jusqu’au vendredi 30 mai 2025au sein de la collection permanente, nous dévoilant  dix toiles paysagères de Félicien Rops (1833-1898), qui servirent de bases à des étudiant.e.s de l’ « Institut Notre-Dame », pour se pencher sur la problématique du réchauffement climatique par le prisme de l’arten collaboration avec des  artistes contemporainsle « Musée provincial Félicien Rops » souhaitant s’interroger sur les enjeux sociétaux actuels.

Yves Calbert.

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