Les fabuleux exploits des premières sportives, par Mélina Gazsi
Portraits de 120 femmes exceptionnelles
En sport encore plus qu’ailleurs, la première place est la seule qui compte. Et malgré tous les obstacles qu’elles ont trouvé sur leur chemin pour y parvenir, les femmes ont souvent été les premières… Voici le destin étonnant de 120 sportives d’exception.
Les femmes occupent une place importante dans le sport. Leur rendre hommage aujourd’hui est une manière de mesurer le chemin parcouru depuis le Moyen Âge à nos jours. C’est aussi se plonger dans les portraits de femmes exceptionnelles. C’est assurément s’offrir des moments jubilatoires de découvertes, de retours sur l’histoire, de drôleries et de drames, d’espoirs et de batailles, d’obstacles et de conquêtes, de souffrances et de sympathies, et bien sûr de victoires et de passions. Pourquoi ont-elles choisi le sport comme challenge ? Comment ont-elles choisi tel sport plutôt qu’un autre ? Comment en sont-elles arrivées là ? Autant de questions auxquelles ce livre tente de répondre avec humour, tendresse et en toute fraternité humaine et sportive !
Quelques exemples de sportives :
– Jeanne Labrosse, première femme à sauter en parachute en 1799 depuis un ballon à hydrogène.
– Louise Armaindo, athlète canadienne, sacrée championne du monde en cyclisme en 1882.
– Marie Marvingt. Elle aime les sports à risques et sera la première femme à terminer le Tour de France en 1908 et l’une des premières à voler… C’est la première à piloter un hélico à réaction, à piloter un aérostat à travers la Manche et la mer du Nord, elle sera la première femme engagée dans l’aviation militaire… déguisée en homme, en 1914.
– Harriet Quimby traverse la Manche en avion depuis l’Angleterre en 1912.
Gaby Morlay, actrice des années folles et passionnée des sports d’aviation, est alors une des premières, à partir de 1919, à obtenir des licences de pilote d’avions, de ballons et de dirigeables.
– Suzanne Lenglen. La parisienne est sans doute la 1ère star internationale du tennis.
– Alice Milliat – Nageuse, hockeyeuse et rameuse, elle fonde en 1918 la Fédération des Sociétés féminines Sportives françaises et en 1921 la fédération Sportive Féminine Internationale
– Adrienne Bolland. Après avoir obtenu le premier brevet de pilote professionnel en 1920, elle est la première femme à être engagée comme convoyeur d’avion par les pionniers de l’aviation, les Frères Caudron. Première femme pilote d’essai en France avant Jacqueline Auriol, elle sera la première à traverser la manche depuis la France.
– Alfonsina Strada, seule femme à avoir fait l’un des trois grands tours masculins d’Italie en 1924.
– Sonja Henie. Patineuse artistique, la norvégienne remporte l’or aux JO de 1928, de 1932 et de 1938 au cours duquel elle lancera un salut nazi qui provoquera bien des polémiques à son retour dans son pays. A Paris, la patinoire de l’Accor Arena dans le 12e arrondissement porte son nom depuis 1984.
– ina Radke. JO d’Amsterdam, 1928. C’est l’heure des premières épreuves d’athlétisme ouvertes aux femmes. Un combat mené par la féministe et sportive – Cachez ce sein… On se souvient de Sophie Marceau sur le red tapis du festival de Cannes en 2005 retenant sa bretelle de robe mal réglée… C’est ce qui arriva ou presque à Hildegard Schrader, qui nagea dénudée durant toute l’épreuve du 200 m, brasse devant les spectateurs de la piscine du parc olympique d’Amsterdam en 1928, l’une des bretelles de son maillot de bain ayant sauté…
– Amélia Earhart. La première aviatrice à avoir traversé seule l’Atlantique en 1932. n 1928, c’est en tant que passagère, dit-elle, qu’elle traverse l’Atlantique en avion avec le mécanicien Louis Gordon. Puis en 1932 sur les traces du célébrissime Charles Lindberg, elle réussit l’exploit en solitaire. Elle a 34 ans. Elle disparaît en 1937 en tentant de faire le tour du monde. Et jusqu’à aujourd’hui, l’énigme de sadisparition reste sans réponse…
– Wilma Rudolph, athlète triple médaillée des JO de Rome en 1960. En Italie, on l’appelait la « gazelle noire ». C’est aussi, semble-t-il, la première fois que les JO sont retransmis en direct à la télévision.
– Béryl Swain. Cette britannique fut la toute première femme à participer à un grand prix moto en 1962. Trois autres suivront sa voie et marqué des points dans les grands prix de moto : la finlandaise Taru Rinne, la japonaise Tomoko Igata et l’allemande Katja Poensgen, qui fut la première à en marquer dans la catégorie des 250 m 3
– Katherine Switzer, le 19 avril 1967 à Boston, est la première femme à courir officiellement un marathon.
– Margaret Smith Court, seule joueuse à avoir remporté au moins deux fois les quatre tournois du Grand Chelem en simple, double dames et double mixte, devant Doris Hart, Martina Navratilova, Serena Williams et Steffi Graf. Elle est sans doute également la première joueuse de tennis à être désavouée par ses successeurs, à commencer par les deux gloires américaines de la discipline, Martina Navratilova et John McEnroe, qui condamnent ses propos sur l’homosexualité dans le tennis.
– Nadia Comaneci. C’est en 1975, à… 13 ans, que Comaneci remporte l’or dans chaque épreuve des Championnats d’Europe à l’exception des exercices au sol. Un an plus tard, à Montréal, elle devint la première gymnaste de l’histoire olympique à obtenir la note parfaite de 10 pour sa performance aux barres asymétriques.
– Billie Jean King, une des premières à revendiquer la parité en matière de gains et à afficher publiquement son homosexualité en 1981.
– Kristin Otto, nageuse. On dit d’elle qu’elle est la plus représentative des femmes sportives de RDA des années 80, celle des Wundermädchen. Première femme à être sacrée dans trois disciplines différentes et à remporter six médailles d’or au JO d’de Séoul en 1988.
– Florence Arthaud. Elle a été la première navigatrice à remporter la victoire dans la course de la Route du Rhum en 1990. Elle avait échafaudé un rêve : organiser une course à voile 100 % féminine, parce qu’un embarquement ou un sponsor est difficile à trouver pour les femmes, expliquait-elle. La course n’aura pas lieu, celle que l’on appelait « la petite fiancée de l’Atlantique » est morte accidentellement le 9 mars 2015.
– Isabelle Autissier. Première navigatrice à accomplir un tour du monde en voile en solitaire en 1991.
– Catherine Destivelle. Reine des compétitions d’escalade, elle devient une alpiniste légendaire en réussissant à gravir pour la première fois en solitaire les plus grands pics des Alpes.
– Laura Flessel. Elle remporte, en 1996, une médaille d’or olympique en équipe ainsi qu’une autre en individuelle, lors de la première compétition d’escrime ouverte aux femmes dans une autre arme que le fleuret. Le fleuret est la seule arme utilisée par les femmes jusqu’aux Jeux de 1996 à Atlanta qui voient l’introduction de l’épée féminine. C’était le 21 juillet 1996.
– Marie-José Perec. Elle est la seule athlète française à être triple championne olympique : en 1992 aux Jeux de Barcelone sur 400 mètres et deux fois aux Jeux d’Atlanta en 1996 sur 400 mètres et 200 mètres.
– Zhang Shan, la première femme à gagner l’or aux Jeux olympiques en épreuve individuelle mixte de tir au JO de Barcelone en 1992.
– Serena Williams. Depuis sa première victoire à l’US Open de 1999, elle a tout gagné en Grand Chelem comme aux JO, en simple comme en double et s’est hissée à la place de la première joueuse de l’histoire du tennis. Sans oublier son incessant plaidoyer en faveur de la parité salariale et contre le racisme.
– Edurne Pasaban . Elle aura gravi les 14 sommets de plus de 8000 m de la planète.
– Megan Rapinoe. Footballeuse. Championne Olympique aux JO de Londres en 2012 et double championne du monde en 2015 et 2019, Megan Rapinoe est aussi une femme engagée à cent pour cent contre le sexisme, l’homophobie et toutes formes de discrimination.
– Estelle Mossely. Première boxeuse à remporter le titre aux JO de Rio en 2016.
– La première femme à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8000 mètres sans l’aide de bouteilles d’oxygène est une Autrichienne nommée Gerlinda Kaltenbrunner, qui gravit son 14ème, le K2 dans l’Himalaya pakistanais, durant l’été 2011.
Préface de : Nelson Monfort
Editions DBS
Nombre de pages : 224 pages
Dimensions : 240 × 195 mm
ISBN-13 : 9782807362093
Prix : 29,90 €