Dans le Sud du Land de Bade-Wurtemberg, un bel été à Constance et environs
« Impéria », à l’entrée du port de Constance © Photo : Achim Mende
Chef-lieu de l’Arrondissement de Constance, en Allemagne, la Ville éponyme – dont le nom a été mentionné, pour la première fois, dans un document datant du IVè siècle – vaut, assurément, le détour, son centre historique étant enclavé sur la rive méridionale du lac de Constance (Bodensee, en allemand).
Un port accueillant, à Constance
Edifiée à l’entrée du port, une imposante statue attire notre attention : « Imperia« , sculptée en béton, en 1993, par Peter Lenk (°Nuremberg/1947), en commémoration du « Concile de Constance » (1914-1918), organisé afin de mettre un terme à la présence de trois Papes, se disputant la hiérarchie de l’Eglise catholique.
Centre-Ville de Constance
Haute de 9 mètres, d’un poids de 18 tonnes, tournant autour de son axe toutes les 4 minutes, « Imperia » tient, dans ses mains, les représentations, nues, mais portant leurs coiffes respectives, de deux personnalités historiques. A droite, Sigismond de Luxembourg (1368-1437), empereur du Saint-Empire romain germanique (1433-1437), et à gauche, Martin V (Oddone Colonna/1369-1431), ce dernier ayant été nommé comme seul et unique pape de l’église catholique (1417-1431), l’empereur Sigismond (1368-1437) s’étant assuré du succès de ce Concile, qu’il avait, lui-même, convoqué.
Sur une berge du Rhin, à Constance
Parmi les musées à découvrir, notons le « Musée national d’Archéologie du Land de Baden-Wurtemberg », où nous trouvons, entre autres, la reconstitution d’une maison lacustre, en bois, telle qu’elles furent édifiées, sur pilotis, au Néolithique, à l’Âge du Bronze, à Constance, devant les rives du lac.
Reconstitution des maisons sur pilotis de Constance © « Musée d’Archéologie du Land de Baden-Wurtemberg »
En ce musée, jusqu’au dimanche 20 octobre, une importante exposition temporaire est à découvrir : « Patrimoine mondial du Moyen Âge. 1300 Ans de l’Île monastique de Reichenau ».
Expo « Patrimoine mondial du Moyen Âge. 1300 Ans de l’Île monastique de Reichenau » © « Musée national d’Archéologie du Bade-Wurtemberg »
Cette exposition du « Musée national d’archéologie du Bade-Wurtemberg » nous fait revivre l’histoire fascinante du « Monastère royal » de Reichenau, à travers des œuvres d’art exceptionnelles, des prêts internationaux enrichissant cette étude sur la vie médiévale.
Patrimoine médiéval © « Musée national d’Archéologie du Bade-Wurtemberg »
Cet Abbaye était l’un des centres culturels et politiques les plus innovants de l’empire, possédant, au Xè et XIè siècles. une école de peinture. Bien avant l’invention de l’imprimerie, ce Monastère était considéré comme l’un des plus grands dépôts de connaissances et source d’inspiration en Europe.
Un manuscrit du « Scriptorium de Reichenau » © « Musée national d’Archéologie du Bade-Wurtemberg » © Photo : Nicky Depasse
Certains des manuscrits exposés, parmi les plus précieux au monde, ont été créés au « Scriptorium de Reichenau », rédigés aux noms de puissants empereurs, rois et évêques impériaux, les moines ayant créé des œuvres d’art, dont la perfection et la beauté fascinent encore aujourd’hui.
Un manuscrit du « Scriptorium de Reichenau » © « Musée national d’Archéologie du Bade-Wurtemberg » © Photo : Nicky Depasse
Ne manquons donc pas de découvrir ces manuscrits et ces œuvres d’art, dont la beauté et la perfection fascinent encore aujourd’hui, le tout ayant été créé par des moines, sur les ordres des puissants empereurs, rois et évêques impériaux.
Un manuscrit du « Scriptorium de Reichenau » © « Musée national d’Archéologie du Bade-Wurtemberg »
Ouverture : du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Prix d’accès à l’Exposition (incluant le collection permanente) : 14€ (11€, en prix réduit / 5€, de 06 à 17 ans / 0€, pour les moins de 6 ans). Prix d’entrée pour la collection permanente : 5 € (4 €, en prix réduit / 0€, pour les moins de 6 ans & pour tous, le premier samedi du mois).
Île de Reichenau, la plus grande sur le lac de Constance
Ayant découvert cette exposition, tout naturellement, nous nous devons de nous rendre dans la partie inférieure du lac (« Untersee »), sur l’île monastique de Reichenau – 4,3 km2 de superficie, longue de 4,5 km & large de 1,6 km -, berceau de la culture occidentale, inscrite, depuis novembre 2000, sur la liste du « Patrimoine mondial de l’UNESCO », cette île ayant été reconnue comme étant « un centre artistique d’importance majeure pour l’histoire de l’art des Xè et XIè siècles ».
Trois ans plus tard, en 2003, les principaux manuscrits de Reichenau furent, eux aussi, classés au « Patrimoine mondial de l’UNESCO », en tant que « documents culturels et historiques uniques, qui représentent de manière exemplaire la mémoire collective de l’humanité ».
« Reichenau, île verdoyante, combien tu es bénie parmi les autres îles, riche des trésors de la connaissance et de la sainteté de tes habitants, riche en arbres fruitiers et en grappes charnues de la vigne : tu fleuris sans cesse et le lys se mire dans tes eaux, ta gloire résonne au loin, jusque dans les contrées brumeuses des îles bretonnes« , écrivit le 11è évèque de Passau (866-874), Ermenrich d’Ellwangen (814-874), alors qu’il était étudiant, à Reichenau.
Au sein de l’église abbatiale Sainte-Marie & Saint-Marc, nous découvrons un ostensoir (1738-1746) , avec la relique du Saint-Sang, qui fut donnée au monastère entre 923 et 925, d’autres reliques, dont celle de Saint-Marc, sont à découvrir dans le trésor de cette église. Trois fêtes religieuses, particulières à l’île, sont organisées, celles du Saint-Sang, de Saint-Marc, réputée pour sa procession faisant le tour de l’île, et de l’Assomption, fête patronale de cette église monastique, ces trois fêtes, spécifiques à Reichenau, étant répertoriées au « Patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Cette église monastique est le lieu central de ce monastère bénédictin, fondé, en 724, par l’évêque Pirmin (ca 670-753), un ancien moine, qui, d’ascendance wisigothe, né dans le sud de l’Aragon, dû fuir l’Espagne, suite à l’invasion des Sarasins. En reconnaissance de sa vie exemplaire – ayant fondé d’autres monastères, notamment en Alsace – et de miracles, qui lui furent attribués, cet évêque fut canonisé, devenant, ainsi, Saint Pirmin.
A noter qu’il est vénéré comme Saint Patron contre les empoisonnements et les morsures de serpents, ce qui explique, sur d’anciennes gravures et peintures, la présence de nombreux reptiles fuyant l’île de Reichenau.
A noter l’importance des différents jardins monastiques jouxtant l’église monastique, l’un d’eux étant consacré aux plantes médicinales, alors que les caves de l’église accueillent des milliers de bouteilles de vins produits dans les environs, un magasin de dégustations et de ventes jouxtant, également, l’église.
Jardins monastiques & église abbatiale Sainte-Marie & Saint-Marc
De fait, le climat du lac de Constance permet à la viticulture de l’île de bénéficier d’un ensoleillement assez important, avec une moyenne de 1.250 heures de mai à octobre. En outre, la grande surface du lac, qui entoure l’île, s’avère être un grand réflecteur de lumière et de chaleur, transmettant sa chaleur aux vignobles, surtout en automne, lorsque les journées deviennent déjà plus fraîches.
Présence de vignobles sur l’île de Reichenau
« Quel que soit le pays que tu possèdes, et quelle que soit sa situation, nulle part il ne te refusera du fruit , et cela aussi longtemps que tes soins ne s’affaibliront pas en une indolence paresseuse, … », écrivit l’abbé Walahfrid Strabo (ca 808-849), premier moine poète du Moyen-Âge européen, à qui – selon un écrit du « Monumenta Germaniae Historica » (institut allemand, fondé en 1819, de recherches sur l’histoire médiévale de l’Allemagne) – nous devons ces lignes : « L’île de Reichenau se place
certainement au premier rang des contrées de cette terre … Une multitude d’hommes y vient sous la règle de l’ordre. La plénitude de leur sagesse spirituelle pourvoit tous les pays voisins d’une enseignement abondant. »
L’église paroissiale Saint-Georges de Reichenau-Oberzell, devant le lac de Constance
Fresques de l’église Saint-Georges
Autre église à découvrir, nettement plus petite, mais au contenu tellement précieux, l’église paroissiale Saint-Georges de Reichenau-Oberzell, bâtiment carolingien tardif édifié vers l’an 900, sur l’ordre de l’abbé Heito (ca 762-836), qui fut evêque, à Bâle, en 803, avant de devenir abbé, en 806, sur l’île de Reichenau.
« La tempête calmée sur la mer de Génésareth » (église Saint.-Georges)
Sa réputation provient des 8 fresques de sa nef, datant de l’époque de son édification. Complètement recouvertes vers 1620, elles furent redécouvertes, en 1879, nous permettant, aujourd’hui encore, de découvrir 8 miracles – 4 guérisons, 3 résurrections et la tempête calmée de la mer de Génésareth – qui auraient été réalisés par Jésus-Christ. Une 9è peinture murale, entre la nef et le choeur, datant de 1308, représente le … « commérage immodéré de femmes ».
« Le commérage des femmes ne tiendrait pas sur une peau de vache » (église St.-Georges)
Ayant gagné « Hochwart“, le point culminant de l’île – à 438 m d’altitude, 43 m au-dessus du niveau du lac -, où une petite brasserie-boutique de souvenirs nous attend, nous profitons d’un joli panorama sur les Alpes autrichiennes et suisses.
De ce point du vue, nous pouvons deviner, sur le territoire suisse, le canton de Thurgovie, où s’établit, en 1817, dans le domaine d’Arenenberg, la famille Bonaparte, suite à la défaite de Napoléon 1er (1769-1821), à Waterloo, Louis-Napoléon (1808-1873), le futur Napoléon III aimant passer ses mois d’été, en famille, sur les rives du lac de Constance.
… Un lac – d’une superficie totale de 536 km2 – que nous retrouvons bientôt, entamant notre petite croisière de retour, plusieurs arrêts de notre bateau permettant à des passagers de gagner directement la Suisse.
D’anciennes façades colorées de Constance © Photo : Bernard Litzler
De retour au port de Constance, dirigeons-nous vers la Vieille Ville, sise de l’autre côté du Rhin, où nous pouvons voir d’anciennes maisons, aux couleurs attrayantes, certaines ayant été construites au Moyen-Âge. En outre, une visite s’impose, celle de la cathédrale Notre-Dame de Constance, ancien siège, jusqu’en 1821, de l’évêché de Constance. Sa première construction remontant à l’an 600, elle accueillit les débats du Concile de Constance, étant devenue, de nos jours, une église paroissiale.
Cathédrale Notre-Dame de Constance
Néanmoins, d’un point de vue architectural, il s’agit d’une des plus grandes églises romanes du sud-ouest de l’Allemagne, ayant été construite en forme de croix latine. Consacrée, en 1089, sa construction romane évolua en style gothique, pour le portail occidental, la rangée de chapelles annexes et plus particulièrement le sommet néo-gothique de la tour, édifiée au XIXè siècle.
Armoiries de l’évêque de Constance
Elle fut le siège, dès 1155, de l’évêché de Constance, un Etat du Saint-Empire romain germanique, les évêques étant nommés seigneurs temporels de la Principauté épiscopale de Constance, le siège de cette Principauté étant transféré, en 1527, au Château de Meersburg. Pour la petite histoire, notons que c’est un certain « Barberousse » (Frédéric Ier de Hohenstaufen/1122-1190), empereur du Saint-Empire romain germanique (1155-1190), excommunié en 1165, qui fit d’un évêque, à Contance, le premier seigneur temporel de la Principauté épiscopale de Constance.
Le Rhin se jetant dans le lac de Constance
Soulignons que la Ville de Constance échappa aux bombardements alliés, grâce à sa proximité directe avec la Suisse. De fait, les pilotes d’avions devant respecter la neutralité de la Suisse, les Suisses, afin que leur ville frontière soit repérée par les Alliés, maintenaient un éclairage nocturne total, ce que firent, également, les habitants de Constance, dont la Ville de Constance, complètement éclairée, fut considérée, par les pilotes américains, comme faisant partie de ce pays neutre qu’est la Suisse, évitant ainsi tout bombardement.
Constance ayant été épargnée, nombre d’Allemands, ayant quitté leurs Villes bombardées, vinrent s’y réfugier, alors que l’armée française y tint garnison, jusqu’en 1978.
© « Steigenberger Inselhotel »
Parmi les hôtels, notons le « Steigenberger Inselhotel », dont les terrasses surplombent le lac de Constance, d’anciennes peintures murales nous contant, dans son cloître, les principales étapes de l’histoire de Constance, ce qui devrait, même si nous n’y logeons pas, nous inciter à visiter cet hôtel, au bar des plus accueillant, son restaurant nous proposant une bien belle carte, la salle de conférences étant, également, à découvrir, ses murs ayant conservé de fort anciennes peintures, dévoilant certaines scènes ayant trait à la justice d’une tout autre époque.
© « Steigenberger Inselhotel »
Cloître décoré d’intéressantes anciennes peintures murales © « Steigenberger Inselhotel »
Fresque de tortures médiévales (salle de conférences) © « Steigenberger Inselhotel » © Photo : Nicky Depasse
Contacts : 00.49/7531.125.0 & konstanz@steigenberger.de. Site web : https://hrewards.com/de/steigenberger-inselhotel-konstanz.
© « Campus Galli »
Entre Stuttgart, capitale du Land du Bade-Wurtemberg, et Constance, ne manquons pas de visiter, près de la Ville de Meßkirch, le « Campus Galli », la reconstruction, entamée en 2013 et toujours en court, d’un monastère carolingien, du début du Moyen-Âge, édifié selon les plans du monastère bénédictin de Saint-Gall, qui fêta, en 2012, le 1.400è anniversaire de l’arrivée de Saint-Gall (circa 550-circa 645) dans la Ville de Saint-Gall, sise en Suisse alémanique, cet abbaye ne pouvant être dissociée de l’histoire et de la signification du Monastère de Reichenau.
« Campus Galli », film documentaire de Reinhard Kungel
Certifié, depuis avril 2023, comme étant partenaire du « Parc naturel du Haut Danube« , ce chantier du « Campus Galli », ouvert aux visiteurs depuis juin 2013, nous permet de réaliser comment l’on construisait différents édifices au début du Moyen-Âge, le réalisateur allemand Reinhard Kungel étant l’auteur d’un film documentaire (Allemagne/ 2020/90′) présentant ce travail de construction à l’ancienne.
© « Campus Galli »
Ainsi, nous pénétrons dans l’église en bois, dont la construction débuta en 2014, pour s’achever en 2016, à l’exception de détails, tant à l’intérieur qu’à extérieur, le clocher ayant été édifié en 2018 et 2019, avec une cloche coulée sur place, qui, en 2024, résonne, notamment, pour signaler aux artisans, jardiniers & ouvriers la fin de leur journée de travail.
© « Campus Galli »
La cabane du potier, construite en 2013, a été agrandie en 2019, étant dotée d’un toit en appentis, en bardeaux de bois, les murs latéraux étant édifiés en terre cuite.
© « Campus Galli »
Quant au four à poteries, construit, en 2016, avec l’aide d’étudiants de l’ « Université de Tübingen », il se compose d’une chambre de combustion souterraine et d’une chambre de combustion aérienne, les cruches et autres récipients de stockage et de boisson étant fabriqués sur un tour de potier et cuits dans une fosse (cuisson à fosse) ou dans un four à poterie.
© « Campus Galli »
Soulignons que les artisans, jardiniers (un jardin de plantes médicinales étant présent) et ouvriers effectuent leurs tâches, toute la journée, en tenues médiévales. Certains sont des bénévoles, devant être âgés d’au moins16 ans pour pouvoir travailler sur ce chantier historique.
© « Campus Galli »
A noter que l’unité de mesure, sur place, est le « pied carolingien », équivalant à 23,24 cm, divisé en « 4 mains » de 8,06 cm, chaque main étant divisée en « 4 doigts » de 2,15 cm.
© « Campus Galli »
Si le « Campus Galli » accueillit, du 22 juin jusqu’au 03 novembre 2013, 12.225 visiteurs, la fréquentation monta à 91.661 visiteurs, du 02 avril jusqu’au 03 novembre 2019, alors que, suite à une fermeture due à la pandémie de la « Covid 19 », du 01 avril jusqu’au 05 novembre 2023, ce sont 81.881 personnes qui visitèrent cet intéressant site, dont l’édification va se poursuivre durant plusieurs années.
« Campus Galli », film documentaire de Reinhard Kungel
Ouverture du « Campus Galli » : du mardi au dimanche et les jours fériés, du samedi 30 mars jusqu’au samedi 26 octobre, de 10h à 18h, & du dimanche 27 octobre jusqu’au dimanche 03 novembre, de 10h à 17h. Informations (avec un plan du site) : https://www.campus-galli.de/wp-content/uploads/2024/03/Parcours-Francais.pdf. Contacts : info@campus-galli.de & 00.49/7575.206.1423. Site web : https://www.campus-galli.de/.
Entrée avec pont-levis © Château de Meersburg
Autre visite des plus intéressantes, celle du Château de Meersburg – aussi connu sous le nom de « Alte Burg » (« Vieux Château ») -, siège de la Principauté épiscopale de Constance, dès 1527. Edifié sur un éperon rocheux, il surplombe le lac de Constance, le plus ancien château fort d’Allemagne encore habité, sa tour centrale ayant été construite pour la première fois au VIIè siècle, alors que c’est en 1113 que ce château est mentionné pour la première fois.
Sur un éperon rocheux dominant la Ville © Château de Meersburg
Si ce « Vieux Château » fut d’abord une résidence d’été des évêques de cette Principauté, à la suite d’un conflit avec la Ville de Constance, en 1527, son prince-évêque, Hugo von Hohenlandenberg (ca 1457-1532) s’installa dans le Château de Meersburg, où il décéda, ce Château restant la résidence principale de 44 princes-évêques consécutifs, jusqu’à leur déménagement au « nouveau Château » de Meersburg, en 1750, le « Vieux Château » devenant, alors, l’ « Hôtel de Ville » de Meersburg.
Blason d’Hugo von Hohenlandenberg © Château de Meersburg
Une fois le pont levis franchi, quelques 35 pièces attendent notre visite, de l’impressionnante chambre de tortures jusqu’à la majestueuse salle du prince-évêque, en passant par la boulangerie, la cuisine, la salle de bains, …, en prenant bien garde de ne pas tomber dans les … oubliettes.
© Château de Meersburg
Notons qu’au cours de l’été 1334, l’armée impériale assiégea le Château, des canons ayant été utilisés pour la première fois en Allemagne. Cependant, même avec les nouvelles armes à poudre, les troupes impériales furent incapables de prendre le château.
Assiégés, les occupants possédaient leur précieux puit © Château de Meersburg
Notons qu’au cours de l’été 1334, l’armée impériale assiégea le Château, des canons ayant été utilisés pour la première fois en Allemagne. Cependant, même avec les nouvelles armes à poudre, les troupes impériales furent incapables de prendre le château.
© Château de Meersburg
Selon une légende, les origines du Château de Meersburg remontent au roi mérovingien Dagobert Ier (circa 1600-1639). En 1877. Karl Mayer von Mayerfels, de Munich, acheta le « Vieux Château, ce dernier devenant une propriété privée, accueillant un musée médiéval.
Salle d’armures de d’armes médiévales © Château de Meersburg
Jouxtant une salle nous proposant une collection d’armures & armes médiévales, d’un petit jardin en terrasse, nous jouissons d’une superbe vue sur le lac de Constance.
Du jardin du Château, vue sur le lac de Constance et les Alpes suisses © Photo : Nicky Depasse
© Château de Meersburg
Ouverture (dernière entrée, une demi-heure avant la fermeture) : tous les jours, de 10h à 18h30, d’avril à octobre, & de 10h à 18h, de novembre à mars (le mercredi 24 décembre, de 10h à 13h, le mercredi 31 décembre, de 10h à 17h, les jeudi 25 décembre 2024 et 01 janvier 2025, de 13h à 18h). Prix d’entrée : 12€80 (11€50, pour les seniors, PMR, étudiants de plus de 18 ans ans10€, de 14 à 18 ans / 8€, de 06 à 13 ans / 0€, pour les moins de 6 ans. Prix par personne, dans un groupe de minimum 15 personnes : 09€80 (09€60, 07€50, 06€ & 0€). Site web : https://www.burg-meersburg.de/.
Vieille Ville de Meersburg
Peu connu, le « Bade Wurtemberg », troisième plus grand « Land » de l’Allemagne, mérite, assurément, d’être découvert, en n’oubliant pas que jusqu’au dimanche 20 octobre, nous pouvons visiter l’exposition « Patrimoine mondial du Moyen Âge. 1300 Ans de l’Île monastique de Reichenau », dans la Ville de Constance, au « Musée national d’archéologie du Bade-Wurtemberg » .
Yves Calbert.