Au “Fresnoy”, à Tourcoing, jusqu’au 05 Janvier 2025 : “Panorama 26”,

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« Panorama 26 », au « Fresnoy », à Tourcoing, jusqu’au 05 Janvier 2025

 

Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains

ⓒ « Le Fresnoy »

« Nous, les humains, sommes capables d’inventer des technologies qui à leur tour nous réinventent.  À  l’aide de différentes technologies transdisciplinaires, des plus traditionnelles aux plus virtuelles et cybernétiques, l’exposition ‘Panorama 26’ explore de manière critique les conditions dans lesquelles les limites, les expansions et les fissures de cette nouvelle réalité élargie façonnent l’esprit du récit contemporain ».

C’est en ces mots de Marta Gilidirectrice artistique de « Panorama 26 » – sous-titré « Toute ressemblance avec la réalité n’est pas une pure coïncidence -, que commence le communiqué de presse du « Studio national des Arts contemporains Le Fresnoy », présentant cette surprenante exposition« Panorama 26 »présentée dans les locaux du « Fresnoy », sis à Tourcoing, à quelques centaines de mètres de Roubaix.

Réputée dans le milieu des Arts contemporainscette Institution mériterait d’être mieux connue par le « grand public ». Hors, en Belgiquelors d’une projection de courts-métrages, dans l’un ou l’autre Festivals de Cinémaen lisant le générique, très souvent la mention « Le Fresnoy »  apparaît, alors même qu’à Namurau « Kikk Festival »des étudiants de ce « Studio national des Arts contemporains » présentent, très souvent, des installations.

Grand rendez-vous annuel du « Fresnoy », l’exposition « Panorama » permet de découvrir, pour sa 26è éditionplus de 50 œuvres inédites, dans les domaines de l’image, du son et de la  création numériqueréalisées par les étudiants de cette Institution, mais aussi à quelques-uns de leurs professeurs.

Parmi les installations proposées, notons, subjectivement :

*** « Nature naturante »du collectif « In Vitro » (Xiyue Hu & Xing XiaoChine/1991) :

Panorama 26 – Le Fresnoy – Studio national

« Nature naturante » ⓒ « In Vitro » (Xiyue Hu & Xing Xiao)/« Le Fresnoy »                                ⓒ Photo : Quentin Chevrier

Nous découvrons, ici, avec un jeu vidéo« un robot de forme virale contrôlé par un réseau neuronal artificiel, qui, poussé par la faim, doit constamment chercher de la nourriture dans un environnement simulé. Dans le court-métrage, nous suivons un phénix, qui ressemble à un dinosaure et qui voyage à travers des dimensions spatio-temporelles de différentes échelles, du macroscopique au microscopique, pénétrant, également, dans le rêve d’une homo sapiens, racontant les situations paradoxales de la vie. »

*** « Glass Skin »d’Harold Lechien (°Belgique/1995) :

« Glass Skin » ⓒ Harold Lechien/« Le Fresnoy » ⓒ Photo : Quentin Chevrier

« Glass Skin » Harold Lechien

Nous découvrons « une installation vidéo qui explore la relation poreuse entre notre peau et les écrans. À travers une série d’actes qui combinent animations 3Dfilms et banques d’images commerciales, le spectateur s’immerge dans une réflexion révélant les tensions et les contradictions inhérentes à l’authenticité et à la mise en scène de soi, aux rituels de skincare et à leur place dans notre quotidien hyperconnecté. Un aller-retour constant s’opère entre la réalité et la fiction, entre la vulnérabilité des corps physiques et les possibilités infinies des technologies. »

*** « Fluid Synth », d’Alan Affichard (°Saint-Lô/France/1989) :

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« Fluid Synth » © Alan Affichard/« Le Fresnoy » © Photo : Philippe Tailliez/« Lille la Nuit »

Voici « une installation sonore composée de pièces en verre et en céramique à travers lesquelles l’air et l’eau produisent et diffusent du son. À la croisée entre fragment archéologique et laboratoire sonore, l’œuvre explore les liens étroits entre la science et l’artisanat dans la fabrication d’instruments. Dans cette approche, plusieurs collaborations ont été engagées, avec Lana Ruellan et Richard Colin pour la céramique, ainsi qu’avec Ludovic Petit, spécialiste en verrerie scientifique. Inspirés d’instruments anciens ainsi que d’expérimentations scientifiques, ces objets se rencontrent et interagissent dans l’installation à travers des phénomènes de vibration et de transduction, où différents types de forces sont mis en jeu comme méthodes de composition, qu’elles soient thermiques, fluides, acoustiques ou algorithmiques. »

*** « Memories of Tartaria »d’Anna Biriulina (°Tomsk/Russie) :

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« Memories of Tartaria » © Anna Biriulina/« Le Fresnoy »

« Dans ‘Memories of Tartaria’, une expérience de réalité virtuelle en temps réel, nous plongeons dans les profondeurs de la mémoire et du traumatisme culturel. Les Tatares, groupe ethnique turc que l’on trouve principalement en Asie centrale et en Russie, vivent depuis longtemps sans État indépendant, et leur culture s’étiole lentement. Surgit alors ‘Tartaria’, un monde fantastique imaginé par une mère tatare pour raconter une histoire à son enfant à l’heure du coucher. Grâce à un mélange de photos d’archives réelles et d’images générées par l’IA, le monde énigmatique de ‘Tartaria’ se déploie sous nos yeux. Lorsqu’un traumatisme culturel fracture le récit d’une société, le conte apparaît comme un remède puissant, tissant des identités fragmentées et nourrissant nos mondes intérieurs de leur présence spectrale. Dans le casque de réalité virtuelle se trouve un espace liminal qui nous invite à réconcilier les linéaments de l’héritage culturel. »

*** « Stréphochronoscope », d’Ethann Néon (°Belgique) :

« Le ‘Stréphochronoscope’, appareil optique interactif d’un nouveau genre, joue avec les propriétés du miroir. Cette installation rend hommage au pré-cinéma à deux égards. D’une part, elle convoque un instrument optique, le ‘phénakistiscope’, inventé, en 1832, par le physicien belge Joseph Plateau (1801-1883). Devenu une attraction foraine, le ‘phénakistiscope’ déploie une animation cyclique dans l’instant comme une irruption soudaine du mouvement qui est propre au temps présent, actuel. D’autre part, un effet chronophotographique rappelle les travaux scientifiques du physiologiste français Étienne-Jules Marey (1830-1904) sur la décomposition du mouvement. Cette technique révèle des images spectrales d’un passé à peine passé et encore contemporain du présent de l’action. »

*** « Darin 1.0 »de Chayarat Ritaram Bangkok/Thaïlande/1989)

«  ‘DARIN 1.0’ est une installation immersive qui explore l’interaction profonde entre la réincarnation numérique et
l’émotion humaine, influencée par la philosophie bouddhiste. Ce projet est né suite à un événement personnel, la perte de ma petite sœur, Darin, qui m’a poussé à envisager son esprit dans une continuation numérique. À travers une combinaison de modélisation 3D et de sculptures avec des mannequins animés, l’installation donne vie à sa présence sous forme d’avatar dans un paysage synthétique, incitant les spectateurs à contempler l’essence de l’existence et la nature cyclique de la vie et de la renaissance telles que suggérées par le bouddhisme. L’installation intègre quatre compositions musicales, qui résonnent avec différents thèmes, chaque pièce symbolisant une facette du voyage de l’âme à travers le karma et la transformation. Ces éléments fonctionnent de concert avec les mouvements partiels des mannequins, orchestrant une représentation physique et auditive de la danse de l’âme entre les mondes réel et virtuel. »

… Et Marta Gili de conclure : « À l’aide de différentes technologies transdisciplinaires, des plus traditionnelles aux plus virtuelles et cybernétiques, les étudiants du Fresnoy et les artistes professeurs invités explorent de manière critique les conditions dans lesquelles les limites, les expansions et les fissures de cette nouvelle réalité élargie façonnent l’esprit du récit contemporain. »

« À travers des assemblages, des expérimentations, des recontextualisations, des téléchargements, des
appropriations, issus de la musique, du cinéma, de l’architecture, de la science ou des arts plastiques,
cette exposition rassemble les travaux de recherche de plus de 50 artistes conscients que l’art, la science
et la pratique artistique, sont des alliés indispensables pour décrypter de manière critique, poétique et
transformatrice notre expérience de la réalité réinventée par la technologie. »

« De l’exploration des politiques de contrôle et de pouvoir sur l’organique et l’inorganique (avec leurs
promesses et leurs consolations), à l’éveil de certains états de conscience et de spiritualité, en passant
par la subversion de l’espace public et les politiques de l’intimité, l’exposition Panorama 26 confirme
qu’aujourd’hui plus que jamais toute ressemblance avec la réalité n’est pas une pure coïncidence dans la
pratique artistique contemporaine. »

N’hésitons donc pas à nous rendre au « Fresnoy »jusqu’au dimanche 05 janvier 2025, où il nous est possible de profiter d’un déjeuner, dans son restaurant, « Le Plateau »Réservations 00.33.7/49.74.81.36.

« Panorama 26 » ⓒ « Le Fresnoy »

Ouverture du « Fresnoy » jusqu’au dimanche 05 janvier 2025, du mercredi au dimanche, de 14h à 19h (fermé le mercredi 01 janvier 2025). Prix d’entrée : 3€ (0€, le dimanche, avec, gratuitement, à 16h, visite guidée de l’exposition, &, à 17h, du circuit de production). Contacts accueil@lefresnoy.net & 00.33.3/20.28.38.00Site web https://www.lefresnoy.net/.

Ateliers de pratique artistique, pour enfants : les jeudi 02 (pour les 06-12 ans) & vendredi 03 janvier 2025 (pour les 08-12 ans), de 14h30 à 16h30. Prix unique : 10€.

A découvrir dans le Nord, pour compléter votre journée :

  • « MUba Eugène Leroy »à Tourcoing : « Rêver debout », jusqu’au lundi 24 février 2025.
  • « La Piscine »à Roubaix « Eugène Dodeigne », jusqu’au dimanche 12 janvier 2025.
  • « Palais des Beaux-Arts », à Lille « Expérience Raphaël »jusqu’au lundi 17 février 2025.
  • « Musée Henri Matisse »à Cateau-Cambrésis « Henri Matisse, comment j’ai fait mes Livres », jusqu’au dimanche 13 avril 2025, … ce superbe musée ayant été réouvert le 22 novembreaprès 18 mois de rénovation.

Yves Calbert, avec de larges extraits du catalogue.