Alors que la saison des moustiques a officiellement débuté en Belgique, Sciensano et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers ( https://www.itg.be/fr ) (IMT) appellent à nouveau les citoyens à rester vigilants et à signaler la présence du moustique tigre (Aedes albopictus), en pleine expansion, via la plateforme de science citoyenne (https://surveillancemoustiques.be/ ). En 2024, des moustiques tigres ont été signalés dans 21 communes, dont 11 pour la première fois.
Le moustique tigre gagne du terrain
En 2024, les citoyens ont signalé 47 moustiques tigres via SurveillanceMoustiques.be, répartis sur 21 communes en Belgique. En Flandre, le moustique tigre a été notifié pour la première fois dans six communes (Berchem, Boom, Gand, Humbeek, Vilvorde et Wijnegem), et dans neuf autres où il avait déjà été détecté les années précédentes (Evergem, Hoegaarden, Kessel-Lo, Louvain, Melle, Puurs-Sint-Amands, Schelle, Wilrijk et Wolfsdonk). En Wallonie, il a été observé dans deux nouvelles communes (Baudour et Verviers) ainsi qu’une commune déjà connue (Ath). À Bruxelles, les signalements proviennent de trois nouvelles communes : Ville de Bruxelles, Forest et Saint-Josse-ten-Noode.
Cette année, les inspections de terrain ont confirmé l’hivernage à Ath, Kessel-Lo et Puurs-Sint-Amands. En ajoutant Wilrijk et Lebbeke (où l’hivernage avait été confirmé en 2023), cela porte à cinq le nombre total de localités où le moustique tigre s’établit en Belgique.
«En 2024, nous avons reçu de nombreux signalements de moustiques tigres le long de l’A12 entre Bruxelles et Anvers», indique Wim Van Bortel, entomologiste à l’IMT. « Certaines zones comme Schelle et Boom sont déjà fortement infestées, tandis que dans d’autres, comme Puurs-Sint-Amands et Wilrijk, l’espèce a survécu à l’hiver. Cela illustre clairement comment les moustiques tigres voyagent avec les passagers et le trafic de marchandises, ce qui favorise leur propagation rapide le long des grands axes de transport. »
L’implication citoyenne est plus cruciale que jamais
Les résultats de trois années de surveillance montrent clairement que le moustique tigre ne fait pas que pénétrer et se répandre en Belgique, il commence aussi à s’y établir durablement.
Depuis le début du projet MEMO+, le moustique tigre a été signalé dans 36 endroits répartis sur 35 communes via la plateforme de science citoyenne, avec de nouveaux endroits détectés chaque année. En outre, des moustiques tigres ont été repérés dans sept des huit parkings d’autoroute surveillés activement en 2022 et 2023. Une mobilisation accrue des citoyens et des autorités locales pour la surveillance et la prévention est donc essentielle pour suivre l’évolution de la situation et limiter l’implantation de cette espèce en Belgique.
Les citoyens peuvent eux-mêmes prendre des mesures préventives en supprimant les lieux de ponte contenant de l’eau stagnante dans leur jardin. Des recommandations sont disponibles sur la page « Réduction de la population de moustiques (https://surveillancemoustiques.be/reduction-de-la-population-de-moustiques ) » sur SurveillanceMoustiques.be.
Javiera Rebolledo Romero, chercheuse chez Sciensano, explique : « Vu le nombre croissant de signalements de moustiques tigres reçus par les citoyens, il est probable que cette espèce soit déjà présente dans plus d’endroits que ceux confirmés à ce jour. Nous encourageons le public à rester attentif : si vous passez du temps dans votre jardin ou sur votre terrasse en journée et que vous observez des moustiques et que ceux-ci sont petit, noirs avec des rayures blanches sur les pattes arrières, regardez de plus près il pourrait bien s’agir du moustique tigre. »
Comment signaler un moustique tigre ?
Toute personne pensant avoir vu ce petit moustique noir avec des rayures blanches peut prendre une photo et la télécharger sur www.MosquitoSurveillance.be(https://mosquitosurveillance.be/ ) ou via l’application (disponible sur Android (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.sciensano.mosquito&gl=BE&pli=1 et
Lire le rapport complet de la surveillance 2024 (https://surveillancemoustiques.be/rapports )
– Source Sciensano