Pour sauver l’industrie automobile en Belgique, plusieurs mesures pourraient être mises en place. Voici un plan détaillé qui pourrait être appliqué à court, moyen et long terme, en tenant compte des enjeux économiques, environnementaux et sociaux.
- Transition vers la mobilité verte (court terme)
- Subventions pour les véhicules électriques : Augmenter les incitations fiscales pour l’achat de véhicules électriques et hybrides rechargeables (prime à l’achat, réduction de la TVA). Cela encouragerait les consommateurs à adopter des véhicules plus écologiques.
- Infrastructures de recharge : Accélérer le déploiement d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques sur tout le territoire, notamment en installant des bornes dans les lieux publics, les parkings et les zones résidentielles.
- Véhicules électriques pour les entreprises publiques : Encourager les entreprises publiques et les administrations à renouveler leur flotte de véhicules pour y inclure une proportion plus élevée de véhicules électriques.
- Soutien à la recherche et à l’innovation (moyen terme)
- Investissements dans la R&D : Augmenter les financements publics pour la recherche et le développement dans le secteur automobile, en particulier dans les technologies liées aux véhicules électriques, à la conduite autonome, à l’hydrogène, et aux nouvelles batteries.
- Collaboration entre industries : Créer des partenariats entre les constructeurs automobiles, les startups technologiques, et les universités pour accélérer l’innovation dans le secteur automobile.
- Transition énergétique : Soutenir les efforts de décarbonation de l’industrie automobile, en favorisant la production de véhicules moins polluants et la réduction de l’empreinte carbone des usines de production, avec des aides pour les investissements dans des technologies vertes.
- Renforcement des capacités de production et de formation (court terme et moyen terme)
- Aides à la reconversion industrielle : Pour les entreprises et les travailleurs de l’automobile qui subissent les mutations liées à la transition énergétique, il serait utile de mettre en place des programmes de reconversion professionnelle et de formation continue. L’État pourrait financer des formations spécifiques sur les nouvelles technologies liées à la mobilité durable et à la fabrication de véhicules électriques.
- Amélioration de la compétitivité : Offrir des crédits d’impôt ou des aides directes aux entreprises qui investissent dans la modernisation de leurs chaînes de production et l’adaptation à la fabrication de véhicules plus écologiques.
- Soutien aux fournisseurs locaux : Encourager la relocalisation de certaines productions clés (comme les batteries, les composants électroniques, etc.) en Belgique. Cela renforcerait l’indépendance de l’industrie automobile belge et éviterait la dépendance vis-à-vis de fournisseurs extérieurs.
- Mesures pour soutenir les emplois et maintenir les sites industriels (moyen et long terme)
- Stabilisation de l’emploi dans les usines : Mettre en place des mécanismes pour protéger l’emploi dans les usines de production automobile. Cela peut inclure des aides financières aux entreprises pour maintenir les emplois en période de transition, ou des programmes pour diversifier les sources de revenus des entreprises (par exemple, en développant de nouvelles lignes de production).
- Partenariats public-privé : Créer des alliances entre les autorités locales, les syndicats et les entreprises automobiles pour assurer la reconversion des sites industriels et la transition vers des modes de production plus écologiques.
- Mobilité durable dans les villes : Encourager le passage à des solutions de mobilité alternative comme les véhicules partagés, les transports en commun électriques, ou encore la mise en place de zones à faibles émissions dans les villes, réduisant ainsi la dépendance aux véhicules personnels et contribuant à une industrie automobile plus durable.
- Encouragement des exportations et du marché international (long terme)
- Renforcer les exportations : Augmenter les efforts pour soutenir les exportations de véhicules fabriqués en Belgique, notamment en recherchant de nouveaux marchés en dehors de l’Europe, en particulier en Asie, en Amérique latine, et en Afrique.
- Accords commerciaux internationaux : Promouvoir des accords commerciaux qui favorisent l’accès aux marchés étrangers pour les véhicules produits en Belgique, en particulier pour les véhicules électriques et hybrides.
- Stratégies de marketing pour les véhicules verts : Promouvoir les marques belges de voitures électriques et de nouvelles technologies sur les marchés internationaux, en mettant en avant les avantages environnementaux et technologiques des produits belges.
- Encourager les initiatives locales et la production circulaire (long terme)
- Économie circulaire : Promouvoir l’économie circulaire dans l’industrie automobile belge, en encourageant le recyclage des composants automobiles, le réemploi de matériaux, et le développement de modèles économiques où les véhicules ont une durée de vie prolongée.
- Mobilité partagée : Soutenir les initiatives de partage de véhicules et les nouvelles formes de mobilité en milieu urbain, ce qui pourrait réduire la demande globale de véhicules individuels tout en soutenant la production de véhicules électriques et écologiques pour ces services.
Conclusion
Ce plan pour sauver l’industrie automobile en Belgique repose sur un équilibre entre la transition écologique, l’innovation technologique, la reconversion des emplois, et le soutien à la compétitivité des entreprises. La clé du succès réside dans une approche intégrée et collaborative entre les acteurs publics, privés et les citoyens pour relever les défis d’un secteur en pleine transformation.