Chic, moderne et savoureux : le Repos des Chasseurs réinvente la brasserie bruxelloise

8 décembre 2025 Bruxellescity 100 Views

Le Repos des Chasseurs renaît en majesté : la brasserie bruxelloise qui crée l’événement”

À Watermael-Boitsfort, au bord de la forêt de Soignes, une institution bruxelloise vient de retrouver son souffle. Longtemps symbole des balades dominicales, des assiettes généreuses et des grillades d’antan, Le Repos des Chasseurs s’était peu à peu figé dans son propre passé. La nouvelle équipe a décidé d’oser : réinventer un lieu mythique sans le trahir. Pari audacieux, pari tenu.

Une renaissance assumée

De l’ancienne ambiance rustique, il ne reste que le carrelage d’origine, soigneusement préservé comme unique vestige. Le reste a été totalement repensé. L’établissement affiche désormais une atmosphère claire, contemporaine, épurée, jouant sur les tons pastel et les lignes sobres. Un changement radical, pensé pour accompagner une cuisine qui se veut, elle aussi, plus actuelle, plus précise, davantage inspirée.

À la manœuvre, le chef Adrien Schurgers, connu pour son passage à la Patinoire et au Messager, signe une carte qui revisite les grands classiques de brasserie avec une maîtrise redoutable. Ici, la tradition se marie à la gourmandise, sans lourdeur ni nostalgie forcée.

La démonstration en assiette

Nos choix se sont portés sur les suggestions du jour : Saint-Jacques poêlées en entrée, Suprême de volaille farcie en plat. Un duo automnal irrésistible.

Les Saint-Jacques, au nombre de quatre, sont snackées avec précision et accompagnées de chicons caramélisés sur un beurre blanc au citron vert. Un équilibre maîtrisé, une justesse dans la cuisson et un contraste sucré-acidulé qui fonctionne parfaitement.

Le plat principal confirme le niveau de la maison : un suprême de volaille jaune farci aux petits légumes et champignons, relevé par un confit de courge, une touche de poire et surmonté d’un foie gras poêlé. Le tout nappé d’une sauce aux morilles. Puissance, douceur, profondeur : une assiette qui raconte l’automne avec élégance, sublimée par un crozes-hermitage 2022 de Vincent Paris, 100 % syrah, accord impeccable.

Un final tout en légèreté

En dessert, la mousse au chocolat mise sur l’aérien et la finesse, accompagnée d’une surprenante — et étonnamment délicieuse — liqueur de gaufre. Une clôture douce, originale, parfaitement digeste.

Une carte des vins exemplaire

L’autre bonne surprise vient de la sélection de vins au verre, particulièrement qualitative et variée. Du Château des Combes (8 €) au remarquable monastrell Benuà “Salvaje” (18 €), jusqu’au très haut niveau avec le “Macan Clasico” (35 €) du mythique Vega Sicilia : une attention rare, pensée pour tous les budgets et toutes les envies.