Vous n’aurez pas les enfants

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L’incroyable sauvetage des enfants juifs de Vénissieux

Août 1942, région lyonnaise. Dans une France déchirée, le gouvernement de Vichy s’apprête à organiser une nouvelle rafle après le Vel’ d’Hiv’, en livrant à l’occupant nazi des juifs étrangers de la zone libre. Parmi eux figurent des centaines d’enfants. Quand l’abbé Glasberg apprend ce qui se trame, il a peu de temps devant lui pour agir. Fondateur de L’Amitié chrétienne, l’homme d’Église a épluché méthodiquement les lois jusqu’à trouver une faille : ses espoirs reposent sur une liste d’exemptions ! Sous couvert d’aider à trier les internés qui affluent, l’Abbé entame un véritable combat administratif. Grâce à une chaine de solidarité d’une ampleur inédite formée par des citoyens, des résistants et des membres de l’œuvre chrétienne, il va réussir à exfiltrer un très grand nombre de personnes du camp de Vénissieux en fournissant notamment de faux documents. Mais il sait que les convois vont bientôt emmener les femmes et les enfants qui restent. Il sait aussi qu’un ultime alinéa stipule l’impensable. Si les parents abandonnent leurs enfants, ces derniers ne peuvent être déportés. Le stratagème est déchirant. Dans la nuit du 28 au 29 août 1942, des mères et des pères vont faire un dernier acte d’amour pour éviter à leurs enfants la solution finale.

Le sauvetage de 108 enfants du camp de transit de Vénissieux restera à jamais dans les mémoires. Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Balez livrent une adaptation fidèle du livre de l’historienne Valérie Portheret qui signe ici la préface, à travers un album bouleversant où se pose la question de la responsabilité de chacun. Entre témoignage et travail de mémoire, le trait est sombre et le scénario concis. Il n’y a pas ici de grand héros, mais une solidarité qui rend compte du courage collectif face à l’inacceptable. Une œuvre édifiante à mettre entre toutes les mains.

Historienne, Valérie Portheret a reconstitué, au terme de vingt-cinq ans de recherches, ce sauvetage des enfants du camp de Vénissieux, recueillant partout dans le monde, la parole d’un très grand nombre d’entre eux.

Scénariste : Arnaud Le Gouëfflec

Arnaud Le Gouëfflec écrit des chansons, des romans et des scénarios de bande dessinée. Il publie Topless (2009) et Le Chanteur sans nom (2011) chez Glénat avec Olivier Balez – sélection du Festival d’Angoulême 2012. C’est le début d’une fructueuse collaboration avec Glénat : J’aurai ta peau Dominique A (2013), toujours avec Balez ; Soucoupes (2015) avec Obion ; La Carte du Ciel (2017) avec Richard ; Vince Taylor, L’Ange Noir (2018) avec Malès ; Le Frère de Göring (2019) avec Lejeune ou Lino Ventura (2019) avec Oiry. En 2019, il signe le diptyque Michel avec Grossetête et Mondo Reverso avec Bertail. Toujours chez Glénat, il publie Tati et le Film sans Fin avec Supiot en 2023, et avec Nicolas Moog, des ouvrages consacrés à la musique : Underground (2021), bible illustrée de la scène musicale indépendante et Vivre Libre ou Mourir (2024), histoire dessinée du punk et du rock alternatif français.

Coloriste et dessinateur : Olivier Balez

Né en 1972 à Besançon, Olivier Balez étudie les Arts Appliqués à Paris, à l’école Estienne. Il rencontre Jean-Bernard Pouy et donne pour la première fois un visage au Poulpe dans les pages de Libération en 1997. Depuis, il continue de naviguer entre polar, livres jeunesse et bandes dessinées. Après Topless et Le Chanteur sans nom (sélection Angoulême 2012), il poursuit sa collaboration avec Arnaud Le Gouëfflec en dessinant J’aurai ta peau Dominique A (prix RTL du mois de janvier 2013). Avec Le maitre caché de New York écrit par Pierre Christin, Olivier Balez plonge a nouveau dans la biographie en retraçant le parcours de l’urbaniste Robert Moses depuis les années 1910 a nos jours.

D’après l’œuvre de Valérie Portheret

Editions Glénat

Format : 219 x 295 mm

Pages : 152

EAN : 9782344055489

EAN numérique : 9782331086359

Prix : 24 €